La Taverne de Veis

L'apparition de l'Ilymis et de sa voix ainsi que les remarques du Fédorien laissèrent muette la mage du vent qui allait émettre le sens de sa pensée sur la présentation du guerrier mais elle n'en eu pas le loisir. Nëalys avait effectivement enchainé et elle semblait encore plus bavarde que ce qu'elle était sur parchemin. Hakuren leva les yeux au plafond a cette remarque intérieure.

- ... En tout cas si j'en crois les frissons qui me parcourent encore l'échine, je dirais que l'un d'entre vous a jeté un froid...

Cette tirade fini de laisser pentoise la jeune femme. Qu'elle était ridicule a s'énerver ainsi... Certe... et pourtant, la réplique la fit sourire.

Le compagnon de la moniale entra alors en scène et s'en suivit un dialogue quasi théatral digne des pièces médioviennes jouées parfois a Levitas. Beaucoup de données, beaucoup d'information... la fin du discours... et un silence

- Et bien... il me semble que c'est votre théorie la plus irréaliste se réalisera cher Alastor Michael.

Hakuren soupira alors. Elle s'était peu a peu calmée et réfléchissait a la solution. Cependant, elle n'avait guère étudier les méthodes militaires...

- Bon, du peu que je sache sur les techniques martiales, il me semble néanmoins logique qu'ils perdent un de leurs avantages, celui de la surprise. Dans ce sens, il vaudrait peut-être mieux en informer les mercenaires, leurs capacités seront un atout majeur. Reste a savoir si d'autres aventuriers seraient prêts a nous suivre...

Elle fit une pause puis repris

- Et je ne suis pas sure qu'en exposant le souci a venir, on puisse éviter le bain de sang... Je ne suis pas diplomate, c'est votre domaine Nëalys... et je ne suis pas guerrière ni militaire, ça, c'est dans les corde de notre fédorien. Ceci est le seul commentaire que je puisse faire pour le moment.

Michael jonglait pensivement avec l'équivalent d'un petit biscuit rond, les yeux perdus dans le vague. Auparavant, il avait observé le messager avec curiosité, appréciant l'homme "simple", et il avait écouté patiemment l'histoire. Du moins, jusqu'au plan d'attaque de la horde. A partir de ce moment là, il était plongé dans sa curieuse méditation, écoutant toujours silencieusement les données et les hypothèses qui fusaient. Pris à parti par Nealys, il laissa le soin à Hakuren de s'exprimer en premier. Encore besoin d'un peu de temps pour organiser ses pensées, indifférent à la pique lancé dès le début par la lévetis. Celle ci ayant fini, le fédorien rattrapa son biscuit entre deux doigts et l'observa quelques instants, perplexe. Il soupira longuement.

-Commentaires ? La stratégie est dur à appliquer contre des simples d'esprits.

Craquant le gâteau, il l'avala rapidement.

-Cela va être un massacre sans nom. Je vais me répeter, mais, Nealys, vu que vous avez des notions de stratégie, vous devriez pouvoir comprendre mon opinion. Cette taverne est, à l'exception de Fédoran qui est tout de même une capitale, la place forte la mieux conçue et la plus défendue que j'ai pu voir. Que ce soit au niveau de l'organisation, de l'architecture ou de la garde d'élite des mercenaires et des patrouilles de soldats, je n'ai rien pu voir d'équivalent. Et je ne peus même pas voir les protections magiques.

Tournant la tête vers les autres protagonistes, il énonça simplement.

-Je ne peus pas comprendre. Un siège est impensable avec les réserves de nourriture. Un assaut frontal serait dévastateur, et, à supposer qu'ils y arrivent en sachant que ce sont juste des brigands, ils n'auraient plus aucun homme valide. Et il gagnerait juste "un peu" d'or et une position qu'ils ne sauraient pas défendre ? Je ne peus pas croire que Calden et Krondac soient si stupides. Ils ne seraient pas à leur position actuelle en réalisant des actions aussi kamikazes.

Récuperant un autre biscuit, il recommença son manège, une manière comme une autre de s'éclaircir les idées.

-Je ne doit pas connaître une donnée. Un équipement rare, un trésor enfoui sous l'auberge, ou une aide du véritable dirigeant. Le fait qu'il existe un troisième personnage ne m'étonne pas. La coïncidence me paraissait un peu trop forte pour que Calden rencontre par hasard un brigand et qu'ils arrivent à s'associer de cette manière. Je pense même que cela pouvait être prévu depuis longtemps. Mais c'est secondaire pour l'instant.

Le jeune homme fixa Yalën assez longuement, jugeant l'informateur. Non... Nealys et lui semblaient se connaître depuis longtemps vu leur relation.

-Je ne vais pas argumenter sur la diplomatie, même si je suis à peu près certain qu'il n'y a pas d'arrangement possible. Pour l'idée de prévenir les mercenaires, cela ne coûte rien, mais je pense qu'ils sont déjà au courant de notre discussion, au minimum par le tavernier.

Il inclina la tête dans la direction du barman qui était actuellement remplacé par une jolie serveuse, l'autre homme s'étant éclipsé on ne sait ou. Michael revint à Yalën.

-J'aimerais avoir plus d'informations. Où se situent t'ils, une approximation plus précise de leur nombre, l'organisation de leur campement, si il y a des prisonniers et en quelle quantité, l'ambiance génerale des hommes ? Quels sont leur armement de base, leur entraînement, leur équipement militaire, comportent t'ils des magiciens ? C'est surement ces points qui m'intéresse le plus. Sinon, la hiérarchie, existe t'il plusieurs chefs à part les grands manitous ? Et ceux ci, à quoi ressemblent t'ils et ou se trouvent t'ils en rêgle génerale dans leur campement, et avec quelle garde rapprochée ? Et...

Michael se figea net, observant l'habit déchiré de l'homme, que cela soit devant, ou derrière. Relevant les yeux, il demanda avec la même intonation.

-Et quelles étaient ces créatures forestières proche de l'auberge la mieux gardée de la région ?

Suite à l'avalanche de question, Yalën avala une bouchée de travers, qu'il fit passer à l'aide d'une appréciable quantité de bière.

