La Taverne de Veis

La Médiovienne avait vu le sombre personnage qu'elle observait la nuit précédente descendre du premier étage.
*Ainsi il est encore là ce corbeau de mauvais augure... Il ne m'inspire toujours rien qui vaille.*

Ana se remémora alors ce qu'avait dit Adwel, puis le clerc Fédorien avant qu'il ne se retire. Sa jeune compatriote lui avait confirmé ce qu'elle soupçonnait déjà quant à la disparition de la Harpe. La petite mimique qu'elle avait eu après avoir terminée de répondre à Veka, les mots qu'elle avait employés... Pour quelqu'un qui la connaissait relativement bien et qui avait déjà une certaine connaissance des intrigues de Médiévir c'était autant de messages criants.

*Ainsi les rumeurs étaient bien fausses et la Harpe devait être restée bien tranquillement sous la protection des Gardiennes. Oh Alkaïlë a déjà agit comme cela plusieurs fois, et j'étais parfois très impliquée. mais pourquoi avoir stimulé le vol alors...*

Si elle commençait à comprendre un peu l'histoire, Anashin ne pouvait cependant pas la saisir dans sa totalité. Elle avait effectivement collaboré avec l'organisation secrète de Médiévir mais elle doutait que même ses membres soient dans la capacité d'y voir clair. Alors une simple collaboratrice... Elle devrait interroger son amie plus tard. Peut être que son père lui avait révélé quelque chose. Elle avait en tous cas l'air beaucoup plus au courant qu'Ana ne l'était.

Continuant de réfléchir, Ana pu ressentir le regard scrutateur de l'étrange personnage qui finissait de descendre l'escalier. Elle pouvait lire en ses yeux une question muette : qui était-elle ?
Elle n'aimait pas que l'on se pose ce genre de question. Dame de l'ombre elle était et dame de l'ombre elle aimerait rester, surtout pour ce genre de personne.

*Pour qu'on cesse de t'observer, efface toi ! Ne le regarde plus et fais comme si il n'était pas là, c'est le meilleur moyen et tu le sais !*

Ana s'appliqua à s'effacer de son regard selon les préceptes qu'elle avait appris en de si nombreuses années de profession. Puis elle se reperdit dans ses pensées jusqu'à ce qu'un haussement de voix ne la fasse sursauter.
C'était l'aubergiste qui menaçait le sombre Shalos d'appeler la garde si il ne le payait pas.
Anashin'K s'efforça de ne plus s'intéresser à cette histoire qui ne la regardait pas. Moins elle aurait à faire à cet homme et mieux elle se porterait.
Elle s'adressa alors à Adwel :

-Tu bailles à t'en décrocher la mâchoire ma pauvre. Est-ce que tu veux que je t'accompagnes jusqu'à ma chambre ?

*Zut zut zut ! Bien sûr qu'elle le veut ! Je lui ai donné la clé mais elle ne sait pas où est la chambre... Mais quelle idiote tu fais ! Tu ne peux vraiment rien faire en société espèce de gourde égocentrique !*

-Oh excuse moi mon amie, je ne t'ai même pas montré plus tôt où tu pouvais te reposer alors que tu es épuisée. S'empressa de dire Ana à la jeune voleuse fatiguée en rougissant terriblement, prise de remord suite à sa saisissante prise de conscience.
Puis Ana se mit rapidement debout, prête à mener son hôte dans sa chambrée.

La fatigue se voyait tellement sur le visage d'Adwel qu'elle ne faisait rien pour la cacher. Après que le clerc les ait quitté, la jeune voleuse termina tranquillement son pain et sa boisson. Elle ne remarqua que brièvement le Shalos qui venait de paraitre et s'amusait distraitement avec la clé de la chambre de sa compatriote en pensant a Ling.

L'intervention d'Anashin la tira de sa rêverie.

- C'est sur que si ça continu, je ressemblerais a une carpe a dos argenté... Je te suis. Saarielle, heureuse de t'avoir revu.

La jeune femme s'étira en se levant prête a emboiter le pas de sa compatriote.

Dés qu'elle vit la fille du Brigand au Cœur d'Or se lever, Anashin se dirigea prestement vers ses appartements. Arrivée au niveau des escaliers elle vérifia qu'Adwel la suivait bien puis grimpa quatre à quatre les quelques marches qui la séparaient de sa chambrée.

Lorsqu'elle fut devant la porte et que la jeune voleuse l'eut rejoint, elle saisi la clé que cette dernière lui tendait, ouvrit la porte et s'écarta afin qu'Adwel puisse rentrer.

-Voilà, on y est. Lui dit-elle lorsqu'elle fut rentrée à son tour dans la petite pièce inondée par la lumière du soleil.
-Si tu veux je peux fermer les volets. Continua Ana tout en rassemblant les quelques affaires qui trainaient dans un coin de la pièce.
Puis quand tout fut en ordre, elle regarda sa compatriote, prête à fermer les volets ou à quitter la chambre selon ses désirs.
Elle l'avait fait attendre en bas, la dame de l'ombre ne souhaitait pas déranger une fois encore son amie.

