La Taverne de Veis

Quand le visage rouge grenat heurta le sien, Dide chu violement sur la chaise. Par un effort de volonté il resta conscient, a moins que ce ne soit la somme de ses douleurs qui le maintenait éveillé. Ses bras et ses jambes ne s'était pas remis de l'effort inhumain consistant a trimballer une fillette a travers montagne plaines et bosquet pendant plusieurs jours, ses fesses était endoloris par les chutes répété sur l'inconfortable chaise en bois brut, mais son visage surpasser maintenant toutes les autres souffrances.

A travers ce voile d'horreur, il vit que l'homme qui en était la cause était celui qui avait disparut deux seconde auparavant. C'était désormais Sophia qui était introuvable.

-Ou est elle ? cria t il en regardant nerveusement de tout les coté.

Tout en s'exprimant, il sentit un liquide sur ses lèvre et gouta a son propre sang. Il tata son nez, il était cassé.

Il faut savoir que Dide n'était pas narcissique, ni imbu de lui même, mais il était quand même fier de posséder un visage agréable, avec une peau douce, et sans aucune cicatrices. Il avait toujours était convaincu que les gens qui comme lui avait la chance d'avoir de beau yeux et un nez droit fin et sans défault ne serai quoi qu'il arrive jamais démuni.

Ainsi quand il remarqua l'angle étrange que formait son nez, une colère dévorante monta en lui. Alors que le roux continuait a ouvrir etr fermé la bouche inutilement, Dide se leva d'un bon, réveillant au passage les courbature sur tout les muscle de sa jambe.

Le jeune Fédorien eu une chance insensé ce jour là, car une jeune serveuse, ayant lu la colère sur les traits du Médiovien s'interposa. Comme Dide n'avait jamais pu se résoudre a user de violence sur une belle dame, il ravala sa hargne en vrai gentilhomme et demanda sur un ton qui se voulait posé (mais qui se révéla être plutôt voisin du hurlement autoritaire)

-Monsieur, je vous ai posé une question : Ou est la demoiselle rousse répondant au doux nom de Sophia qui était la a l'instant. Et pourquoi diable avez vous jugez nécessaire de me frapper. Votre comportement est honteux. Et voulez vous arrêtez de bougez les lèvres de cette façon, je suis sourd ! Trouvez un autre moyen de communiquer.

[hrp]Et oui Dide en colère prend le ton autoritaire de son père et commence a vouvoyer n'importe qui en usant d'un vocabulaire un poil pompeux.[/hrp]

Hakuren venait juste de passer le seuil de la pièce principal quand le médiovien dans un état lamentable colla sa bouche a celle du guerrier qui le remercia d'un coup de boule.

La jeune femme s'approcha un sourire narquois aux lèvres

- Et bien, effectivement, très intéressant.

Puis elle avisa l'inconnu. Son regard froid l'observa. Elle s'approcha de lui et porta sa main sur le visage du médiovien

- Ne bougez pas fit-elle, autoritaire d'aucune manière.

Elle malaxa un peu d'elexia qui, a son habitude, fit refroidir l'air autour de sa main. Elle l'appliqua sur le nez cassé qui devint bleu, anesthésié, le pinça et le replaça dans un craquement horrible.

- Voila pour votre minois.

Elle ouvrit sa besace et en sorti une potion d'un vert non appétissant.

- buvez ça cul sec. Cela vous revigorera et vous soignera la majorités de vos carences et blessures. Mais il vous faudra du repos ensuite.

Elle se retourna et croisa le regard plein de colère du fédorien.

- Ah! et cette fédorienne la ne s'appelle pas Sophia. Il n'y a pas de Sophia ici. C'était une hallucination.

Elle elle se dirigea vers l'enfant.

Dide resta figé devant la froide beauté de la demoiselle. Sa colère c'était dissipé a une vitesse surnaturelle. Il eu un frisson glacé quand elle lui posa la main sur le nez, aucune sensation ne lui parvint plus de son appendice. Alors elle le redressa, sans que Dide n'éprouve aucune souffrance. Sous le choc, il regarda la demoiselle avec des yeux ébahi et la bouche grande ouverte, et pris la fiole qu'elle lui tendait. Quand elle se tourna vers le Fédorien, Dide tenta de se contrôler. Les formes généreuses de la femme n'aidant pas. Elle s'éloigna.

Dide remarqua alors le flacon qu'il avait dans sa main. Qu'est ce que ça pouvait bien être ? Aucune idée, mais la dame le lui avait confié.

De toute façon, il y avait plus urgent. Il fallait qu'il trouve un miroir. Le morceau qu'il voyait de son nez avait une couleur des plus étrange. Si Sophia était encore dans les parages, Dide devait être présentable.

Soudain la vérité s'imposa dans l'esprit su Médiovien. Il revit la dernière images qu'il avait de la fédorienne. Elle était allongé sur le sol boueux, inertes, sans un souffle de vie, sa musique c'était tu a tout jamais. Sans s'en rendre compte il murmura la petite berceuse qu'ils avaient inventé ensemble, et une larme lui coula sur la joue. Il percevait toujours la vibration de la demoiselle, crépitement de ses émotions, feu sauvage et imprévisible.