- Olà messire, olà. Alors pour vous répondre dans l'ordre: à une demi-journée de marche au sud ouest.Pour le nombre, je dirais le double de la défense présente ici environ. Campement de toile, les chefs au centre ainsi que les parties les plus importante comme l'infirmerie ou les réserves de nourritures. Des gardes tout autour et des patrouilles régulières. Oui, il y a des prisonniers, des femmes principalement, employées aux travaux que les hommes refusent d'exécuter et... je ne vous ferai pas de dessin pour le reste. Je dirais qu'il s'en trouve une cinquantaine. Ils n'ont jusque là essuyé aucune défaite, leur nombre ne fait que croître et les pertes sont toujours minimes, alors le moral des troupes est au plus haut, bien que l'ambiance soit assez particulière, entre fanatisme religieux et brigandage... je vous laisse imaginer le mélange. Ils sont équipés un peu de bric et de broc, d'armes diverses et variées, pas d'armes de siège, et leur entrainement se limite au strict minimum pour la plupart d'entre eux, comme il se doit. Attention toutefois aux membres originels de la troupe de Krondac, des vicieux ceux-là, habitués aux coups tordus. Il y a quelques magiciens, mais plutôt mineurs en vérité. Mis à part Calden bien évidemment, mais il emploie la majorité de ses dons pour corrompre et maintenir son emprise.
Niveau hiérarchie, et bien les brigands de Krondac ont autorité sur le reste. Ils circulent un peu partout en beuglant généralement et ne sont pas avares de corrections. Nos deux grands manitous, on ne peut pas les louper, entre le gros ours barbu bardé de fer et le grand sec sournois à la folie gravée sur le visage... Il sont généralement au centre quand un camp est monté, et en arrière pendant les combats, sauf lorsque Calden vient faire sa petite harangue, ou quand un Krondac pris de folie fonce dans la mêlée pour faire un carnage de sa hache. Garde rapprochée? Il n'en ont aucune en particulier.
Et ces "créatures forestières" sont, ou plutôt étaient, des espèces de ronces carnivores ayant manifestement décidé de se servir de moi comme repas. Malheureusement, je suis fort indigeste cru, et la chaleur du feu de cuisson que je leur ai allumé pour rendre service les a... refroidies, si j'ose dire.
Voilà, si avec ça votre tête est rassasiée de réponses, je vais continuer de rassasier mon estomac à l'aide de choses plus consistantes que des mots, si vous voyez ce que je veux dire.

Sans faire plus de manière, il s'en retourna à son repas. Nëalys prit le relai.

- Si Yalën dit qu'ils vont attaquer, il n'y a pas à mettre sa parole ni ses compétences en doute. Tout ce qu'il nous reste à faire je pense, c'est de nous mettre en position défensive et d'attendre. J'ignore le fin mot de cette histoire, mais je suis justement là pour ça. Ainsi que pour mettre un coup d'arrêt à cette folie. Calden est sans aucun doute assez bon dans sa partie mais... - une brève lueur passa dans son regard- Moi aussi.

Comme l'avait pressenti Michael, il n'avait pas fallu longtemps aux mercenaires pour apprendre ce qu'il se passait. Tandis que les aventuriers poursuivaient leur conversation, la taverne débordait d'activité. Des messagers et des éclaireurs furent envoyés. La défense de la place commença à s'organiser.
Une heure environ après l'arrivée de Yalën l'informateur, un homme bardé de fer, ostensiblement préparé au combat, se présenta aux quatre compagnons.

- Excusez-moi mesdames, messieurs, de vous interrompre ainsi, mais si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre à l'étage, notre capitaine désirerait s'entretenir avec vous au plus vite.

Sans se donner la peine d'attendre une réponse, il tourna aussitôt les talons en direction des escaliers, démontrant ainsi qu'il aurait été très malvenu de refuser "l'invitation"...

Les quelques précisions glanés, Michael hocha la tête devant l'efficacité de Yalen. Et l'histoire des ronces carnivore semblait plausible. Il devait être stupide de soupçonner un homme de confiance de Nealys, mais une trahison était bien suffisante. Il écouta ensuite silencieusement l'Ilymis, surprenant une étrange lueur dans son regard.

-D'abbord, merci pour ces informations supplémentaires. Ensuite ; Et bien j'attends de voir si vous êtes aussi bonne que vous le dites. De ce coté la, je peus vous assurer que je suis très curieux.

Ce disant, il pencha sa chaise en arrière et tira sa lame et une pierre de son sac. Par des mouvements vifs et précis, il commença à l'aiguiser. Il ne restait plus qu'à attendre, soit, mais autant s'occuper utilement. Jetant des coups d'oeil par moment, il surveilla l'agitation ambiante en discutant distraitement avec les jeunes femmes. Il eut d'ailleurs la satisfaction de constater que son employeur actuel se résigna, suite aux conseils des gardes, à retarder un peu son départ. Quelques minutes plus tard, un guerrier lourdement armé s'adressa à la tablée. Son ton était formel et poli, sans menace, mais il était évident qu'il ne s'attendait pas à un refus. Le fédorien se leva, peu désireux de froisser le gérant de la défense. Il jeta un dernier coup d'oeil à sa lame avant de la remettre dans son dos, satisfait, puis, prenant son sac, il se tourna vers les magiciennes.

-Je crois qu'on rentre dans le deuxième acte. Après vous mesdemoiselles.

S'amusant distraitement avec le glaçon de café, Hakuren écoutait les Ilymis et le Fédorien, participant a la discussion de façon distraite.

- Et bien, je ne pense pas que vous ayez grand chose a nous prouver... les petites démonstrations de votre savoir en ont étonnés plus d'un ici.

A peine sa phrase terminée qu'un guerrier vint a leur rencontre. Sa venue provoqua un haussement de sourcil blanc de la mage.

- Aussi aimable qu'une porte de prison... certes poli... mais tout de même...
- Je crois qu'on rentre dans le deuxième acte. Après vous mesdemoiselles. fit le fédorien.

Hakuren soupira, se demandant finalement dans quoi elle s'était embarquée malgré elle... L'Aventure... le danger... un sourire étrange fit son apparition sur ses lèvres... Après tout, elle pourrait en dire des choses dans ses carnets... et elle n'aurait pas besoin de parler que de plantes... même si le café en était une très curieuse.

La Lévétis se leva, ajusta sa besace et rangea le carnet qu'elle avait précédemment sorti. Regardant Michaël avec un air mi cynique mi sincère:

- Et bien allons rendre intéressant ce séjour...

Et elle pris le chemin ouvert par le guerrier.

Nëalys n'avait pas eu le temps de répondre au fédorien avant que n'arrive le mercenaire. Qu'à cela ne tienne, cela allait lui éviter de se répéter. Elle se leva pour suivre, jetant un regard à Yalën qui s'efforçait de finir son repas le plus vite possible tout en vidant son pichet de bière. Cela lui arracha un nouveau sourire. Cette façon qu'il avait de mordre dans la vie dès que possible, elle l'avait toujours trouvée rafraichissante.
Ne doutant pas du fait qu'il les rejoindrait au plus vite, elle suivit Michael et Hakuren.

Montant l'escalier, elle aperçut le jeune Levitis auquel elle devait déjà beaucoup. Elle lui adressa un clin d'oeil.

- Excusez-moi, nous avons apparemment rendez-vous avec le grand patron des lieux. Vous pouvez nous accompagner si le coeur vous en dit, plus on est de fous, plus on rit... Et je pense qu'une bonne dose d'humour ne sera pas de trop, bien que je doute que cet homme soit du genre que l'on déride facilement. Quoiqu'il en soit, vous pourrez toujours apprendre des choses, ou bien nous éclairer d'un avis nouveau sur la situation. Faites comme bon vous semblera.