La chambre était simple comme toute chambre d'auberge. La voleuse s'assit lourdement sur le lit et observa la guerrière mettre de "l'ordre" dans ses affaires puis se diriger vers la fenêtre

- Merci. Laisse les volets entrouverts pour laisser un peu de lumière.

Elle déposa sa besace au pied du lit et se déchaussa, se plaçant en taillieur. Les yeux pétillants malgrès les cernes, elle s'attendait presque a entendre une question ou deux sur les derniers évènements...

- J'irais sans doute au chevet de Ling après...

Sun n'avait aucune idée de la façon de se sortir de se pétrin et il imagina déjà la scène, les gardes arrivent et le force a rendre le repas, ignoble !
puis lui vint une idée, il avait des pouvoirs pourquoi ne pas s'en servir, mais quoi ?

cherchant dans sa mémoire quelque chose d'utile, il pris des petits cailloux qui était par terre et la main dans la poche se concentra dégageant surement de l'Elixia autour de lui mais le choix ne lui était pas donné, cette matière rocheuse changea d'aspect et devint pièce d'or, mais ceux-ci n'était qu'illusion et le tavernier ne serait pas longtemp duper, donc après avoir payé en caillou le sorcier se rua vers la sorti bousculant une personne au passage, qu'il ne pu voir, ni reconnaitre

- Excusez-moi

"Faut que je m'en aille avant d'être démasqué"

Arrivé dehors les pas du shalos suivirent un chemin le long d'une rivière, le soleil brillait et enlevant son manteau, Sun leva la tête profitant des rayons qui réchauffaient son visage

"Il faudrai que je me fasse des connaissances parce que la je vais pas m'en sortir seul"

Ana franchit les derniers mètres qui la séparaient de la fenêtre, l'ouvrit rapidement et rabattit légèrement les volets.
Elle avait entendu le souhait de son amie et voulait y remédier au plus vite afin de la laisser prendre un repos bien mérité. Bien sûr, de nombreuses questions lui brulaient les lèvres mais,

*Non, il n'en est pas question ! Tu vois bien qu'elle meurt de fatigue... Tu la laisses attendre ta chambre en bon égocentrique que tu es et maintenant qu'elle a gouté au calme de cette pièce tu voudrais l'importuner de nouveau ! Aller ma vieille file d'ici illico !*

-Bien... Je... Bah je vais te laisser te remettre de tes émotions très chère. Annonça timidement la Médiovienne en arme tout en se dirigeant prestement vers la porte.
Lorsqu'elle l'eut atteinte, elle se retourna et ajouta :
-Ah ! Et ne t'inquiète pas pour ton ami, il est entre de bonnes mains. Je ne sais pas si tu as déjà vu Cobalt en action mais il est très performant alors dors sans arrières pensées.

Après avoir adressé un sourire qu'elle espérait rassurant, Anashin de la famille des Kelimnir prit enfin congé en lâchant un petit "bon repos".
Elle referma la porte doucement derrière elle puis redescendit dans la salle principale juste à temps pour voir le ténébreux homme de Shalanos partir plus que précipitamment.

*Cet homme a quelque chose à se reprocher... M'est avis que l'argent qui lui faisait défaut il y a quelques instants n'est pas réapparu miraculeusement dans sa bourse ou en tous cas qu'il n'est pas à la hauteur de ce que souhaiterait ce brave tavernier.*

Comme pour confirmer ses pensées elle entendit le dit aubergiste s'étrangler de rage.
-Nom de diou de nom de diou ! Que cet enfant de Valnor le maudit crève en même temps que son maudit père ! Pour qui me prend on ici ?! Des cailloux ! Des cailloux ! Mais nom de diou il pet se les mettre ou j'pense moi ses cailloux !

La Médiovienne de l'ombre observa cet énergumène s'arracher les cheveux, ne pouvant s'empêcher de sourire au tour que venait de lui jouer le magicien Shalos. Sur ces pensées amusantes, elle reprit place à la table qu'elle avait quittée il y a peu et regarda Saarielle qui y était encore attablée.
Après quelques instants passés à attendre un vaine amorce de conversation Ana se lança :
-Et bien jeune demoiselle, lui fit-elle, vous ne m'avez pas l'air bien bavarde en ce milieu de journée.
N'auriez vous pas envie de vous promener ? Tous vos compagnons et mon amie sont occupés, pourquoi ne pas en profiter ?

*Shalos ? Pourquoi est ce qu'il a l'air d'avoir fait quelque chose de peu recommandable ? Mouais, pas mon problème, je ne suis pas payé pour...*

Michael soulagea enfin ses bras du poids de la charrette qu'il trimballait depuis un bon petit moment, s'étirant immédiatement pour éviter des courbatures. Ceci fait, le fédorien passa la porte de la taverne, non sans remarquer que cela ressemblait plutôt à une citadelle et que les gardes qui patrouillaient n'avait rien d'enfants de chœur. Une bouffée de chaleur et de bruit l'accueillit à bras ouvert. Apparemment, elle avait du succès, toutes les cultures semblaient y cohabiter de manière assez agréable. Mais à certaines visions, le jeune homme ne put réprimer un frisson.