Il se retourna vers l'homme plein d'une haine renouveler. Il avait une musique similaire, mais la sienne n'était que pale imitation de la symphonie de Sophia. Comment pouvait il oublier son amour perdu si cet homme rien que par la présence de ses émotions la lui rappelai sans cesse. Etait ce parce qu'il était Fédorien ? Peut être. Dide n'avait rencontré que très peu d'étranger a son peuple. Et a chaque fois avait était marquer par la différence des styles de leurs musiques du cœur.

A coté de lui la serveuse tentait de lui faire comprendre quelque chose. Elle déboucha le flacon qu lui avait donner la demoiselle et sembla me faire signe de boire une mixture verdâtre a l'odeur épouvantable

-Beurk ... Non, non, c'est pas pour boire ! C'est la dame la qui me l'a confié... Non je boirai pas ça, soyez raisonnable, c'est pas comestible. Ca doit être une crème pour le corps ou un truc comme ça. Je suis désolé, vous êtes bien gentille, mais je n'avalerai pas un truc que même un Fédorien recracherai.

Il avait laissé échapper cette expression naturellement, comme si il était encore a Médievir, oubliant qu'en face l'un d'eux écoutait

Tiens, il semblait que le jeune homme avait frappé malgrès tout un peu trop fort. Le nez du médovien faisait un angle bizarre et un peu de liquide vermillon s'en écoulait. Michael ne s'en formalisa pas plus que cela, après tout il l'avait bien mérité. Par contre, il haussa un sourcil envoyant le barde regarder, paniqué autour de lui.

-Ou est elle ?

*Qui ça elle ? Il délire ?*

Dide sembla l'instant d'après prendre compte de l'état de son nez. Un peu lent à la détente le barde tout de même. Mais le regard furibond, l'air indigné et la manière dont le blessé c'était redressé maintenant qu'il s'était rendu compte de l'impact...Cela n'avait pas de prix. Michael regarda ce débordement de fureur avec un sourire narquois. Si l'autre devait se mettre dans tous ses états, vu son état légèrement branlant, ce ne devrait pas être à cause d'un coup au visage. Il était tout de même reconnaissant à la serveuse de s'interposer. Se connaissant, il aurait renvoyé le blessé en projection, et il n'avait pas encore envie d'avoir un mort sur la conscience. Ce dernier se mit à déblatérer des phrases, apparemment sans queue ni tête, mais quelques mots au hasard faisaient tiquer le jeune homme. Sofia déjà...Honteux dans la suite du discours l'énervait légèrement mais l'embétait moins que le premier et le dernier. Sourd. Cela confirmait sa théorie.

-Eh bien.

Le fédorien sentit juste un mouvement à sa droite, un courant d'air froid et une présence qui tentait de le faire reculer de quelques pas.

- Et bien, effectivement, très intéressant.

Il se passa une main sur les yeux tandis ce que la jeune femme allait s'occuper du blessé. Derrière elle, on pouvait entendre un léger murmure.

-Je te serai gré de ne pas citer ça dans tes cahiers...

Pendant que Hakuren soignait et que Dide reluquait, Michael s'adressa rapidement à une serveuse pour récuperer un peu de papier, une plume et de l'encre. Ce n'est pas comme si c'était la première fois que quelqu'un communiquait par écrit à un mêtre de distance après tout. Equipé tel un scribe, le guerrier déposa les outils sur une table à proximité du médovien et de la fillette. Hakuren termina à ce moment la ces soins improvisés, le jeune homme lui dit juste dans un sourire.

-Ne lui tourne pas trop autour, sinon ce'st lui qui va tourner de l'oeil vu comment il t'admires. Ah, et ce type et sourd.

Il agita une liasse de parchemin et une plume.

-Personnellement, cela me rapelle quelque chose.

Il laissa échapper un petit rire. Son père se serait plu dans cette situation, lui qui vivait dans les écrits. Ce rire s'éteint rapidement. Très rapidement. Comment allait sa famille ? Pour lui l'ambiance venait de chuter d'un sacré cran. Une petite mélodie s'éleva dans les airs, respirant la mélancolie. Michael se retourna aussitôt pour voir le barde finir de fredonner dans un murmure une sorte de berceuse, une larme perlant au coin d'un oeil avant de glisser sur sa joue. Elle chuta pour s'écraser au sol, mettant un terme à la mélodie. A la place, Dide fixait Michael, le regard chargé de haine. Ce dernier laissa cette colère le transpercer, fronçant juste les sourcils, un air triste sur le visage. Le jeune homme détourna la tête tandis ce que le médovien changeait, à nouveau de tempérament. Le mercenaire mordillait pensivement dans une plume, cherchant comment tourner sa phrase.

-Je suis désolé, vous êtes bien gentille, mais je n'avalerai pas un truc que même un Fédorien recracherai.