De la main, elle fit un geste d'invite avant de reprendre sa marche...

Lorsque les aventuriers rejoignirent le mercenaire qui les avait "guidés", il attendait devant une porte ouverte, plus inexpressif que jamais et droit comme un "I". Il attendit que tous furent réunis avant de leur faire signe d'entrer. À l'intérieur, leur tournant le dos pour regarder à travers une fenêtre, se tenait un homme de stature imposante. À la fois haut et large, il était revêtu d'une cape rouge sur laquelle tombait en cascade une abondante chevelure auburn.
Au bout de quelques instants, il se tourna vers le groupe. Il était plus jeune que ce à quoi l'on aurait pu s'attendre pour le dirigeant d'un groupe aussi impressionnant que celui des mercenaires de la taverne de Véis. La trentaine peut-être. Son visage était anguleux, sa mâchoire carrée, et ses traits comme taillés à la serpe dans un bois brut. Il braquait sur eux un regard vif, bleu acier, qui semblait à la fois les transpercer et les jauger.
Lorsqu'enfin il parla, ce fut avec une voix faite pour être entendue d'un bout à l'autre d'un terrain d'exercice en pleine activité.

- Alors voici donc la petite bande qui cause autant d'agitation dans cette taverne. Bien, bien... Le contenu complet de vos conversations a dû me revenir aux oreilles, mais étant donné la situation, vous auriez sans doute été mieux avisés de venir me trouver de votre propre chef. Enfin, je pense que d'ânes, on ne fera jamais des chevaux de courses. Inutile de vous perdre en excuses ou en justifications oiseuses, nous ne sommes pas là pour ça. Je tenais juste à signaler un fait.
Entrons donc dans le vif du sujet. Mes premiers éclaireurs sont rentrés et m'annoncent que vous avez dit vrai, ce qui se croit une armée de pillards stupides se dirige par ici et sera bientôt à nos portes. Leurs forces sont plutôt nombreuses, mais insuffisantes pour prendre l'endroit. Nous avons de quoi répondre à toutes les attaques qu'ils seraient en mesure de lancer, et je pense que nous les écraserons sans trop d'efforts. Que viennent-ils chercher ici? C'est un mystère pour moi, et pour vous aussi à ce que j'ai pu entendre. Toute personne souhaitant aider à la défense sera la bienvenue, pour peu que ses compétences puissent servir à quelque chose.
Parlons peu, parlons bien. Si vous avez un commentaire à faire, c'est le moment de le placer. Si vous souhaitez vous rendre utiles, dites-le moi, expliquez ce que vous savez faire brièvement, et je vous assignerai une tâche. Si vous avez des informations que vous n'auriez pas encore communiquées, je veux les entendre. Quelque intention que vous ayez, faites m'en part avant de faire quoique ce soit.
J'estime avoir été assez clair. À vous maintenant.

Dans l'expectative, il se dressait de toute sa considérable hauteur. Son plastron d'acier portant la marque d'innombrables coups et la main qui jouait machinalement sur la garde d'une épée de belle taille passée à sa ceinture accentuaient encore la crainte que son air sévère aurait à lui seul suffit à inspirer.

Michael regarda silencieusement les deux jeunes femmes passer devant lui. Mais le petit commentaire d'Hakuren lui fit écarquiller les yeux et la fixer tandis ce qu'elle montait l'escalier. Les clignant quelques fois, il attendit qu'elle passe en dehors de son champ de vision avant de parler.

-Pincez moi, je rêve. Elle a sourit et a vu un bon coté....Ouah...

Le fédorien secoua légèrement la tête, essayant de chasser le sourire qui lui montait aux lèvres, peine perdue. S'étirant, il plaça ses mains dans ses poches et grimpa les escaliers, surprenant l'inconnu qui avait soigné Nealys. Apparemment cette dernière l'avait invité. Michael haussa les épaules, cela ne pouvait pas vraiment être mauvais. Enfin, normalement. Rejoignant les autres, il attendit patiemment d'être introduit en présence du capitaine. Cela se produisit quelques instants plus tard, laissant juste le mercenaire donner un petit coup d'épaule dans le vide, histoire de vérifier que son fourreau oscillait bien. Repérant un mur nu dans la pièce, le jeune homme s'installa aussitôt contre, attendant que l'homme à la fenêtre daigne se retourner. L'observant rapidement, il remarqua immédiatement l'armure cabossée et l'épée qui était tout, sauf clinquante, et surement assez aiguisée pour fendre une roche. Une bonne première impression donc, l'homme devait être un vétéran pratique. Celui ci se retourna et les jaugea du regard. Le fédorien croisa les bras, songeant qu'il devait être difficile de se soustraire à un regard pareil si l'on portait de mauvaises intentions. Le discours lui arracha par contre quelques grognements. Il semblait que l'on faisait une fixette sur sa valeur ces derniers temps...Et le ton était beaucoup trop autoritaire pour qu'il puisse l'apprécier, mais ça, c'était plutôt dans sa nature même. Il ne pût s'empêcher de grommeler.

-On dirait mon ancien instructeur...

Autant un compliment qu'une critique. Enfin, ils avaient le mérite d'aller droit au but. Michael se passa une main dans les cheveux en se redressant.

-Je ne sais pas ce qu'ils peuvent chercher ici par contre, pour leur assaut, ils ne viennent pas les mains vides. Ils doivent avoir quelques chose que nous ignorons.

Dressant un doigt, il énuméra les trois possibilités qu'il voyait.

-Ou, ces gars ont déniché un sort capable de détruire des murailles car ils n'ont pas d'armes de sièges, ou leur troisième chef dispose d'une force qu'il compte appliquer, si ça se trouve, dans le pire des cas, cela pourrait être Valnor. Et nous sommes totalement ignorant.
Ou, nous tombons dans un traquenard. Cette attaque sent le piège et la traitrise. Je conseille de surveiller si des fanatiques ne sont pas dans l'auberge, que personne ne s'approche des issues quand elles seront fermées et que d'éventuels passages secrets soient surveillés de près.

Ayant terminé, il désigna rapidement son arme dans son dos.

-Sinon je compte aider. Je sais me battre à l'épée bâtarde, à mains nues et de préférence contre un groupe. Ma maîtrise de l'Elexia étant...plutôt explosive. Je pense que cela est assez clair. Ah, et je désire aussi... Hum non, laissez.

A son humble avis, dire, "je souhaite que ces jeunes femmes restent en un seul morceau" aurait été légèrement suicidaire. Un sourire amusé lui vint à cette idée, qui ne plairait peut être pas au capitaine. Mais ce genre de pensée plus l'imminence d'un bon combat plus le sourire de Hakuren. Cela commençait à être bien suffisant pour apprécier la journée. Même si il n'appréciait pas trop l'idée de devoir surement bientôt faire couler du sang.