*Un peu trop de femmes. Tant pis.*

Il se dirigea vers le barman, doutant un peu que cela soit le patron de l'établissement, mais il ferait l'affaire. S'accoudant au comptoir, il jeta un œil intrigué aux pierres qui trônaient sur le bois, avant de toussoter pour attirer son attention.

-Excusez moi, j'aimerais résider ici quelque temps mais je n'ai pas d'argent.

Avec beaucoup de diplomatie, l'aubergiste attrapait les cailloux dans une intention visible de fracassage de crane. Michael poursuivit rapidement.

-Mais j'ai autre chose qui devrait faire l'affaire. Si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre dehors ?

Intrigué, celui ci ne fit pas trop de difficultés et suivit l'étrange fédorien dehors. Il ne put réprimer un hoquet de surprise les portes passées.

-Je pense que cela devrait suffire pour avoir quelques nuit ici. Dans le cas ou vous avez besoin de bois évidemment.

L'aubergiste fit fonctionner son habilité commerçante à toute vitesse. Ce payement était inhabituel... Mais en même temps, bois de chauffage ou de construction....

-Cela vaut à peine 5 jours...Mais vous aurez 3 plats par jour avec boisson. Par contre vous devrez dormir dans la grange, il n'y en a pas assez pour une chambre.

-Je m'en contenterai. Et j'aimerais aussi mettre un avis sur votre panneau. Je suis mercenaire et je cherche du travail.

-Il faudra un supplément

Michael désigna l'autre coté de la pile.

-J'ai chassé quelques bêtes qui ont l'air mangeables.

-Marché conclu !

Le fédorien lâcha un soupir de satisfaction avant de revenir dans l'auberge. Ecartant son épée bâtarde, il sortit une affiche manuscrite : "Alastor Michael, mercenaire sans emploi, accepte n'importe quel travail." Satisfait, il s'installa à la première table disponible et coucha sa tête sur ses bras, savourant un peu de repos. Dehors, un aubergiste jubilait alors que des gardes déchargeaient la charrette. Une bonne dizaine de tronc d'arbres passèrent en coup de vent dans la taverne pendant que le bucheron en herbe somnolait.

*Je me fais escroquer avec des cailloux, et j'escroque avec du bois...drôle de journée, mais j'y gagne. Quel pigeon..*

Le pigeon en question s'en fichait comme une guigne. Pour l'heure, il était plutôt préoccupé du fait qu'il n'avait pas vraiment de liquidités pour le long terme. Et surtout du fait que la table à un mètre de lui accueillait deux charmantes jeunes femmes. Si l'on ajoute le fait qu'il ait trop la flemme de changer sa tête de direction, cela devient assez préoccupant pour ce jeune homme.

A force d'allers et retours entre Shalanos et la Taverne, il commençait à connaître le chemin par coeur. Et, vu que cette fois-ci il n'y avait pas eu de leuhi ou de couteau mal dirigé pour venir rompre la relative monotonie du voyage, Syld s'ennuyait ferme.

Ce grand bol d'air après l'atmosphère confinée de la cité souterraine l'avait presque assommé et il traînait des semelles sur la route en baîllant à qui mieux mieux. Encore un peu et le forban se serait endormi sur pieds.
Mais l'apparition des toits de la Taverne pointant entre les collines herbues priva la compagnie de cet exploit qui aurait sans doute valu le coup d'oeil.

- Ah, on va enfin pouvoir s'en jeter un petit ou deux ! A force de bâiller, j'ai la gorge comme du parchemin, moi...

La perspective du comptoir avait soudain rendu son énergie à Syld qui poussa la porte d'une main empressée. Comme à son habitude, il balança la discrétion aux orties en claironnant un "Nous revoilà !" tout plein d'assurance.

Trois ou quatre piliers de taverne qui faisaient tellement partie du décor au point qu'on ne les remarquait même plus devinrent brusquement tout verts en assistant à cette entrée.

- Ah tiens, il y en a qui se souviennent de notre concours de beuverie, remarqua aimablement l'assassin au passage.

Ce simple rappel suffit déclencher un haut-le-coeur rétrospectif et général au sein de la petite communauté de soiffards locaux.

Souriant de toutes ses dents, Syld attrapa la première chaise venue et s'y installa.

- L'endroit est plus calme que la dernière fois...

Son oeil pétilla avec malice et il prit une inspiration avant de lancer :
- Patron, tournée générale !

Le brigand éclata de rire en voyant les piliers de taverne blêmir puis se bousculer vers la fenêtre -ouverte- la plus proche, une main devant la bouche. Tout de suite, l'ambiance lui plaisait davantage...

Inutile de se cacher, ici. Au contraire, les occupants de la Taverne avaient suffisamment repérés Syld pour savoir qui l'accompagnait fatalement, d'autant plus avec une taille pareille. Soghann fit donc glisser sa capuche, libérant ses cheveux qui cascadèrent sur son dos.

