La Taverne du Lapin Blanc

La Taverne du Lapin Blanc est, de l’extérieur, une grande bâtisse blanche aux poutre de bois apparente, où est accroché une magnifique enseigne en bois peint montrant un lapin blanc aux yeux rouge vifs assis sur un tabouret.

A l’intérieur règne constamment une ambiance joyeuse et chaleureuse, dû en grande partie à leur barde attitrée, une femme d’age mure au visage et à l’élégance usée par les tracas de la vie, maniant le violon avec élégance énergie et savoir faire près de la cheminée peu active en ce milieu d’automne plutôt chaud pour la saison. Le patron, un gros bonhomme corpulent et souriant, lui aussi d’un age certain, accueille et discute avec ses invités. Derrière lui, trônant aux milieu des bouteilles et des verres, a la place d’honneur dans une cage magnifique d’une taille respectable, en fer ouvragée, un petit lapin blanc, habitué à la compagnie des hommes, observe de ses yeux rougeoyant la salle et les clients. Aux odeurs d’alcool, viens s’ajouter celle de l’excellent ragoût de la patronne, celle ci restant cloîtrée, complètement absorbée par sa cuisine. Et enfin pour compléter le tableau, une demoiselle, la trentaine, d’une beauté s’échappant peu a peu sert les clients avec un peu maladresse parfois, mais repousse leurs avances avec moins de douceur que de fermeté.

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Des rues du quartier des délices le jeune homme entra dans la taverne, tenant toujours le garçon par la main, et suivit par la demoiselle. Il les conduisit vers une table vide, assez bien situé, loin de la porte d’entrée mais proche a la fois du bar, de la cheminée et de l’entrée de cuisine. En les voyant le visage du patron se figea, le sourire se fit un peu plus crispé, mais si il avait quelques remarque a faire sur ses nouveau client, il les garda pour lui, et rigola joyeusement –un peu trop peut être- à la blague d’un homme accoudé au bar.

-Asseyez vous, je vais aller commander ! Tu vas être heureux Lumière, grâce a ta bêtise de ce matin j’ai assez d’argent pour que l’on puisse bien manger à trois ce soir, et qu’on puisse encore voir la fin de la semaine venir !

Le gamin ne l’écoutait presque pas, il continuait de regarder la demoiselle de ses grands yeux jaune-dorée sans mots dire.

-Attend ici avec la demoiselle, je vais négocier avec le patron.

Tandis qu’il s’éloignait à l’opposé du bar, pour pouvoir discuter avec le patron discrètement, le garçon, profita de l’absence de son frangin pour poser la question qui lui brûlait les lèvres mais dont il savait qu’elle énerverait son frère.

-Dites madame Amana, vous connaissez ma maman ? Elle aussi elle est dans un pays très loin !

Les deux frères la conduisirent a l’intérieur de la taverne. Tout était si vivant! Il régnait de la bonne humeur et le coté chaleureux et accueillant de l'établissement donnait envie de s'assoir à une table et a festoyer.

La jeune femme regardait un peu partout, découvrant les détails de la décoration comme les gens qui discutaient.

Le chaton et elle s'assirent alors que le grand frère proposa d'aller commander. Elle acquiesça d'un hochement de tête et continua de regarder ce qui l'entourait. La musique était sautillante et joyeuse. Et les joueurs de cartes assez bruyants mais souriants.

Lumière lui posa alors une question.

- Arro? Ta Maman? Elle pencha la tête sur le coté, devinant quelque peu la possible signification du "pays lointain"... Celui dont on ne revient pas. Elle doit vous ressembler et doit être très jolie... Sais-tu comment elle s'appelle? Je ne pense pas que l'on se soit rencontrer mais sait-on jamais!

Affectivement, elle ébouriffa les cheveux du garçon en souriant tendrement
- Et le monde est très très grand! Imagine que je vienne d'un endroit et qu'elle soit partie à l'autre bout? Le tout, c'est de la garder dans ton petit cœur. Car dès que tu penseras a elle avec ton cœur, elle le saura avec le sien! C'est le pouvoir des Mamans!