Hakuren entra dans la pièce. Elle remarqua immédiatement la carrure martiale d'un homme regardant par la fenêtre. Ce dernier se retourna et les jaugea. La mage su immédiatement qu'elle le détesterait cordialement. Le capitaine débita son discours. Plus il parlait, plus la jeune femme avait envie de lui donner le fond véritable de sa pensée. Elle serrait les dents, tout sourire disparu et immanquablement, un petit vent frais se fit sentir.

Michael s'exprima puis le silence se fit de nouveau dans la petite pièce. d'une voix faussement désolée, elle fit

- Et bien la pauvre anesse que je suis ne voudrait pas froiser le port altier de votre allure de destrier de guerre. Cependant, je suis adepte de la magie du vent donc si vous souhaitez utiliser mes maigres qualités sous-équines, je reste a votre disposition...

Si vous n'avez rien a ajouter et si les autres ont fini, je souhaiterais retourner a l'écurie afin de profiter de la paille et du picotin que le palfrenier-tavernier voudra bien me servir en attendant la venue des fous-furieux...

la mage attendait alors une éventuelle réponse.

Inizi avait suivit les autres dans la pièce sous l'invitation de Nëalys. Un fois à l'intérieur, il fut surpris par la carrure et l'imposante présence de celui qui semblais être Le chef des mercenaires de la taverne de Veis. Puis un long discours, ponctué de remarque qu'inizi ne comprenait pas totalement. Alors le discours tourna sur de la stratégie, et mal grès tout ce qu'on lui avait fait lire la dessus, tout restait bien obscur.

Le fédorien, pris la parole apportant son avis sur la situation et proposant son aide. Et enfin la Lévitis proposa la sienne. L'air autour de celle-ci c'était agiter et commençais a se refroidir. Inizi avait ressenti que trop souvent ce phénomène, en règle général il précédait une colère d'un de ces mages du vent.

Le jeune lévitis pris a son tour la parole.

-Je refuse de ma battre, mais sachez que je resterais dans la taverne. Si un de vos hommes ou n'importe qu'elle autre personne a besoin de soins. Je serait là pour penser les plaies.

Puis inizi reculât dans un coin de la pièce, le coin le plus éloigner de la lévitis. Il ne souhaitait en aucun cas rester prêt d'elle au cas ou sa colère éclaterais totalement.

Lorsque Nëalys était entrée, elle avait tout de suite été fortement impressionnée par l'homme qui les houspillait. Aucun doute, sous ses dehors de brute épaisse et bourrue se cachait bien plus...
Elle attendit que chacun y soit allé de son intervention avant de prendre la parole.

- Pour ma part, comme vous le savez sans doute, j'ai été envoyée ici par le temple, pour une bonne raison. Lorsque Calden fomenta ses premiers troubles en Ilymir, c'est moi qui ait déjoué ses plans et qui l'ai capturé pour l'amener devant ses juges. Je le connais, et je connais ses méthodes. Que personne ne commette l'erreur de le prendre pour plus stupide qu'il ne l'est, même s'il essaie de vous en convaincre.
Le rapport de Yalën m'a plus ou moins confirmé ce que je pensais déjà: l'emprise qu'il exerce sur les troupes n'est pas naturelle, il y a de la magie là-dessous. Lorsqu'ils arriveront, laissez-moi intervenir la première. Apparemment, il s'est renforcé depuis la dernière fois, mais je suis plus forte que lui, je briserai ses sortilèges. Il est probable qu'il perde suffisamment d'hommes dans l'opération pour que tout ceci ne soit plus un problème. S'il n'y avait cette histoire d'obscur inconnu, je serai déjà partie régler ceci toute seule, mais autant être prudente.

Elle se tut et planta son regard dans celui du capitaine.

La capitaine soupira.

- Voilà l'illustration même de ce que je disais. Des ânes. Mais j'arriverai peut-être à faire tout de même quelque chose de vous...
Jeune Levitis, je ne pense pas que vous soyez ici de votre plein gré, en connaissance de cause, et vos mots sont sensés. Lors d'un combat, la capacité à régénérer est souvent aussi voire plus importante que la force de frappe. J'accepte avec plaisir votre proposition.
Damoiselle à la colère glaciale, votre susceptibilité est un défaut qui risque de vous causer grand tort au cours de vos pérégrinations. Si vous prenez la mouche si facilement, ce sera un jeu d'enfant que de vous entrainer dans n'importe quel piège suite à votre aveuglement, aussi simpliste soit-il. Sachez qu'un instructeur, lorsqu'il reçoit un nouvel élève, commence toujours par le provoquer pour calmer ses ardeurs. Je n'ai ni le temps ni l'envie de pousser plus avant la leçon, mais essayez de vous en souvenir. Libre à vous de consommer tout l'avoine que vous voudrez pour patienter, mais ne soyez pas trop lourde lorsque viendra le moment d'exploiter vos talents.
Monsieur le bretteur, je prends bonne note de vos conseils, bien qu'ils aient dors et déjà été mis en application. Des échos de vos capacités me sont déjà venus aux oreilles. Si vous désirez combattre, mettez-vous aux ordres de mon second qui supervisera l'action sur le terrain. Vous vous connaissez déjà je crois. Elle s'appelle Thénaïs et n'est pas très difficile à trouver.
Quant à vous...

Son regard d'acier se braqua sur Nëalys.

- Vous rendez-vous compte de la situation dans laquelle votre excès de confiance en vous, et au-delà, la volonté de votre peuple de tout régler seul, nous a placé? Et si vous en veniez à échouer? Et si nos opposants disposaient effectivement d'un tour pendable dans leur manche que nous soyons incapables de gérer? Vous pourrez faire ce qui vous chante, mais tâchez de réussir... Sans quoi je vous étrillerai moi-même, et vous regretterez bien vite votre bêtise...

Il dévisagea tour à tour chacun d'entre eux.

- Quant à la question des motivations, vous êtes allés chercher bien trop loin, manquant certaines choses évidentes. Il n'y a ici aucune ressource cachée, aucun artefact magique inconnu... Réfléchissez que diable! Où sommes-nous? Dans une des auberges les plus importantes des terres adréniennes! Circulent ici nombre de marchands et de héros, de toutes origines. Et nous ignorons pour beaucoup leur histoire... sont-ils des princes en leur pays? Des sommités? Possèdent-ils une valeur intrinsèque, des informations capitales? Le seul trésor en cet endroit, ce sont ses gens!
La question à se poser n'est pas de savoir ce qu'ils cherchent, mais qui ils cherchent.
Repensez à leur manière d'agir et imaginez ce qui pourrait se passer.
Ils ont commencé à sillonner Adréis, répandant le chaos et semant la colère chez les populations dont ils ont tué, capturé ou converti les ressortissants. Et maintenant ils viennent ici. S'ils tuent ou emprisonnent ne serait-ce qu'une personne importante, comment réagira le peuple auquel elle appartient? Contre qui se retourneront-ils? Contre les Ilymis qui peuvent passer pour responsable du tout? Et si leurs soupçons se tournent, ou sont volontairement tournés par la diffusion de fausses informations vers d'autres cibles?
L'objectif de nos adversaires est évident: le chaos. Les conséquences pourraient être monumentales. C'est à nous désormais qu'il revient d'empêcher cela, et c'est une bien lourde responsabilité. Pour ma part, je tenterai de m'en acquitter au mieux. Aidez-moi efficacement, ou au moins ne faite rien qui puisse me gêner, voilà tout ce que je vous demande.
Maintenant veuillez m'excuser, mais j'ai fort à faire, ils seront très bientôt à nos portes.