Il est vrai qu'il aurait pu passer pour une femme... Ses trais étaient fins, bien que tout de nettement masculins, et son regard froid décourageait la plupart de ceux qui n'avait plus tout à fait les yeux en face des trous. Pour ceux qui en doutaient encore, la voix de l'assassin étaient tout sauf féminine : grave, profonde, elle était assortie à la taille de l'assassin.

Riant de bon coeur avec son compagnon devant la réaction des piliers de comptoir, et s'assit à côté de lui à une table inoccupée. Se passant la main dans les cheveux tout en scrutant, mine de rien, tous les nouveaux visages de la salle, il fit :

- Il faudrait tout de même éviter une trop grosse murge, ce soir... Sauf si tu tiens à ce que nous en passions tous les deux par le remède de l'aubergiste dont tu m'avait parlé !

Son tour d'horizon fait, il s'installa plus confortablement, prenant garde à ne pas coincer le fourreau de son sabre dans la chaise, en vérifiant machinalement le coulissement.

- Tu as remarqué le sorcier, juste à la porte ? Son attitude ? Je ne sais pas s'il nous connait, mais il risque de venir nous voir. M'a l'air d'avoir besoin d'amis, et ça m'étonnerait pas qu'il se tourne vers les seuls autres Shalos de la salle...

étendant ses jambes sous la table, il poursuivi :

- Ha, et il y a un Fédorien, là-bas... Il est jeune, et c'est un guerrier. Ne doit pas avoir beaucoup de cervelle, on devrait pouvoir en tirer quelques renseignements, histoire de compléter les informations relativement succinctes de la Guilde...

Il fit un geste évasif de la main droite, et prit un ton plus nonchalent :

- Après tout, j'imagine que si c'est nous qu'ils ont contacté, c'est aussi parce qu'ils n'avaient pas beaucoup d'informations... Ou bien que celles qu'ils avaient auraient découragé la plupart des assassins un tant soit peu censés de la cité.

Syld pouffa à cette remarque.

- C'est fort probable !

Il passa un bras par-dessus le dossier de son siège et décocha un large sourire à une serveuse qui passait.

- Tiens, ils ont embauché une petite nouvelle...

L'indécrottable charmeur se tapota la joue d'un index songeur.

- ... hum... vraiment mignonne. A part ça, loin de moi l'idée de tester à nouveau le...

Il grimaça.

- .... "remède" de l'aubergiste.

Avec la mine de quelqu'un qui vient de mordre dans un citron, le jeune homme glissa un oeil du côté de la fenêtre à laquelle se bousculait toujours la faune locale d'ivrognes aguerris (enfin, pas si aguerris que ça, finalement).

- Je préfèrerais encore garder ma gueule de bois.

Chassant ce souvenir désagréable, il leva une main et claqua des doigts à l'intention de la petite-nouvelle-vraiment-mignonne tout en adressant un sourire particulièrement malicieux à son compère.

- De toute façon si jamais je n'étais plus en état de marcher, tu me porterais... Tu es doué pour ça, tu sais ?

Le soleil était chaud sur le visage du shalos, la sueur coulé le long de son coup et la tête lui tournai, il du s'assoir quelque instant au pied d'un chêne pour reprendre ces esprit mais la folie l'emportai, du moins le croyait-il sur le moment

- Alors vermine, te souvient tu de moi, lui dit une voie dans son cerveau, car moi je ne t'ai pas oublié, loin de la. Depuis que tu es entré dans cette grotte vu es devenu mon esclave, ou plutôt l'esclave de mon maitre un rire démoniaque percuta les parois de la boite crânienne du malheureux Sun

- Qui êtes vous hurla le sorcier un démon, serviteur de qui ?

- Je suis l'être qui ta octroyé tes pouvoirs sorcier, celui qui demeure dans ton corps pour le corrompre, celui qui t'obligera a tué, encore, et encore !!! puis la créature se remit à rire cependant ton corps et plus faible que ce que je croyais et je vais devoir te quitter, tu as deux choix sorcier, me garder en toi et mourir, ou partir a la recherche du talisman et puis vivre sans moi et mes pouvoir.

Citation :

La nuit est une terre contrôlée par des esprits qui profite de l'obscurité pour agir, le seul remède connu est de garder près de soi un talisman avec un pouvoir magique, un talisman capable d'éloigner les esprits. Ce genre d'artéfact ne se trouve pas facilement et seul quelque érudit connaisse l'endroit ou les trouver, mais certain conte prétende que le nord du pays est riche de ces pendentifs. S.S.

C'est moi qui t'ai laissé le bout de parchemin, et il n'existe que dans ton esprit, alors fait ton choix shalos !