Il y eut un bruit sec. Michael retira la plume, l'observant du coin de l'oeil. Ah oui, sectionné net. Mettant la tête sur le coté, il cracha le pauvre bout de plume qui s'était trouvé entre ses dents au mauvais moment. Finalement la diplomatie ne serait jamais son fort. S'installant à proximité, il écrivit, avec des mouvements assez fluide, même si l'on resssentait la pointe d'agacement en voyant quelques traits fort appuyés.



Le jeune homme tendit tranquillement la feuille pour que le barde la prenne et glissa un regard sur Hakuren. Si elle lisait la dernière remarque...Il fit tourner une fois la plume entre ses doigts avant de repartir dans sa discussion en entamant la deuxième page.



Michael s'accorda quelques instants de réflexion avant de regriffoner quelques mots.



Inutile de retourner le couteau sur une feuille assez agressive de base. Il tendit à nouveau la feuille et en récupèra une dernière, écrivant bien plus calmement sur celle ci.



Michael regarda tristement le médovien avant de laisser sa plume courir à nouveau.



Il regarda ce dernier mot avant de le tendre. Dès que la feuille changea de main, le jeune homme laissa basculer sa chaise en arrière, les bras croisés, attendant la réaction du ménestrel.

Dide lu le parchemin. Il avait été surpris qu'il sache écrire, il avait entendu dire que ce peuple ne comptais pas grand nombre d'érudit. Dans sa surprise il se perdit a lâché sa colère, allant même jusqu'à se demandé pourquoi elle était aussi intense. Il se rendit alors compte que la musique du Fédorien s'était teinté d'une d'agressivité remarquablement puissante, que Dide n'avait pas sentit a sa première approche. A cause de son empathie, la colère du Fédorien avait jaillit sur Dide l'ajoutant a la sienne. Avec effort, il sépara ses émotions de la violence de celles du peuple rouge. Et s'interressa aux passages de la feuille qui n'était ni insultes ni palabres inutiles

Puis il posa sa feuille en rendant son regard perçant a ce Michael. Sans le lâché des yeux il reprit la potion et l'avala d'un trait. Pendant un court moment rien ne passa. Les deux hommes continuèrent de s'observé. Puis Dide commença d'un ton dur.

-Je suis Dide de la famille Médiovienne Labedeli. Deuxième fils du duc Karan Labedeli conseillé de la reine, et de sa femme la duchesse Tabata Labedeli. Violoniste de vingt deux ans. Et voici Hydra. Je ne connais pas grand chose d'elle. Elle est Lévitis et viens d'un orphelinat sur la frontière Drédane. Sa mère a été tuer dans une embuscade alors qu'elle et son père étaient en voyage en tant que riches commerçants et historiens passionnés...

Dide commença a sentit de léger picotement sur tout le corps.

Son père ayant survécu, mais n'ayant aucun moyen d'assurer la protection de sa fille, la remis au directeur de l'orphelinat en promettant de revenir dés qu'il pourra organiser un voyage de retour sûr pour sa fille. Nous avons été ...

Sa tête se mit a tourner

... par des ...

Un bourdonnement sourd retenti a sas oreilles. Il rompit le contact visuel avec le Fédorien. Il n'avait jamais eu de très bon yeux mais ne voyait désormais que des ombres. Il se mit la tête dans ses mains.

... je crois que je ... plus tard ... désolé

C'était une sensation désagréable mais pas douloureuse. Ses muscles étaient désormais du coton, comme si il n'en avait plus le contrôle, qu'ils avaient décider seul ce qui était bon pour lui. Toutes ses tensions s'envolèrent, plus rien n'était grave, plus aucune inquiétude a avoir, seul un soulagement mérité, Son nez redevint chaud et une douce odeur de bière et de saveurs culinaires exquise vint lui chatouillé les narine. Le bourdonnement sourd devint le un torrent de son amical, comme une fête d'étudiant mêlant joie et rire. Il sourit, en voyant Tiber venir lui serrer la main. Il avait un oiseau sur l'épaule et Dide le reconnut comme leur compagnon de la mélodie de l'aube, il lui fit signe d'avancer, et Dide reconnu Chikya, il se demanda comment elle l'avait retrouver, mais oublia vite toute inquiétude en allant la saluer, et il se retourna et vit Sophia, elle n'était plus dans les guenille qu'elle portait dans la prison, elle était vêtu d'une robe somptueuse, et de bijoux magnifique. Et Dide allât l'embrasser...

Bref dés que la potion eu fait son effet et que les douleurs et les tensions qui maintenait éveiller Dide et l'avaient pousser a donner le meilleur de lui furent dissipés, le troubadour sombra dans le sommeil.

Au moment ou l'un sombrait dans les bras de Morphée, l'autre émergeait doucement grâce au soin de la tavernière et de Hakuren.