Passant devant les aventuriers, il sortit en trombe de la pièce.

-Et bien, ça c'est clair!

La voix du jeune lévitis avait été plaine d'admiration pour le vétéran. Une telle capacité, rien que par la parole et la posture, à s'imposer et à mettre de l'ordre laissait le jeune homme pantois.

Il regarda tour à tour les trois autres occupant de la pièce et les voyant tous plus ou moins perdu dans leurs pensées pris direction de la porte. Il n'avait pas encore mangé et son ventre commençait à crier famine. S'il devait utiliser l'Elixia en grande quantité, il se devait d'avoir le ventre plein et d'être en grande forme.

En marchant dans le couloir il laissa libre cours à son esprit.


***-Et voilà! encore une bataille!
-tu t'attendais à quoi, une monde de rêve et paradisiaque avec Valnor?
-non bien sur, mais là! J'aime pas les batailles.
-tu n'y participeras pas idiot!
-c'est ça, enfin je sauverais ceux que je pourrais sauver!
-Et bien voila, un peu d'optimiste. c'est mieux!
-mieux, mieux! vite dit.
-oh! arrête au nom vent! c'est comme ça et c'est tout***


Lorsqu'il ouvrit de nouveau son esprit, il était déjà assis au comptoir. Interpellant avec grâce une serveuse qui était derrière le comptoir. Il commanda un bol d'eau chaude et un morceau de pain. Puis patienta le temps que tout cela arrive.

Hakuren plissa les yeux, serrant des dents face au sermon du véréran. L'instruction... Le leçon... elle l'avait déja eu auparavant... Mais c'était plus fort qu'elle... Elle détestait ce genre de personne. L'Autorité Sure. L'Assurance a outrance d'être supérieure.

Il ne la connaissait pas... Il ne connaissait pas ce qu'elle pouvait faire... Il devait sans doute simplement emettre l'hypothèse qu'elle n'était qu'une énième mage du vent au caractère froid, presque sans coeur et qui se braquait pour en rien... cette dernière affirmation n'était pas dénué d'un fond de vérité.

Son regard passa sur la silhouette de son compatriote bien timide qui sortait puis sur l'Illimis et enfin sur le Fédorien. Elle soupira puis haussa des épaules. Le vent frais s'était arrété mais un voile de mélencolie passa dans ses yeux.

Au moins, vous savez ce que vous devez faire... L'annesse, elle se demande si elle va prendre de l'avoine ou un mélange...

Elle se dirigea vers la fenêtre tout en parlant. En regardant a l'extérieur elle réfléchissait. Toujours vers la fenêtre, s'adressant à ses compères elle demanda

Quels sortilèges utilise-t-il? Et puis-je vous être utile? Je déteste les méthodes... non, juste l'homme en fait.

Michael écouta silencieusement le véteran. A l'annonce de ses "capacités", il ne pût s'empecher d'esquisser un sourire qui se mua aussitôt en une simple ligne serré alors qu'il serrait ses bras. Et tout cela pour un simple nom. Thenais... Le fédorien gromella et se reconcentra sur les indications et les hypothèses énoncé par le capitaine. Celui ci termina rapidement et partit à la même vitesse, suivi aussitôt du lévetis. Michael pencha légerement la tête. L'idée que les brigands venaient chercher le chaos était plausible et cela l'inquiétait légèrement, le seul qui pourrait profiter de tout cela était Valnor, ou alors quelqu'un dans le même genre. Et, problème plus urgent, il se retouvait sous les ordres d'une femme qui désirait surement l'étriper. Se retournant à demi, il frappa violemment dans le mur en lachant un léger juron.

-Les heures qui suivent ne vont vraiment pas être de tout repos...

Soupirant profondément, il se retourna et surprit le regard triste d'Hakuren. Celle ci haussa les épaules, exprima son ignorance et alla se poster à la fenêtre. Le mercenaire haussa un sourcil devant ce comportement. Quelque par au fond de lui, il brulait d'envie de faire remarquer que la lévetis l'avait traité de la même manière hautaine quelques heures auparavant et que, s'il devait prendre la mouche de la même manière, il aurait déjà du au moins la tuer. Le jeune homme se contenta d'hausser les épaules, elle faisait amende honorable actuellement a ses yeux, inutile d'en rajouter. A la place, il commença à marcher un peu au hasard, la tête baissée. Quelques pas plus tard, il dit tranquillement.

-Faites des tisanes.

Se passant la main dans les cheveux, il releva la tête. Surprenant un regard, il précisa légerement géné.

-Ce n'est pas que je veuille limiter vos capacités aux herbes. Mais je suis sur que vous pouvez trouver des centaines de mélanges utiles. Simplement le fait de pouvoir bien dormir durant un siège serait parfait. Je ne compte pas les poisons, les remèdes et tout ce que vous pouvez encore trouver.

Michael se frotta un peu le visage avant de s'approcher. Sans prévenir, il tapota légerement la tête de la mage avec son poing

-Et si je ne peus pas dire plus, c'est qu'il n'y a que vous qui sachiez vos compétences. Je ne peus pas vous connaître en moins d'une journée et d'une discussion amicale. Vous êtes une jeune femme intelligente et sympathique quand cela se dégele un peu par ici *Il se tapota légèrement le coeur*. Vous serez forcément utile si vous le désirez, mais c'est à vous de vous décider.

Le jeune homme se décala légèrement et indiqua les escaliers d'un signe distrait.

-Et cet homme ne fait pas un travail facile. Peut être ne l'appreciez vous pas, que ce soit à cause de son attitude commandante ou d'un souvenir qu'il vous as remis en mémoire. Mais, il va falloir faire avec pour un petit moment.

[hrp]puisque personne ne reprend[/hrp]
***

La mage était dans ses mornes pensées quand le guerrier, après quelques pas, lui dit

Citation :

-Faites des tisanes.

Elle ne pu s'empécher de lui jetter l'un de ses regards qui gèleraient le Desert de Fédoran en plein été. Il se reprit

Citation :

-Ce n'est pas que je veuille limiter vos capacités aux herbes. Mais je suis sur que vous pouvez trouver des centaines de mélanges utiles. Simplement le fait de pouvoir bien dormir durant un siège serait parfait. Je ne compte pas les poisons, les remèdes et tout ce que vous pouvez encore trouver.