Sun.tzu se remit péniblement debout, sans avoir répondu, l'esprit trop embrouillé pour réfléchir il marcha sans but ne se rendant pas compte qu'il rebroussait chemin vers la taverne.
Un homme masqué fit son apparition soudainement, armé d'une hache rouillé juste bonne a être jeté a la ferraille

- donne moi ton or gentiment l'ami et tu ne souffriras pas

visiblement l'inconnu voulais le voler, le bras du shalos entama un mouvement bizarre et l'adversaire du sorcier commença à crier de douleur, les yeux injecté de sang explosèrent tachant le manteau noir. Le brigand tituba puis s'étala lourdement sur le sol, mort. Sun fouilla le cadavre a la recherche d'or pour payer l'aubergiste et eu la chance d'en trouver, "surement a-t-il volé des cibles plus facile" se dit le sorcier. Il enleva son manteau rougit par le sang de sa victime et s'en alla vers la taverne ou a son arrivé il ne fut pas accueilli joyeusement et un énorme soldat le saisi par le bras pour l'amener devant l'aubergiste

- Te voila toi, tu as osé revenir ?

- je suis venu vous réglé mon chère monsieur, tenez !

agréablement surpris par une bourse assez lourde, le tavernier laissa libre le shalos qui seul au bar ne pouvait plus se payer un verre pour étancher sa soif

- Ouai, mais je te préviens, je ferais pas ça tout les jours. Surtout que si t'es suffisamment saoul pour ne plus pouvoir marcher, il y a de fortes chances que je le sois aussi.

La nouvelle -et ravissante, il est vrai- serveuse s'approcha de leur tablée, parvenant à minauder tout en s'empressant de répondre à leur appel. Volontairement ou non, elle faisait tout pour faire ravir la vue des clients, et plus encore lorsqu'ils s'agissait de beaux spécimens comme les deux assassins.

- Qu'est ce que je peux faire pour vous, beaux messieurs ? Demanda-t'elle, mettant mine de rien sa poitrine généreuse en valeur.
- Un tonnelet de bière, pour commencer, jolie demoiselle.
La jeune femme ne put s'empêcher de roucouler sous le compliment. Si elle en entendait tous les jours, cela n'avait pas le même effet, prononcé par un belle homme avec une voix séductrice que par des soulards trop ivres pour même être capable de la satisfaire.

- Ha, et restez à proximité, nous risquons d'avoir de nouveau besoin de vos services rapidement...

En effet, le soleil descendait déjà sur l'horizon, on était déjà en début de soirée. Les assassins avaient marché toute la journée, et, malgré les provisions emportées, la promesse d'un repas chaud et d'une bière bien fraiche avait eu de quoi réveiller leurs ardeurs à l'approche de la taverne.

Douce et chaude caresse sur son visage endormi, Adweliwen était baignée dans les rayons du soleil s'approchant de l'horizon. Une brise fit danser une mèche sur son font. Quelques minutes plus tard, la jeune voleuse ouvrit ses yeux à la couleur d'un lac profond. Elle inspira en s'étirant et s'attarda sur l'observation du plafont dans un regard vague. Elle ne devait pas s'inquiéter pour Ling... il était entre de bonnes mains... Adwel se mordit pourtant la lèvre... elle n'avait rien pu faire pour l'aider... et pire, elle avait agit sans considérer les dangers....

- Quelle idiote je fais... lancer ma dague vers Ling...

Elle secoua sa tête puis ébouriffa négligemment ses cheveux avant de se redresser... La nuit approchait a grand pas... elle n'avait que trop dormi... Elle se leva en maugréant... se considérant vraiment comme une idiote... elle faisait tout de travers...

La jeune femme se dirigea vers la vasque et le miroir. Son apparence était plutôt meilleur que la veille. Elle se félicita de ne pas avoir de cerne en versant de l'eau dans la vasque afin de se rafraichir un peu. Le contact du liquide sur sa peau lui faisait toujours tellement de bien...

Une fois rafraichie, Adwel sorti de la chambre, la ferma avec la clé d'Anashin et se dirigea vers la partie commune de l'auberge.

Elle embrasa la salle d'un regard. Les ivrognes habituels, les employés s'affairant...visiblement, une tournée avait été annoncée... un fédorien... et deux shalos? Adwel fronça les sourcils puis haussa les épaules. Elle s'installa sur une table encore libre et commanda une bière et le menu du jour auprès d'une serveuse plutot jolie quoique vulgaire... mais cela avait l'air de plaire a la plus part des clients.

-Excusez moi...

-Hum ?

Michael releva sa tête, curieux de savoir qui pouvait bien le déranger. Et il semblait que c'était un décolleté bien rempli. Simultanément, on put entendre le bruit de quelqu'un retenant sa respiration, relevant franchement la tête et une chaise s'écartant d'un petit bond en arrière. Se méprenant sur ces gestes, la serveuse s'approcha avec un sourire.

-Que désires tu ?

Le fédorien ne nota pas spécialement le passage au tutoiement, de toute façon, cela ne l'aurait pas trop gêné, il savait qu'il était encore jeune. Et pour l'instant, la seule chose qui désirait, c'était un peu plus d'espace. Mais si il pouvait participer à la tournée, ce ne serait pas de refus. Son travail lui avait laissé la gorge bien sèche.

-Une bière.