Le gamin regarda à droite, à gauche, vérifia bien que son frère ne risquait pas de revenir trop vite avant de se tourner vers sa voisine et de lever ses petites mains pour lui raconter :

- Ma maman tu la reconnaitras facilement. déjà, elle s'appelle maman. Et puis elle est forte, elle brille, elle est impresionnante. Elle doit être grande sûrement, plus grande que Loth ! Et elle a des cheveux courts pour pas la gêner et c'est la plus forte. Elle n'a peur de rien ! Elle a vécu des tas d'aventures pour sauver le monde. Et elle est maligne maman ! Comme elle fait une brioche qui sent très bon, elle a déjà piégé des méchants comme ça. Et personne ne l'a jamais attrapée !

Au fur et à mesure de l'histoire, l'enfant secouait ses petites pattes de plus en plus vite sous le banc, tout excité de pouvoir enfin parler de cette personne chère à son petit coeur.

- Alors ? Tu l'as déjà vue Amana ? Dis tu l'as vue ma maman ?

Il fixa encore une fois la Dédrane de ses deux yeux ronds et jaunes comme ceux d'un chat.

L’apercevant se dirigeant vers lui, le tavernier s’excusa auprès de ses habitué et alla a la rencontre du jeune homme. Le sourire qu’ils affichaient pouvait sembler franc, poli, et anodin pour les ivrogne les regardant, mais si ils laissaient transparaître involontairement un peu de crispation c’était parce que la discussion qu’ils avaient étaient tout sauf légère. Ainsi le patron salua le jeune homme par ces mots :

-C’est la nouvelle ?
-Oh non ! C’est une curieuse, et d’après son accent et ses dires elle vient de loin. J’ai envoyer lumière sur elle quand je l’ai entendu alpaguer des passants, disant a qui voulait l’entendre qu’elle était ici pour retrouver une amie à elle, à la Lanterne Rouge.

Le tavernier fronça brièvement les sourcils, avant de reprendre son visage avenant. Il pris le temps de saluer de loin deux nobliaux habitué de sa maison, et de les conduire à leurs table.

Les deux nobliaux s’assirent donc tandis que le barman repartait vers Loth. L’un, brun, débutant a peine la quarantaine tandis que l’autre les cheveux rouge tacheté de gris et portant une large cicatrice sur la joue avait plus de cinquante ans, tous deux possédant de riches costume a la dernière mode, le plus jeune semblait continuer une discussion passionnante.

-… c’est pourquoi vous feriez bien d’investir dans l’acier. Nous sommes à un age, où les combats vont bon train, et je vous pari que la paix entre les différents peuple ne sera guère de longue durée, un homme aura toujours besoin de lame en bon acier, ce commerce de pierre sur lequel vous avez basé votre fortune, vous a peut être permis d’asseoir votre puissance, mais sachez que quand la guerre finira pas faire feu, vos cailloux inutiles seront les première chose que les citoyens revendrons, et au poids qui plus est, pour s’acheter a prix d’or des armes bien plus utile pour se défendre… Mais vous m’écoutez à la fin ?

Mais le quinquagénaire semblait absorbé par la vue de la fenêtre. Le riche forgeron sembla comprendre puisqu’il orienta différemment sa conversation.

-Vous êtes encore à estimer l’offre que vous donnerez a dame Tahni ce soir.

L’autre resta muet. Mais détacha son regard de la porte. L’on commençait déjà à allumer les bougies … dans peu de temps … patience. Comme le plus agé restait dans son mutisme, le premier continua

-Cette Tahni sait manipuler ses clients pour qu’ils renchérissent les un sur les autres, et même parfois, sur soi-même, ça nous est tous arrivé.

Il savait que la maquerelle avait son ami balafré sous sa coupe depuis bien longtemps, et qu’elle le manipulait facilement pour le faire cracher des sommes astronomiques. Il se demandait quand même, jusqu'à quel somme il irait ce soir ?

Yamana fit mine de réfléchir à la question du chaton.

- Arro.... Je ne pense pas me souvenir d'avoir croiser une héroïne comme ta maman lors de mes voyages! Mais maintenant, il est certain que je vais faire attention! Si je la croise, je lui dirais que je t'ai vue!

Des hommes s'assirent non loin de leur table. La chasseuse les détailla brièvement du regard, ne laissant rien transparaitre de ses émotions ou de ses conclusions. Ses yeux, plein de la douceur bienveillante lors d'une conversation avec un enfant fit rapidement le tour de la pièce et s'arrêta sur le couple que formait le barman et son hôte.

Tout en parlant avec le chaton, Yamana tentait de savoir de quoi discutaient son entourage... Le bâtiment d'en face, une certaine Thani... des manipulations...