Hakuren alla voir l'autre blessée. En croisant le fédorien, elle eu l'un de ses sourires narquois Faisant fi des diverses remarques sur son physique ou sur l'apparence de ses potions elle le piqua d'une phrase:

-Tu sais bien que je suis obligée de relater le moindre détail des habitudes de ceux d'en bas...

Et elle poursuivit son court chemin.

La petite semblait au premier abord plus durement touchée que son compagnon... pourtant, alors qu'Hakuren allait demander un clerc, elle sembla se stabiliser sans action. La mage se retourna vers pour annoncer la nouvelle aux autres quand le médiovien sombra dans le sommeil.

Hakuren leva un sourcil interrogateur et ne commenta la situation que par un simple:

-Intéressant...

Puis elle sorti l'un de ses calepins.

Michael se contenta de serrer les poings quand Hakuren passa fugitivement à coté de lui.

-Si je rencontre le type qui t'as demandé ce travail, permets moi juste de lui briser les côtes...

Mais il continua à regarder le médovien, curieux de sa réaction. Celui le fixait durement, il récupera la potion et l'engloutit d'un trait sans quitter des yeux le fédorien. Quelques instants se déroulèrent ainsi et Michael commença à s'agacer. On pouvait jauger du regard, mais l'étranger cherchait une sorte de confrontation et le combattant trouvait cela totalement inutile, surtout dans cet état. Un ton dur et cassant se fit entendre, le médovien se présentait enfin, de manière très formelle et fort peu amicale.

-Je suis Dide de la famille Médiovienne Labedeli. Deuxième fils du duc Karan Labedeli conseillé de la reine, et de sa femme la duchesse Tabata Labedeli. Violoniste de vingt deux ans. Et voici Hydra. Je ne connais pas grand chose d'elle. Elle est Lévitis et viens d'un orphelinat sur la frontière Drédane. Sa mère a été tuer dans une embuscade alors qu'elle et son père étaient en voyage en tant que riches commerçants et historiens passionnés...

Le jeune homme nota silencieusement les différentes indications utiles en cherchant si il y avait des incohérences. Mais le ton lui faisait penser à la noblesse, et le style légèrement lourd ressemblait bien à celui des ballades chantées. En même temps, il ne trouvait pas d'intêret à ce que ce Dide mente... Ce dernier continua à raconter son histoire mais sa voix se ralentit rapidement tandis ce que tout son corps commençait à osciller dangereusement.

-Nous avons été ... Par des....

Michael reconnut l'effet de la potion. Mais elle semblait bien plus fulgurante que la plupart qu'il avait du ingéré durant ses aventures. Mauvaises doses, ou meilleure efficacité, il ne saurait pas le dire pour l'instant. La seule chose qu'il savait lui fit serrer les dents. Il n'arriverait pas à savoir ce qu'il s'était passé...

-... je crois que je ... plus tard ... désolé.

Le jeune homme intercepta Dide bien avant qu'il ne puisse s'écrouler sur le sol.

-C'est pas grave. Tu finiras ton épopée plus tard...Bon, je te mets ou ?

Le fédorien regarda quelques instants autour de lui en soupesant le violoniste. Ces quelques instants d'analyse, et le fait que le médovien ne ressentait absolument rien, lui firent décider de la méthode de déplacement. Le médovien se retrouva balancé sur une épaule, tel un vulgaire sac de toile. Après tout, il ne sentait plus rien. Michael le cala un peu plus confortablement avant de commencer à se diriger vers les chambres de l'étage, précédées par une jolie serveuse qui le regardait, intriguée.

-Ou comptez vous l'installer ? Je veus dire, vous lui payez une chambre.

-Non, mais il doit se reposer. Et je suis sur qu'un violoniste pourra facilement rembourser une nuit de sommeil pas quelques mélodies.

La jeune serveuse regarda le colis étendu sur l'épaule du combattant, un sourire sceptique aux lèvres. Mais elle alla quand même chercher les clés d'une chambre libre. Derrière le jeune homme, un petit gémissement se fit entendre. En se retournant, il comprit que la petite fille, Hydra si il ne se trompait pas, se réveillait doucement. Bizarrement, un frisson désagréable se fit sentir dans sa colonne vertébrale...

-Principe de l'échange équivalent. On a un noble strident, sourd et énervant qui s'endort et au même moment cette jeune fille se réveille. Je suis le seul qui s'inquiète ?

Il avisa la lévetis qui commençait à sortir un de ses innombrables cahiers de notes. Le jeune homme haussa juste un peu le ton pour quelques recommandations.

-Hakuren, évite juste de la regarder comme un sujet d'expérience, ce pourrait être désagréable pour elle après ce par quoi elle doit être passée. Ah, et elle s'appelle Hydra et c'est une lévetis orpheline. Je reviens, le temps de coucher Dide quelque part.

La serveuse revint et s'engouffra dans un des escaliers, suivit par le guerrier qui regarda une dernière fois derrière lui avec un mauvais pressentiment.