Elle fronça les sourcils en réfléchissant a la proposition. Il s'avança et lui frappa gentillement l'épaule du poing

Citation :

-Et si je ne peus pas dire plus, c'est qu'il n'y a que vous qui sachiez vos compétences. Je ne peus pas vous connaître en moins d'une journée et d'une discussion amicale. Vous êtes une jeune femme intelligente et sympathique quand cela se dégele un peu par ici *Il se tapota légèrement le coeur*. Vous serez forcément utile si vous le désirez, mais c'est à vous de vous décider.

Il continua sur une remarque concernant le vétéran.

Hakuren soupira... Fixant la sortie.

- Vous n'avez pas tort. avisant de la réaction du guerrier Et non, cela ne me coute rien de le dire. Elle souris puis redevint sérieuse Je n'ai eu que des entrainements défenssifs de mes capacités de magie... je n'ai jamais eu l'occasion de... *tuer* pensa-t-elle me battre. Je connais les effets que je pourrais produire sur un corps... le froid étant une arme redoutable que j'ai longuement étudié... etude que j'aurais du continuer... elle soupira cependant, faire des potions pourrait être très bénéfique...pour tous.

Michael haussa simplement un sourcil. Il allait devoir s'habituer à ne plus se prendre d'acides remarques. Hum, non en fait, cela lui permettrait d'apprécier d'autant plus. Par contre, il était sincérement surpris de l'aveu. Etait t'il possible de descendre au centre de ce monde sans devoir combattre à un moment ou à un autre. Une petite part de sa raison lui soufflait que ce genre de pensées était typique de son éducation et de son tempérament, mais trop faiblement pour qu'il y prenne attention. Il se contenta donc d'un simple regard intrigué à cette personne qui ne venait vraiment pas du même monde que lui.

-Et bien, c'est à vous de décider comment vous voulez contribuer. Je ne ralerai pas sur un peu plus de défenses, ni sur quoi que ce soit....A part une négociation inconsideré. Enfin bon...

Michael jeta un regard chargé à l'escalier et prit une profonde inspiration.

-Bon, si vous voulez me voir, cherchez du coté d'une femme blonde séduisante et à forte poitrine.

Dernier soupir et il sortit de la pièce, descendant d'un pas rapide les escaliers qui menaient à la salle principale. Tranquillement, il observa si des changements notables s'étaient déjà produit, mais à part une présence un peu plus importante des différents mercenaires, l'atmosphère était identique. Les différents clients se réveillant tous et allant manger tranquillement. Le fédorien aperçut le lévetis qui était avec eux un petit plus tôt en train de casser la croute au bar. Le jeune homme hésita à l'approcher, mais il avait un autre souçi en tête. Il regarda avec plus d'attention, mais Thenaïs ne semblait pas être ici. Bonne chose ou mauvaise, il était partagé. Il résolut d'aller demander au premier mercenaire qu'il croiserait et commença à slalomer tranquillement entre les differentes tables. Avisant un homme en armure, il se mit rapidement sur son passage.

-Excusez moi, sauriez vous ou se trouve Thenaïs ?

Le mercenaire regarda d'abbord le gamin, l'air agaçé d'être ainsi interrompu. Mais alors qu'il le toisait, un sourire apparut, en même temps qu'un frisson remontait le long de la colonne vertébrale du jeune homme.

-Derrière toi.
-J'avais deviné...

Récuperant le réflexe de Syld, il plaça une main devant sa gorge en se reculant. Un peu trop tard tout de même. Deux lames se glissèrent sur le cuir de son gant, et derrière, c'était un corps qui lui bloquait le passage. Michael trembla légèrement, cette proximité lui déplaisait vicéralement.

-C'est ta manière de dire bonjour ? Tu est une guerrière ou une ninja ?
-Comment on se retrouve. Je ne remercierai jamais assez le commandant.

La jeune femme referma un peu sa prise. En réponse, michael tenta de dégager un peu les lames, mais au vu du tranchant, il réfrena l'idée mais se crispa d'autant plus.

-Je l'ai déjà dit. Les comptes à régler, c'est au dehors.

La pression disparut, et Michael s'écarta d'un bond, une main se frottant la gorge, l'autre volant à la garde de sa lame avant qu'il ne se stoppe, reprenant un peu de contrôle.

-On montre sur ses grands chevaux ?
-Hum...Je n'aime pas les femmes, si tu ajoutes en plus une lame qui m'est destiné, j'ai du mal à garder mon calme.

Le jeune homme lui jetta un dernier regard meurtrier avant de se redresser et de laisser tomber ses bras. Bombant le torse, il effectua un semblant de garde à vous, sans grande motivation.

-Alastor Michael, à vos ordres

Surprenant un regard étrange, il pencha la tête. Thénaïs regarda autour d'elle, histoire d'être sur que personne ne les écoutait.

-Et tu saurais ou est Syld ?
-Hum ? Non, je ne le connais pas vraiment..
-Dommage.... Bon, tu feras l'affaire.
-Hé la ! A vos ordres pour la bataille seulement !
-Je plaisantais.... a moitié.

Le jeune homme préfera garder le silence et la foudroyer du regard. Non vraiment, il ne comprendrait jamais les femmes.

-Bon, je suis curieuse de voir si tu est aussi doué au combat que pour les sarcasmes en tout genre. Tu est, à ce qu'il paraît bon au corps à corps et contre les groupes. Pour quelle raison ?
-Epée batarde. Elle est plus longue que les lames normales et n'est pas habituelle. J'ai suffisamment d'allonge pour trancher plus d'une personnes et elle est suffisamment aiguisée pour cela. Ensuite, mes sorts ne sont que du registre explosif. Je génere juste des exposions qui sont assez puissantes, mais je ne le controle pas, et, non seulement je peus toucher des alliés, mais je me blesse moi même.
-Les seuls choses que j'entends sont que ton arme est peu habituelle et un peu plus grande et que tu touches tes alliés. en quoi pourrait tu attaquer un groupe ?

La voix de la mercenaire était devenue bien plus professionnelle et tapait juste. Michael réfechit quelques instants mais ne trouva pas d'arguments vraiment convaincants

-Je sais me battre, et j'ai suffisamment de force pour trancher net.
-Cela ne fait pas tout. Dans une bataille, le danger ne vient jamais de devant, celui la, tu peus l'éviter, mais de derrière. A t'entendre, tu te ferais encerccler et éliminer en quelques minutes.
-...
-Je t'assignerai des coéquipier pour surveiller tes arrières et tu seras envoyé dans la mélée en tant que...élément perturbateur me parait approprié. Et vu que tu sembles apprécier les deux autres magiciennes encore à l'étage, tu feras office de garde du corps pour sa tentative de négociation si il le faut. Et ne va pas crever.
-Ca me va. Et je ne compte pas mourir
-T'as interet. Puisque tu n'aimes pas les femmes, je serai ravie de m'occuper de toi après.

Le sourire qui s'ensuivit était mi sadique, mi amusé. Les deux cas inquiétaient vraiment le fédorien, mais pour la bataille, Thenaïs avait sa confiance.