- Je suis sure qu'elle sera heureuse de savoir que tu vas bien avec ton frère!

- Oui ! Et tu lui dira aussi ...

Le petit garçon fronça soudainement les sourcils.

- Arro ? C'est quoi Arro ? C'est qui ?Tu t'appelles pas Amana ? Et tu cherches quoi ici ? Loth va vite revenir avec à manger tu vas voir. Ca ira mieux après !

Manifestement -ce qui n'était pas plus mal- le sujet "maman" était clos. Pour le moment.

L'enfant tendit le bras pour essayer d'effleurer les bouts des mèches sombres de Yamana.

- Hihi c'est tout court comme moi ! Même Loth les porte plus long ! Ca veut dire que toi aussi tu es une aventurière maligne ! Comme elle !

De retour derrière son comptoir les deux homme reprirent leur petit manège sourire aux lèvres

-Qu’est ce qu’on fait ?
-Comme à l’habitude, on l’endort avec tes bons petits plats, et des alcools forts. On la fait parler, et une fois qu’elle nous a tout dit on ira rapporter à Dame Tahni. Quand tu viendras à notre table, trouves un prétexte pour lui offrir la chambre. Elle ne doit pas sortir d’ici sans l’accord de la maquerelle

Le tavernier acquiesça d’une inclinaison de tête

-Je me demande laquelle est son amie. J’espère que ce n’est pas l’une des nôtres. Avec le mal qu’on se donne pour les appâter et vérifier qu’elles ne possèdent aucune famille …
-J’ai mon idée sur la question

Le tavernier fit tomber un instant le sourire auquel il avait de plus en plus de mal à se cramponner.

-Si Tahni l’apprend … Au fait que risque t il de lui arriver ?

Il ignora la question, Lumière semblait beaucoup apréciait cette fille. Voila qu'il lui touchait les cheveux. Il ajouta rapidement avant de retourner vers la table

- N’oublie pas, aujourd’hui tu privilégies la force des alcools à leurs prix. Je ne veux pas de dettes, je veux des informations.

De retour a la table il lança joyeusement, en fixant son petit frère

- C'est réglé, ça arrive ! Et bien ! De quoi ça parle ici ?

- Arro? Qu'entends tu pars "ach eau"? C'est une expression d'ici? Et sinon, je recherche simplement une amie. Je sais qu'elle est dans cette ville. Elle serait même dans l'auberge d'en face. Et moi, c'est Yamana. Pas Amana!

La jeune femme pencha la tête sur le coté alors que le chaton jouait avec ses cheveux.

- Ton frère s'appelle Loth?

Yamana vit du coin de l’œil que le frère avait fini sa négociation avec un tavernier de plus en plus tendu. Puis il le quitta et les rejoignit.

Citation :

- C'est réglé, ça arrive ! Et bien ! De quoi ça parle ici ?

-Arro?

Lumière tendit son petit index en direction du visage de Yamana.

- Tu as recommencé ! C'est toi !

Il rit un peu, puis son frère les rejoignit et son visage se ferma. Il baissa les yeux vers la table.

- Elle demandait ton nom Loth. Et puis on attendait à manger.

L'air un peu mal à l'aise, sans oser regarder sa voisine, il commença à tracer des ronds sur la table du bout de son doigt.

- Je suis sûr que tu retrouveras ton amie ...

Loth pris la culpabilité de son frère pour de la fatigue. Il contourna la table, posa les mains sur ses épaules, et se baissa pour murmurer à l’enfant.

-Tu devrais être content, le patron m’a dit que, si t’es sage, et dés que tu auras fini de manger, tu pourras prendre Diss sur tes genoux.

Il enlaça affectueusement et sans douceur l’enfant.

-Les frères, c’est comme les amis il n’y a rien de plus précieux ! Racontez moi votre histoire, et comment votre amie en est arriver a ces extrémité, et je verrais ce que je peux faire pour vous aider !

Le petit garçon avait déjà un peu moins faim. Même l'évocation du lapin ne le fit pas sourire. Il se dégagea de l'étreinte de sa brute de frère et posa sa tête sur les genoux de Yamana. Il voulait rester avec elle au moins encore un peu. Pour qu'elle n'oublie pas la parole qu'elle avait donné. Et puis aussi parce que ...

Il tourna son visage pour la regarder.

- Tu es sure qu'elle est là-bas ton amie ? Peut-être que tu te trompes non ? Qu'elle est dans une autre maison que celle-là ?