Michael poussait tranquillement la porte de la chambre louée pour Dide quand un hurlement strident lui fit porter une main à ses oreilles avec une grimace, l'autre tenant toujours le ménestrel endormi. Et bizarrement, le jeune homme ne doutait pas une seule seconde de l'origine du hurlement. Il regarda pensivement son colis.

-Toi je te dépose d'abbord. Après on se replonge dans les ennuis.

Il poussa un soupir en rentrant quand le cri s'arréta aussi brusquement qu'il avait commencé. Le fédorien retourna la tête vers la porte, un peu surpris par ce soudain silence. Distrait, il ne remarqua pas immédiatement que son dos se déchargait. Mais la morsure de l'acier sur son bras lui fit remettre les pieds sur terre instantanément. Il se décala instinctivement et ne vit que du coin de l'oeil le barde s'enfuir par l'encadrure de porte, une lourde épée trainant maladroitement sur le sol. Une goutte de sang coula de la longue éraflure et s'écrasa au sol, la deuxième était déjà éloignée de quelques mètres. Le fédorien observa silencieusement le fuyard alors qu'une sourde colère commençait à naître en lui. La chasse commençait. Michael partit à la poursuite du blessé qui s'engouffrait dans l'escalier menant à la salle commune. Si le fuyard s'était retourné, il aurait pu voir une tignasse rouge qui ne comptait pas s'embarasser de marches pour récuperer son bien, préferant largement plonger vers le milieu de l'escalier en direction du médovien.
Environ 2 secondes avant l'expérimentation du tempérament de feu fédorien.
Une seconde, collision imminente.

Dans un bruit, suffisamment monstrueux pour concurrencer le cri d'Hydra, Michael plaqua de tout son poids le fugitif au sol. Le gémissement de souffrance qui s'ensuivit résonna comme une douce mélodie tandis ce que le mercenaire récuperait son bien. Il rengaina la lame d'un geste sec et alla récuperer une feuille de parchemin ou il griffonna rapidement quelques mots.



Le jeune homme délaissa ensuite le médovien, préferant aller voir comment se portait la petite. Et celle ci n'avait pas l'air d'être au mieux de sa forme. Etendue à terre, elle saignait faiblement pendant ce que la matrone l'observait, paniqué. Michael soupira et souleva la petite avec délicatesse. Il capta ensuite le regard de Dide et indiqua d'un petit signe de tête la chambre d'en haut avant de s'engager dans l'escalier.

-Et si quelqu'un pouvait monter du papier et une plume. Je vais surement en avoir besoin...

Hakuren griffonnait quelques mots quand la petite se réveilla, hurla - arrachant au passage une grimace a la mage- pour tomber a terre et dans l'inconscience.

Un chambardement de l'escalier, une tornade rousse... qui emmena la jeune fille a l'étage.

- J'arrive... je pourrais me rendre peut-être utile entre deux notes...

Et elle suivit le fédorien.

Le médiovien s'installa dans un coin pour être sur de ne pas déranger. Hakuren, elle, contourna le fédorien et se mis de l'autre coté du lit de la jeune fille.

- Bon... et maintenant? entre ça et les fous qui veulent attaqué cette auberge... je me demande si je ne devrais pas observer le monde ailleurs moi...


[hrp] tentative désespérée pour réveiller un peu tout ça[/hrp]

Cela faisait un petit moment que Michael patientait en croisant les bras sur une chaise. Il avait couché la fillette et s'était installé sur une chaise un peu plus loin, se contentant de se balancer en attendant que celle ci se réveille. Il avait jeté juste de rapides coups d'oeil à Dide qui semblait s'être repris. Cela ne le pardonnait pas pour autant. Il avisa tout de même les quelques feuilles de parchemin, la plume et l'encrier qu'il avait ramené. De l'autre coté du lit, Hakuren patientait de la même manière.

- Bon... et maintenant? entre ça et les fous qui veulent attaqué cette auberge... je me demande si je ne devrais pas observer le monde ailleurs moi...

Enfin, patienter...Peut être que c'était elle la moins patiente de tous finalement. Michael la regarda, sarcastique.

-Si vous voulez observer le monde ailleurs, je crois que vous allez devoir attendre que les guerriers avides de sang s'occupent de vos fous...

Quelle était l'expression déjà ? Un prêté pour un rendu ? Mais le fédorien fronça les sourcils en se rendant compte de ce qu'il venait de faire. Il secoua la tête avec un grognement.

-Excusez moi. Avec cette attaque, cet énergumène et le retard que je prends, je commence un peu à être sur les nerfs...

En parlant d'énergumène... Michael se pencha pour récupérer un feuillet et une plume. Son regard alterna ensuite entre la page blanche et le ménestrel. Ce dernier semblait s'être calmé, s'être, du moins un peu, raisonné. Inutile de raviver le tempérament orageux des médoviens alors. Le mercenaire commença à griffonner tranquillement sur le papier, parlant en même temps à haute voix pour Hakuren.