La jeune femme bien fournie s'éloigna après lui avoir adressé un dernier sourire, le laissant enfin respirer plus librement. Profitant de ce moment de répit, le mercenaire laissa errer son regard dans la salle. Apparemment, il y avait quelques nouveaux arrivants, et la plupart semblait l'avoir aussi remarqué. Deux shalos tout d'abord, équivalent à deux dandys avec des moyens vu que c'était à l'un deux qu'il devait sa commande. Ensuite, une médovienne qui avait l'air plutôt dans les nuages et qui s'installait, elle aussi, à une table isolée. Tableau complété par un nouveau shalos escorté gentiment par l'équivalent d'un colosse. Michael vérifia à tout hasard que sa lame coulissait bien, après tout, il cherchait toujours un travail. Mais l'affaire sembla se conclure au même moment ou l'avenante serveuse lui donnait sa boisson.

-Merci....Je me demande si quelqu'un pourrait avoir besoin d'un mercenaire par ici. Bah, je me débrouillerais.

Surprenant le regard d'un des shalos, le jeune homme leva sa boisson.

-Santé aux bienfaiteurs des assoiffés !

Un regard meurtrier lui vrilla la nuque, se retournant rapidement, il se retrouva nez à bonnet de la serveuse. Il ajouta précipitamment

-Et aux bienfaitrices.

Sun regarda a droite et a gauche, cherchant des yeux une personne avec qui discuter, finalement il les posa sur une fille qui venait de s'assoir seul a une table, les relations sociales n'étant pas sont fort le shalos resta ou il se trouvait, le regard attiré par la médovienne qui semblait s'apercevoir du manège, il lui fit un sourire maladroit et tournant vivement la tête pour voir des fleurs se faufiler devant lui déposé par la serveuse qui regardait vers les deux autres shalos a proximités, il fixa bêtement le bouquet, avant de se décider a aborder la demoiselle en s'approchant pour souhaiter le bonjours et demander si il pouvait s'assoir sur un siège a sa table. Le shalos ne portais plus son manteau, il avait les cheveux en batailles, une tenue noir avec une paire de gant de cuir noir.

- Bonjour, puis-je me joindre a vous ?

Sa bière, servie avant le plat, était posée devant elle. Elle en observait rêveusement les bulles et la mousse quand elle remarqua un troisième Shalos plutôt débraillé. Celui ci détourna la tête vivement avant de se lever et de se diriger vers elle.

- Bonjour... heu... oui, bien sur, prenez place.

elle avait dit ça par pure politesse... elle ne connaissait pas trop les Shalos... et ceux qu'elle avait connu avaient été exécutés par son père. Les "malheureux" avaient osé imiter une répartition... dans la cave même de la Guilde des voleurs de son père...

- Mais je crois que vous avez oublié votre manteau...

En prenant sa première inspiration hors de la grotte, Fanaa avait suffoqué, puis le jour s'était vite levé et elle s'était calmée. Le chemin avait été plutôt silencieux et calme. Le bon côté c'est qu'ils n'avaient croisé aucun monstre, le mauvais c'est que Fanaa avait pensé. Et à force de se poser des questions, en arrivant à la taverne, elle ne savait plus quel comportement adopter.

Alors elle les laissa entrer seuls. Et comme aucun ne se retourna ou ne lui tint la porte, elle se dit que c'était en effet la meilleure chose à faire. Les deux assassins seraient surement gênés que les autres sachent qu'ils la connaissaient et la cotoyaient. Ca ne ferait pas sérieux. Si encore elle était sexy et belle comme Shamarra ou Kyara... mais non. Bon. Elle allait donc attendre un peu avant d'entrer à son tour.

La jeune fille tourna les talons et s'éloigna de quelques pas quand un gros oiseau noir fondit sur elle, et ralentit, serres en avant au dernier moment. Fanaa eut le réflexe lever son bras devant son visage et sentit l'oiseau s'y accrocher. Baissant son bras et rouvrant les yeux elle reconnut...

- Kraa !

Le krobeau siffla. Fanaa sourit. Au moins, elle n'attendrait pas seule.

Michael jaugea pendant quelques instants les deux shalos. Plus loin, le troisième membre de cette culture allait se jeter a l'eau avec la médovienne lunatique. Le jeune homme s'accorda encore quelques secondes de réflexion avant de se redresser en attrapant sa chope. Un peu de compagnie ne pouvait pas faire de mal.

-C'est toujours plus agréable de boire à plusieurs.

Attrapant la chaise disponible, il s'installa tranquillement en face des deux assassins, évitant au passage un assaut floral d'une rare violence.

-Elle est partout en même temps cette serveuse.

Le danger passé, il reporta son attention sur ces nouveaux interlocuteurs, les étudiants plus en détail. Beaux, les deux semblaient très décontractés, semblant parfaitement en phase avec le décor et ne se gênant pas pour faire la fête. En fait, plus il les regardait, plus il se demandait si ces deux la n'étaient pas carrément frères. Même attitude, une certaine ressemblance au niveau physique qui les différenciait de l'autre shalos qui contait fleurette, et aussi, une sorte d'aura qui flottait autour d'eux, rendant le fédorien légèrement mal à l'aise. Ce dernier fit passer une lampée de bière pour dissiper cette drôle d'impression. Ce ne devait être que des aventuriers normaux, rien de plus.