Le Fédorien étant sorti, Hakuren se demanda vers qui se tourner pour créer les quelques potions dont celle de récupération, très importante en cas de siège. C'est dans cet air distrait que la Lévetis descendit l'escalier menant a la sale principale et se dirigea en évitant de percuter les guerriers et autres aides qui menaient une activité de ruche.

Une fois devant la cuisine, elle héla un marmiton afin qu'il la présente au cuisinier de l'établissement. Jelnor était un homme au regard malicieux et qui aimait faire plaisir aux papilles des clients, aussi sauvages puissent-ils être.

- Mademoiselle, le ptit gars m'a dit que vous vouliez me voir?
- En fait, ce sont plutôt vos plantes, vos récipients, vos marmites et autres produits qui me permettraient de faire des potions de soins et de récupération.
- Ah... et bien... au moins, vous êtes directe...
- et pressée.

Sur cette autorité glaciale, Jelnor ne pu que lui faire la visite des lieux et lui donna un coin de sa cuisine afin qu'elle puisse s'affairer tandis que lui préparait le repas tout en veillant bien a garder assez de nourriture pour un éventuelle siège.

La porte de l’auberge s’ouvrit, un jeune homme aux cheveux bleu vif et aux vêtements sales entra dans la taverne, épuisé.

Il avait une vingtaine d’année. Son visage, long et fine, était doux, mais exprimer une fatigue physique, nerveuse, et psychologique. Il portait une élégante chemise en soie pâle et délicate, très onéreuse, bien qu’en piteux état, convenant plus à un aristocrate ou a un barde en représentation qu’a un vulgaire voyageur, un pantalon noir sobre, déchiré par endroit et taché de boue, et des sandales de ville usé peu adapté a de longues marche. Il n’avait aucun sac, pas même une bourse.

Il portait dans ses bras une enfant. Elle était blonde aux yeux bleus, et n’avait pas plus de six ans. Elle portait une simple robe en toile noire, et les pieds nus. Elle aussi était très sale, et inconsciente.

Tout deux était très maigre, mal nourris, les lèvres craquelé a cause de la soif. Et l’homme avait des sillons de sang séché sortant de ses oreilles.

Dide entra lourdement, il avait été attiré par l'odeur de la cuisine et posa l’enfant sur la première table qu’il trouva

-De l’eau vite, hurla-t-il sans quitter Hydra des yeux.

Sa voix était rauque et beaucoup plus forte que nécessaire. Il ne s’entendait pas parler.

Aussitôt, plusieurs serveuses se mirent en action pour satisfaire les désirs du jeune homme. C'était une auberge, après tout, on aimait faire du profit et vendre autre chose que de l'eau : mais à l'aspect pitoyable du nouveau venu, combiné au "colis" qu'il transportait, indiquait un besoin d'aide manifeste. Cela avait réveillé et la pitié et l'instinct maternel des serveuses, dont une femme mure qui s'empressa de prendre les choses en main.

Elle écarta les autres de son chemin, en jouant de son autorité manifeste et de sa masse imposante.Elle amenait un pichet d'eau et un de lait, qu'elle posa sur la table avant de se saisir de l'enfant.

- Par les dieux, que vous est-il arrivé ? Dans quel état est ce petit être ? Mais asseyez vous, vous tenez à peine debout. Se tournant vers les autres serveuses. Et restez pas plantées là, vous, allez chercher à manger ! Vous ne voyez pas qu'il n'a plus que la peau sur les os ?

S'ensuivit un concert de froufrou affairé, qui laissa enfin la dame seule avec le jeune médiovien, berçant doucement l'enfant.

Une main se posa doucement sur l'épaule du médovien et exerca une légère pression, le faisant s'asseoir sur une chaise qu'il venait de glisser sous lui. Une voix s'éleva, dirigé vers la replette serveuse.

-Pour qu'il s'assieds, je suis plutôt d'accord avec vous. Mais ne l'assomez pas de questions, il n'a pas l'air d'être en état.

Michael lui adressa un petit sourire et regarda de manière songeuse l'horizon. Il brulaît de poser des questions. Etait ce des brigands, l'armée hétéroclite qui se dirigeait par ici, quelques monstres ? Mais il réfrenait sa curiosité, il ne servait à rien de presser un homme dans cet état. Il se contenta d'une petite tape sur l'épaule du nouveau avant de se diriger en direction de la cuisine. Il passa tranquillement au dessus du comptoir et pénetra dans la cuisine sous le regard couroucé du barman. Ce n'était pas parce qu'il faisait partie temporairement de la défense qu'il devait se croire tout permis. A peine le mercenaire posa un pied dans la novelle salle qu'une vague de chaleur le frappa de plein fouet. Ses sens inondés par toutes les odeurs et l'agitation hors normes des marmitons qui couraient dans tous les sens. Partout, des cris, des bruits ou des jurons, tous gouvernés par le chef situé au milieu de la pièce. Michael songea avec amusement que cet homme n'avait rien à envier aux cris de guerre des guerriers, l'effet était surement tout aussi efficace. Le jeune homme chercha quelques secondes dans ce joyeux bordel avant de trouver ce qu'il voulait. Quelques enjambées plus tard, il récuperait une miche de pain et quelques morceaux de sucre avant de se figer brusquement. Une grosse voix qui rappelait un ours derrière lui.

-Je ne te permets pas !

Michael eut à peine le temps de s'écarter qu'une louche en bois s'abattait violemment à son ancien emplacement. Jelnor toisait le fédorien avec rage, celui ci fixait plutôt l'impact. Son crâne avait vraiment eu très chaud. Il vit au ralenti la louche se relever et se hâta de se justifier.

-Blessé grave, recherche d'aliments pour le soigner rapidement, ne voulait pas mal faire.

Le chef sembla se calmer et la louche meurtière s'abaissa lentement. Il retourna à son poste sans rien dire de plus. Michael soupira légèrement.

-Il a raté sa vocation. Un guerrier aurait vraiment été plus approprié.

Le jeune homme se retourna et surprit Hakuren dans un coin de la cuisine, un peu isolée et concentrée dans ses préparations. Il lui adressa un rapide signe de main.

-Nous avons un nouveau venu. Il sait peut être des choses intéressantes si cela vous intéresse.

Ceci dit, il s'éclipsa comme il était venu et repassa par dessus le comptoir. Avisant la cruche d'eau posé à coté de Dide, il jeta quelques morceaux de sucre dedans, posa le pain à prximité et récupera une chaise pour s'asseoir devant le jeune homme. Il l'observa silencieusement. Un médiovien, habillé comme un voyageur, assez beau et portant des vétements de qualité, malgrès leur piètre état. La jeune fille dans les bras de la serveuse était doucement berçée et n'avait pas l'air d'ètre en danger de mort, sauf si la femme mure envisageait de la serrer dans ses bras. Michael reporta son regard sur le médiovien et surprit quelque chose qui le fit froncer des sourcils. Un fin sillon de sang séché sur ses joues provenant de ses oreilles. Michael attendit patiemment que le jeune homme boive avant de lever doucement la main, parlant doucement en articulant bien, il demanda.