-Histoire que vous ne soyez pas pris au dépourvu, cet endroit sera bientôt pris d'assaut par une bande de fanatiques. Nous devrions défendre sans trop de problème, mais il peut toujours y avoir des ennuis.
Pour cette raison, entre autre, nous aimerions savoir ce qui vous est arrivés pour que vous soyez dans ce piteux état.

Il haussa un sourcil en direction d'Hakuren, mais il ne semblait pas y avoir d'objections. Michael donna donc la feuille à Dide, attendant les quelques explications qu'il demandait en regardant la fillette assoupie. Si celle ci se réveillait, allait-elle à nouveau hurler ? Et si c'était le cas, comment devrait-il réagir ?

Hakuren crispa un peu les mâchoires avant de prendre en silence son carnet et nota quelques petites choses.

- Certes...

Puis le fédorien se mit a écrire. Elle n'ajouta rien, patientant pour la réponse.

Dide était comme paralysé. Des hommes ? Des assaillants ? Des fous ? Il devait réfléchir, s'échapper, ... Quand le Fédorien lui mis le papier dans la main, il se rendit compte qu'il n'en avait plus besoin.

J'entend ...

Comment ? La potion ? Peut être.

J'entend ! répéta t il

Sa joie fut de courte durée. Les guerrier dehors ne mettrons pas longtemps a venir s'en prendre a eux

Il faut partir ! Nous avions été capturé mais il y a un moment et nous nous somme enfui. Je ne veux pas revivre ça.

Dide tenta de se remémorer les quelques heures qui avait précéder son arrivé a la taverne.

Nous avons suivi un cours d'eau jusqu'a ce que l'on trouve une grotte. Je n'ai pas de bon yeux, et ma vue est déficiente dans le noir, et comme le soleil s'était couché, j'ai voulu m'y arrêter pour dormir. Nous nous sommes donc enfoncé afin de s'abriter des courant d'air, mais les galeries formaient un vrai abyrinthe, j'étais fatigué et désorienté, je me suis perdu. C'est alors que j'aperçus de la lumière, rassuré je l'ai suivis jusqu'à un endroit ou le plafond c'était effondré, alors je suis remonté a la surface, et j'ai aperçu cet auberge. Si on peux déplacer Hydra, on va fuir par là.

Michael se contenta de soupirer en voyant la glaciale jeune femme prendre des notes l'air pincée.

-Il faudra vraiment que je lise tes cahiers un de ces jours. Je ne pense pas que cela me fasse plaisir mais je suis curieux...

- J'entends.

Le fédorien équarquilla les yeux en regardant le médovien. Eh bien, cela allait considérablement faciliter la communication. Par contre, il allait devoir retenir sa langue par moments. Les répliques acides, il les entendrait en direct maintenant. Silencieux, il écouta le résumé de Dide tout en se levant, prét à intervenir si le barde décidait encore de faire quelque chose d'incompréhensible du genre, attraper Hydra et s'enfuir par la fenêtre à toute jambes. Dans son état, il risquait de s'écrouler après trois pas. Devant le magnifique plan de fuite, le mercenaire leva les bras au ciel.

-Hola hola, doucement. A moins que tu est une très bonne raison de vouloir retourner te perdre dans ton labyrinthe, tu vas rester ici.

Sentant venir l'explosion, le fédorien enchaina rapidement, mais un peu fatigué de répèter toujours les mêmes choses.

-Les bandits sont suffisamment nombreux pour surveiller une bonne partie de la région. Si vous sortez, il ne leur faudra pas longtemps pour vous mettre le grappin dessus. Alors que ici, vous êtes dans un des endroits les plus sécurisées du monde. Si tu veus éviter les ennuis, ne sors pas.

Le jeune homme se passa pensivement une main dans les cheveux.

-Ah, et pas la peine de trop remuer des mauvaix souvenirs. Il n'y a pas l'air d'avoir de rapport entre tes anciens geoliers et ceux ci....Bon, il ne reste plus qu'à attendre que la petite se réveille ou que les méchants nous tombent dessus je présume...

Dide ignora le barbare et s'adressa directement a la belle demoiselle.

Peut on la déplacer ? Je ne sais qui ou quel animal a creusé ces galeries mais je crois que l'on peux les emprunter sans risques.

Il garda les yeux fixé sur la jolie dame au cheveux blanc. Un Fédorien aime les batailles, les combats, le sang. La plupart sous évaluent leurs adversaires, et ne connaissent pas la sagesse des fuites. Pour avoir une discussion sérieuse, le Médiovien devait s'adresser a un être douer de raison.

Lorsque le médiovien parla, tout étonné d'entendre, Hakuren se redressa vivement, changea de cahier et écrivit nerveusement en disant simplement

- Intéressant...

Le guerrier entrepris d'expliquer a l'homme du peuple de l'eau que la situation n'était guère favorable a une fuite. L'artiste se tourna vers la mage qui sursauta, ne s'attendant pas a la conversation.


- Peut on la déplacer ? Je ne sais qui ou quel animal a creusé ces galeries mais je crois que l'on peux les emprunter sans risques.

La jeune femme s'approcha de la petite et l'examina avant de trancher

-Non.