-Merci encore pour la boisson et l'invitation. Je m'appelle Alastor Michael, mercenaire fédorien. Enchanté. Et à qui ais je l'honneur ?

Un croassement sonore le fit se retourner vers la porte, intrigué. Mais rien ne semblait vouloir en sortir. Haussant les épaules, il retourna aux deux hommes.

Soghann était parfaitement à l'aise, détendu, les jambes étirées sous la table, la main gauche sur la boucle de sa ceinture, la droite autour de sa chope. En revanche, ce n'était pas le cas de leur invité, qui ne parvenait pas tout à fait à donner l'impression d'assurance qu'il désirait offrir. Il ne devait pas avoir souvent rencontré des gens comme les deux compères, et cela rendait la situation amusante... Quoiqu'il ne fallait pas trop forcer sur la chose, sans quoi l'homme se rétracterait.

- Mon compagnon se nomme Syld, et je suis Soghann. Nous venons tous deux de Shalanos... Mercenaires aussi, en quelque sorte.

Sans laisser le temps au Fédorien de réfléchir plus avant à ce que signifiait le "en quelque sorte", il enchaîna :

- C'est un plaisir de partager une agréable boisson, lorsque la fortune est souriante... Cette bière est loin d'être la plus mauvaise que j'ai goûté... fit-il en pianotant sur sa chope du bout de ses doigts gantés.

- Ainsi, Alastor Michael, Fédoran est-elle si calme en ce moment que ses mercenaires partent faire leurs armes ailleurs ? J'ai entendu dire que c'était une ville agitée... Les Fédoriens ont le sang chaud, paraît-il...

Lancer cette petit pique d'une voix parfaitement maîtrisée alluma une petite étincelle dans le regard bleuté de l'assassin, qui dissimula un petit sourire dans la mousse de sa bière.

Si le jeune Fédorien avait mal saisi le nom d'un certain Shalos au foulard écarlate, le rugissement qui fit soudain tomber la poussière des poutres au-dessus de leurs têtes vint régler le problème :
- Syld, espèce de salaud !

L'intéressé avala sa bière de travers, puis réprima la toux qui lui châtouillait le gosier. Et pour cause : quelque chose de froid et particulièrement affûté venait de se glisser sous son menton.
Par quelque réflexe, il avait eu le temps d'interposer un doigt entre son cou et la lame. Le fil de l'arme avait mordu le cuir de son gant avant d'être stoppé par la griffe d'acier dissimulée dessous.

Syld reposa prudemment sa chope avant de se composer un sourire.

- Thénaïs... ça faisait longtemps !
- Longtemps, oui ! rétorqua la furieuse et non moins magnifique serveuse qui était si en faveur lors de la dernière visite des deux assassins.

Le jeune homme eut beaucoup de mal à garder son sourire intact lorsqu'une deuxième lame vint se poser un peu au-dessus de la première sans qu'il puisse réagir.

- Et merde... J'étais sûr d'avoir dit ou fait des conneries, ce soir-là. Mais maintenant j'ai l'impression d'avoir battu des records...

La pression sur sa peau s'accentua dangereusement. Il ouvrit la bouche pour tenter de raisonner la belle, mais ne pipa mot : l'acier ne tremblait pas d'un millimètre.
La jeune femme bouillonnait de colère et pourtant sa main tenait le couteau avec une fermeté sans faille.

Syld pâlit légèrement et adressa un signe discret à Soghann au cas où il aurait eu dans l'idée d'intervenir puis finit par demander d'une voix lente :
- Thénaïs, tu es bien une serveuse... seulement une serveuse ?
- Je fais aussi partie des mercenaires qui gardent la taverne, si c'est ça que tu veux savoir.
- Non, sans rire ? Ah oui, non, sans rire... Et... et merde. C'est précisément ce que je craignais.

Le Shalos vrilla un regard peu aimable vers les gardes qui étaient sortis de la salle voisine qui leur était réservée afin de profiter de la scène. De toute évidence, ils n'allaient pas lever le petit doigt pour tenter de calmer la tigresse dans son dos.
Et ils se marraient, en plus !

- Espèce de petite ordure ! Tu m'as fait les yeux doux juste le temps de m'attirer dans ton lit, et après plus rien ? Tout de suite à papillonner autour de la première gueuse venue ? Je n'ai jamais eu aussi honte de ma vie !
- Ah...

Syld se râcla la gorge, avant de reculer autant que possible. Mais il fut vite stoppé par une poitrine haletante. La position aurait été fort confortable avec un appui-tête aussi moelleux, si celui-ci n'avait interdit toute fuite face à une lame beaucoup moins accueillante.

- Franchement, là, je ne sais pas trop quoi dire à part "je suis désolé". J'étais saoul mais je suppose que ce n'est pas une excuse valable ?