-Est ce que tu peus nous entendre ? Tu est en sécurité ici.

-Ca fait plus d’un jour qu’elle n’a rien bu et elle ne s’est pas réveillé ce matin. Aidez la …

Dide n’avait pas quitté des yeux la jeune fille. Il avait bu l’eau sucré machinalement sans même un regard pour celui qui l’avait apporté. Il étudier chaque geste de la grosse dame, détaillant sous toutes les coutures ses manières douce mais rustres, cherchant la moindre trace d’agressivité, prêt à agir au moindre signe de danger. Il regretta de ne pas avoir la dague dont il s’était servi contre le vieillard, il aurait été moins démuni. Si ces gens montraient un péril quelconque pour lui et la fille, Dide n’aurai aucun moyen de la protéger. Il regarda rapidement tout autour de lui pour trouver une arme qui pourrait lui être utile, mais rien n’était a sa porté.

Il tenta de se lever, sa tête le tourna et il retomba lourdement. Il sursauta quand l’homme en face de lui posa la main sur son épaule pour le rattraper.

-Ne me touchez pas hurla t il.

Il avait toujours eut horreur qu’on le touche, son empathie se voyait amplifier par le contact et il percevait les émotions de l’homme avec plus de force. Ce fut un déclic. Il n’était pas totalement dépourvu d’arme, il pouvait au moins deviner les intentions des personnes qui l’entouraient d’après leurs émotions, il s’empressa de tendre l’oreille aux vibrations émotionnelle qui émanait de la serveuse. Son empathie avait toujours pris la forme d’une musique, d’après le spécialiste qu’il avait un jour rencontré c’était une qualité car ca atténuait le pouvoir des émotions des autres sur les siennes. La grosse Dame avait les sonorités lourde mais en se moment la musique était douce, rapide mais harmonieuse, le troubadour y vit un signe d’un instinct maternel inquiet, et fut rassuré, alors il se tourna vers le Fédorien et fronça les sourcils. La mélodie était compliquer, déchiré, a certains moment accéléré et grave comme impatient, a d’autre plus lent et triste, plutôt compatissant, certains accord étaient de plus en plus aigue, interrogateur, et il y avait encore plusieurs fractions distinct difficilement identifiable, mais chaque note était bien perceptible et méticuleusement ajouté a la précédente, il était maîtrisé et attentif. Le chaos de toutes ses sonorités crépitant de manière imprévisible rappelait quelque chose au médiovien.

Dide se rendit compte qu’il dévisageait trop intensément cet étranger et reposa son regard sur la jeune fille, mais cette fois sans la voir, il savait que la femme s’en occuperai comme il faut. Il était plus calme. Rassuré sur les gens qui l’entourai autant que par sa capacité intacte à entendre les émotions malgré sa blessure aux oreilles. Il se détendit enfin sur sa chaise. Et ferma les yeux un instant.

Etait ce un rève, une vision ... en tout cas quand Dide rouvrit les yeux l'homme n'était plus la. A la place assit sur la chaise se trouvait la Fédorienne rousse qu'il avait connu dans l'enfer de la prison. La belle Sophia. La femme qui l'avait aidé à surmonter des épreuves horrible. Ensemble ils avaient fait leur coin de paradis. Etait ce le feu de leur cheveux la similitude de leurs vibration ou simplement que Dide perdait complètement la raison, mais le jeune homme avait les traits de la magnifique demoiselle. Sans chercher a comprendre, oubliant que c'était impossible qu'elle soit la puisque qu'elle était morte, Dide la pris dans ses bras et l'embrassa.

Michael resta silencieux, sans réitérer sa question. Le médovien semblait encore secoué par de récents évènements. Le jeune homme se contenta donc de croiser les bras en attendant qu'il se remette un peu, surveillant ses faits et gestes. L'artiste regardait brusquement autour de lui, scrutant la salle, à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un. En voyant ses poings crispés sur un invisible objet, le mercenaire poussa un léger grognement. L'inconnu cherchait sûrement une arme. Ils se redressèrent en même temps mais le médovien s'écroula aussitôt, intercepté par une solide poigne.

-Ne me touchez pas !

Le fédorien resta interdit quelques instants tandis ce que Dide se réfugiait sur sa chaise en regardant de nouveau autour de lui. Un éclair passa dans ses yeux bleus, et il se mit à tendre l'oreille à droite et à gauche. Michael grommela encore quelque chose avant de se rasseoir.

-Respire un peu mec. Les mercenaires vont te trouver trop nerveux...

Il soupira. Quelques instants plus tard, il se sentait scruté. Relevant la tête, il surprit l'inconnu qui le dévisageait. Michael fronça les sourcils, commençant à être légèrement agacé par ce curieux manège. Cela s'arrêta pourtant rapidement, le médovien regardant un instant la petite fille avant de se laisser retomber en arrière avec un soupir de soulagement. Le mercenaire, quand à lui, se frottait pensivement les yeux. Hakuren aurait vraiment eu beaucoup à dire sur cet étrange énergumène. Le jeune homme se retourna vers la fillette, attendant patiemment des signes de rétablissement. Un mouvement brusque sur sa droite lui fit hausser un sourcil. Il se retourna tranquillement et soudain, des bras l'enserrèrent.

-Qu...

Avant qu'il n'ait le temps de réagir, le médovien se rapprocha et embrassa le fédorien sans prévenir. Ce dernier resta figé pendant une seconde, le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait. Deux mains se posèrent sur les épaules de l'agresseur et le repoussèrent fermement. Le tenant toujours par les épaules, Michael baissait la tête en murmurant quelque phrase incompréhensible. Pour Dide, au niveau musical, cela pouvait se traduire par simplement deux accords se succèdant assez lentement, mais avec un rythme s'accelerant. ( les dents de la mer, vous connaissez ? ). On peut aussi ajouter une petite voix avec des mots comme, "blessé", "fou", "choc psychologique", "calme". Cela se stoppa net et Michael redressa la tête en fixant le médovien.

-Oh et puis merde !

Il rejetta la tête en arrière et l'expédia dans le visage du farceur. Bon, il avait tout de même fait attention pour ne aps lui exploser le crane sous le choc, mais le délicat visage fut quand même sacrément rabattu en arrière tandis ce que Michael le faisait retomber sur sa chaise. Le jeune homme avait une étrange couleur rouge et regardait, furibond Dide.

-J'ai toujours dis que je n'aimais pas les femmes. Cela ne veut pas dire que j'apprécie plus les hommes...

Il prit une profonde inspiration, résistant à l'envie de le refrapper, mais ce coup devait lui avoir éclairci les idées. Pas de violence gratuite pour l'instant.

-Maintenant que tu est de nouveau "conscient", tu peus nous dire qui vous êtes, ce qui vous est arrivé ? ET pourquoi diable tu m'as embrassé mince. Trouve toi quelqu'un d'autre.