Un silence plein d'interrogation

- Je ne suis pas clerc, ni soigneuse, mais il n'est pas question de la déplacer. Mais... vous... vous n'avez pas mal a la tête? ou des signes d'étourdissements? Vous nous entendez toujours bien?

l'interret purement scientifique de la chose pris une nouvelle fois le pas sur l'humanité de la mage... un vrai cœur de glace...

Raaaaaaaaaaah

Dide n'était pas bien, il s'approcha de la fenetre, l'ouvrit, et regarda au loin. Le besoin de faire quelque chose, le sentiment d'etre pris au piège, la crainte refoulé qu'il ressentait n'était pas des sentiments dont il avait l'habitude. Alors il comprit, elles n'étaient pas siennes. Il tenta de faire le vide dans ses émotions, la mélodie du fédorien était si vive qu'elle surpassait complètement ce que l'empathe pouvait ressentir. Il prit une grande inspiration, ferma les yeux, et se coupa des émotions du fédorien.

Ses jambes flanchèrent, il s'appuya plus lourdement sur le rebord de la fenêtre avant de vomir le peu de chose que contenait son estomac. Sa vision se brouilla, il se trouvait de plus en plus mal, jusqu'a ce qu'il retrouva appui sur une autre musique plus subtile. Alors il se releva, tenta de retrouver un peu de dignité en essuyant ses lèvres, et se retourna vers la pièce, déclara d'un ton nettement plus posé.

Désolée, ce doit être dû a mon état.

Il se dirigea vers la mage.

J'ai en effet quelques mot de tête et pour ce qui est des étourdissement, vous avez eu une démonstration, mais par miracle, il me reste de l'énergie. Vous devriez me donner la recette de votre potion, ces effets, contrairement au gout, sont bon, je ne ressent plus aucune douleur, ni fatigue. D'ailleurs cela me fait un peu peur car la fatigue ne se soigne que par le sommeil a ma connaissance. On peux bien sur la repousser, mais les retombés ne se font que plus ravageur.

Il sortit de ses réflexions, et se tourna vers la jeune femme.

Si Hydra ne peut être déplacé j'ai peur que la situation n'en soit que plus critique.

Cette fois il s'adressa au guerrier.

Avons nous seulement une chance de les vaincre ? Quel est le plan ?

Le fédorien observa tout ce manège, curieusement blasé. Aucune raison de l'être après tout non ? Il commençait vraiment à en avoir assez que les gens ignorent ses avertissements. Enfin, au moins Hakuren avait tranché avec délicatesse l'idée de la fuite souterraine. Avant de repartir dans ses analyses scientifiques qui le hérissait tellement. Même en l'ayant vu en action, il ne pouvait s'empêcher de se demander quelle serait sa réaction si quelqu'un se retrouvait empoisonné ou blessé devant elle. La lévitis avait aidé Fanaa, ferait elle de même à un autre moment....

*Est ce que je suis le seul type à peu près normal ici ?*

Histoire de répondre à son interrogation, le médovien alla vider le peu qu'il avait dans l'estomac par la fenêtre. Michael haussa un sourcil, effet secondaire indésirable ? Possible. Dide s'amusa ensuite à faire un rapport sur son état de santé, parfait pour les carnets de la jeune femme avant de dire à nouveau une bêtise. Hydra ne peut pas être déplacé donc situation critique. Michael soupira. Si il avait pu déplacé Hydra et sortir comme il l'avait désiré, la situation aurait été vraiment critique.

Avons nous seulement une chance de les vaincre ? Quel est le plan ?

Le mercenaire releva les yeux sur le barde. Tiens donc, on lui demandait son avis maintenant ?

-Si nous avons une chance hein ? Je me demande plutôt si eux ont une chance... une forteresse admirablement conçu, avec un commandant doué et des soldats qui sont l'élite du continent contre une armée de fanatiques armés de bric et de broc, peu entraîné et dirigés par des soudards appâtés par la richesse. Ais je besoin de vous faire un dessin ?

Il regarda l'air du médovien...Oui, il devait faire un dessin ou être très clair.

-Bon, il est presque assuré que la milice de la taverne sorte victorieuse. Après, je n'ai pas la prétention de connaître le futur, et je ne sais pas dans quel état je m'en tirerais, mais dans l'ensemble, vous à l'arrière, vous n'aurez rien.

Il jeta un regard entendu à la fillette. Personne ne l'approchera.

-Concernant le plan. On attends. Ils arrivent. Une ilymis tente de négocier. Ils refusent. On rentre comme on peut. Ils passent à l'assaut. On les élimine. Et toi, tu viens dans nos pattes seulement si tu peus être utile. Des questions.

Michael écarta légèrement les bras en haussant les épaules

-Je trouve aussi ce plan rudimentaire, mais nous sommes dans le rôle des assiégés. Si vous avez une meilleure proposition, je suis tout ouïe.