L'acier effilé s'appuya encore un peu plus fermement sur sa peau, lui signifiant que non, avoir été saoul n'était pas une excuse valable.

- Mais flûte, à la fin... Pourquoi est-ce que c'est toujours sur moi que ça tombe ?

L'arrivée de Thénaïs avait été tout sauf discrète pour Soghann. Il avait percu son approche, mais prévenir Syld ne lui avait tout simplement pas paru utile. Il était toujours drôle de voir son compagnon pris au dépourvu, dans la mesure où c'était possible. Les scènes de ce genre étaient typiques, tellement couranes lorsque l'on vivait avec lui, que Soghann prenait maintenant ces tracas comme des sources de divertissement plutôt que comme des menaces sérieuses. Syld savait en général très bien se sortir des mauvais pas dans lesquels il se fourrait allègrement. Peut-être même aimait-il autant les ennuis que la séduction qui les amenait.

Sans abandonner sa pose décontractée ni rapprocher sa main de la garde de son épée courte -geste qu'aurait immanquablement repéré les mercenaires-, Soghann prit posément une nouvelle gorgée et lança :

- Mademoiselle, voyons, un peu de calme, je vous prie. Je comprends votre colère -justifiée- mais je doute qu'égorger de paisibles clients fasse partie des attributions qui vous soient octroyées, mercenaires ou non...

L'index de sa main droite vint se poser sur sa joue, son menton venant s'appuyer sur son pouce et son majeur, et son coude sur la table. L'assassin priait pour que Michael n'intervienne pas, du moins pas violemment : cela n'aurait fait qu'empirer les choses. Ils pouvaient encore s'en sortir, mais provoquer davantage cette tigresse n'était pas une idée lumineuse dans la situation actuelle. Avec un sourire, Soghann continua, prenant un malin plaisir à compromettre un peu plus son compagnon :

- Cela dit, je suis certain que votre esprit, qui doit être aussi affuté que cette lame, peut trouver un moyen nettement plus divertissant de laver l'affront que dans une gerbe de sang...

Lorsque Soghann accola "paisibles" au "clients" qui était censé les représenter, le couteau faillit déraper de façon fort dommageable pour le sieur Syld.
Raide comme la justice, le jeune homme attendit la fin du discours sans trop savoir à quoi s'attendre. Il fut assez rapidement fixé par la réplique de Thénaïs :
- Oh, si vous tenez juste à ce qu'il saigne un peu moins, je peux toujours couper ailleurs !

Et un des couteaux d'expliciter la phrase en se pointant vers le bas.
Pour le coup, Syld blêmit de deux tons supplémentaires sans respirer avant de retrouver l'usage des cordes vocales :
- Ah mais non ! Je vote pour l'idée précédente, moi !

Il décocha un regard noir qui en disait long vers Soghann. Le brigand aurait écrit "Merci pour le coup de main, vraiment... encore un du même genre et c'est moi qui t'en colle une !" en lettres lumineuses et clignotantes que cela aurait été à peine plus clair.

La belle se pencha un peu pour lui murmurer avec un sourire aussi engageant que celui d'une voratica :
- Si tu préfères, je couper en bas et en haut...
- Va falloir qu'on discute de l'ordre d'exécution, dans ce cas !

Le jeune homme croisa les bras avec une moue butée.

- Oh, et puis fais comme tu veux !

Et, posément, il tendit la main pour ressaisir sa chope avant de la vider d'un trait et de reporter son attention sur le reste de la tablée.

- De quoi quoi causions-nous, déjà ? Ah, ça me revient ! Les Fédoriens au sang chaud... aussi chaud que celui des serveuses de taverne...

Fanaa se mit à raconter à l'oiseau ce qui lui était arrivé ces derniers jours quand celui ci se mit à regarder fixement vers la tavere, souleva ses ailes et chuinta.

- Tu as vu quelque chose?

La jeune fille s'approcha et jeta un coup d'oeil par la fenêtre. Elle repéra tout de suite la scène. Son chenapan au bout de deux lames acérées buvant comme si de rien n'était tandis que Soghann parait avec un inconnu. Fanaa sourit.

- Paix Kraa. Il ne craint rien. En tout cas pas avec les femmes! Syld est tellement...

Le rapace resserra son étreinte, traçant des sillons rouges sur la peau délicate, la déchirant par endroits. Fanaa ne cilla pas.

- Mais non il ne m'a rien fait! Soghann non plus. Regarde les, ils te ressemblent un peu, tu ne trouves pas?

L'oiseau ressemblait un peu à un épervier, noir de la pointe du bec au bout des serres. Sa vue était acérée comme les lames de Soghann et sa vision nocture était encore meilleure. Il ébouriffa ses plumes, pas d'accord avec la comparaison. Le grand sombre à la limite mais l'autre hurluberlu surement pas! La jeune femme sourit, soudain très détendue. Elle reprit son observation au travers de la vitre (pourtant pas si claire) en regrettant de n'avoir ni papier, ni couleurs sous la main.