Hakuren s'éloigna des deux hommes pour écrire ses diverses théories sur sa potion qu'elle avait, finalement, un peu adaptée... si cela permettait a certaines personnes de recouvrer vue ou ouïe, cela pouvait être une grande avancée pour les apothicaires! Restait a voir la durée d'agissement, s'il y en avait une, et les différents effets secondaires.

- Concernant le plan. On attends. Ils arrivent. Une ilymis tente de négocier. Ils refusent. On rentre comme on peut. Ils passent à l'assaut. On les élimine. Et toi, tu viens dans nos pattes seulement si tu peus être utile. Des questions... Je trouve aussi ce plan rudimentaire, mais nous sommes dans le rôle des assiégés. Si vous avez une meilleure proposition, je suis tout ouïe.

Hakuren se retourna vers les hommes en annonçant au barde:

- Cherchez pas, y a pas meilleur plan... on en a déjà discuté.

Dide pu enfin se détendre, finalement il n'y avait aucune menace.

Très bien, je resterai avec Hydra. Rassurez vous, je ne bougerai pas de cette piece, néanmoins si vous aviez une arme qui ne sera pas utiliser pendant la bataille, confiez la moi, je me sentirai plus en sécurité si les combats se rapproche de la taverne

Il prit la main de la jeune fille inconsciente, elle était dormais profondément mais ses traits n'étaient pas serein

Il faut que je me repose. Madame, je vous en prie finissez vos soin, je ne vous dérangerai plus.

Hakuren leva les yeux de ses carnets... Avait-elle vraiment l'air d'un clerc? cela la dépassait qu'on lui demanda seulement de l'aide... Elle soupira et rangea ses affaires dans sa besace.

- Bon, voyons voir ce que je peux faire de plus.

Elle s'approcha de la jeune fille et pris son poux, observa la réaction de ses pupilles, regarda ses blessures et ses coups

- Je ne pense pas que cela soit très grave, fit-elle solennellement. Elle est épuisée... et les coups qu'elle a reçu ne l'on pas aidé. Il faut la laisser se reposer. Dans une heure, allez chercher quelque chose de chaud en bas... une soupe. Je ne préfère pas lui donner de potion... le repos est le meilleurs remède... d'ailleurs, vous feriez mieux de dormir aussi. Ce que je vous ai donné ne vous dispense pas de vrai sommeil.

Elle se tourna vers le fédorien
- Et maintenant, on continue de patienter jusqu'à l'arrivée des fous?

Avant qu'elle ne parle au Fédorien, Dide marmonna faiblement

Merci

Quelque chose perturbé la quasi inaudible mélodie de la fillette comme un puzzle dans lequel il manquerai une pièce. Son sommeil en était déranger. Tandis qu'elle se cramponnait fermement a la main du barde, Dide se rappela qu'elle n'avait plus dormi seule depuis un long moment. Dans le cachot elle se blottissait contre lui ou contre ... non, il se refusa de penser a ses compagnons de malheurs qui ne s'en étaient pas sortis. Il grimpa sur le lit et se coucha au coté de la fillette, tout contre pour qu'elle sente sa présence et qu'elle soit plus rassuré. Alors que Dide fredonnait la berceuse, il sentit les muscles d'Hydra se détendre peu a peu et son sommeil s'adoucir.

Le petit groupe composé de Soghann, Syld et Fanaa arriva à la Taverne en début d'après midi. Ils étaient tous trois couverts de la poussière du Dregnir, et l'on pouvait distinguer sur les vêtements des deux hommes des tâches que l'on devinait être de sueur et de sang mêlés.

Les trois Shalos semblaient tous très fatigués, et cela se confirma dans leur attitude. Avant même de prendre une verre dans la grande salle comme il était d'usage, ils prirent une chambre commune -ils avaient eu trop d'ennuis la dernière fois qu'ils avaient pris des chambres séparées-, et montèrent aussitôt... Sans oublier de commander à manger pour cinq et de quoi se laver de la poussière du voyage.

Leur arrivée était passée presque inaperçue dans l'effervescence qui commençait à monter dans la Taverne, mais certains parmi le personnel avaient repéré ceux qui commençaient à devenir des habitués.

- Haaa, nom d'une lame brisée !

Ce cri du coeur était le soupir lâché par Soghann lorsqu'il posa enfin son postérieur sur le lit qu'il s'était attribué -le plus proche de la porte. Il tourna la tête vers le lit d'à côté, réservé par Syld. Occupé était d'ailleurs un mot plus approprié, l'assassin n'ayant même pas attendu que la porte soit fermée pour s'effondrer comme une masse. Soghann n'avait même pas enlevé une botte que de "légers" ronflements flattaient ses oreilles délicates.

La pièce, l'une des "suites" proposée par la Taverne, était décomposée en plusieurs pièces que l'on pouvait isoler par des rideaux. Située au coin de la bâtisse, elle disposait de plusieurs fenêtres qui maintenaient une bonne lumière même si l'on fermait les dits rideaux. Fanaa, en tant que protégée de l'équipe, disposait du lit le plus éloigné de la porte.