Ses yeux jaunes brillaient d'un petit espoir.

Yamana regardait Loth d'une manière indéchiffrable. Lorsque le chaton vint se poser sur elle, elle lui caressa la tignasse en lui souriant.

- Votre frère est une chose plus précieuse encore... Petite Lumière, je ne fais que suivre une piste pour retrouver mon amie. On ne m'a donné que le nom de cet endroit. Si elle n'est pas lç, je chercherais ailleurs!

La chasseresse se tourna de nouveau vers l'ainé. Son histoire...

- Mon histoire est trop longue pour être racontée en entier. Je ne vous donnerais donc pas tous les détails. Mais, avant tout, qu'entendez-vous par "extrémité là"?

Loth laissa partir son frère sur les genoux de la demoiselle, un peu de chaleur féminine lui ferait le plus grand bien. Il s’assit donc à table, tandis que la serveuse leur apportait un saucisson, du pâté, une miche de pain et un pichet de vin, pour patienter en attendant que le ragoût ne soit prêt. Elle n’avait pas l’air de vouloir rester longtemps à cette table, elle évitait de croiser le regard des convives. Quand Loth lui fit remarquer poliment, mais en évitant également de la regarder, qu’il manquait les verres et le lait pour le garcon, elle se raidit, et allât promptement chercher ce qu’ils désiraient

La réflexion de la demoiselle le laissait pensait qu’elle ne connaissait pas la lanterne rouge aussi bien qu’elle paraissait. Il fallait donc avancer avec précaution, elle semblait du genre a pouvoir s’énerver, et vu l’agilité avec laquelle elle avait arrêter Lumière quand il avait pris sa bourse, il aurait du mal a l’empêcher de faire une bêtise.

-Vous adviendrez que l’établissement où "loge" actuellement votre amie, n’est pas un lieu où l’on va par plaisir, enfin surtout ceux qui y "loge". Donnez moi son nom, ou décrivez là moi, j’irai enquêter discrètement

Les verres en face d’eux il commença à servir le vin

- Arro?

Elle ne semblait pas vraiment sûre de comprendre ce que Loth voulait dire sur l'établissement d'en face... Son amie serait-elle... prisonnière? L'homme a qui elle avait eu l'information avait-il raison de dire qu'elle ne la retrouverait jamais indemne? Elle fronça légèrement les sourcils avant de prendre une attitude plus neutre. Puis lointaine...

Nous sommes toutes deux parties des Forêts Dédranes et nous avons été séparée de manière accidentelle.

Elle sourit de manière joyeuse

C'est un peu au hasard d'une rencontre que j'ai su par un homme qu'elle était ici. C'est qu'elle est reconnaissable ma petite Souris des bois! Elle est toute fine et fait a peu pres cette taille là. Elle a un talant de musicienne hors paire et une si jolie voix! Ah! si vous l'entendiez jouer de la flute! c'est son instrument préféré! Elle est si douée alors qu'elle n'a que 17 ans! Je devais lui rendre son bracelet. Elle l'avait cassé mais je le lui ai réparé. Ah! et elle a les cheveux blond foncé... ses yeux verts sont magnifiques! Un soupir Et puis nous sommes de bonnes amies donc je voulais vraiment la revoir!

Il avait écouté son court discours tout en découpant le saucisson. A l’évocation de sa ressemblance avec la souris, Loth eu confirmation que l’amie dont parlait Yamana n’était autre que la catin dont le surnom « Petite Souris » avait déjà fait le tour des hommes les plus riches et les plus pervers de la ville. Cela faisait deux semaines que la gamine, que l’on disait jeune, Dédrane et pucelle, alimentait les fantasmes des vieux amateurs, habitué de la Lanterne. Le rapprochement était aisé. Loth se redressa sur sa chaise, et balaya la salle du regard. Il ne faudrait pas que des clients de la lanterne ne viennent mettre leurs grains de sel dans les discussions privées. Il repéra les deux nobles assis non loin. Le regard de Loth se fit plein de haine quand il reconnu le plus vieux. Puis, malgré que l’homme ne soit intéressé que par l’établissement d’en face, Loth fit de son mieux pour leur tourner le dos afin de dissimuler son visage. Néanmoins, le jeune homme fit de son mieux pour dissimuler sa gène et répondit très honnêtement à la demoiselle.

-Je crains de ne pas connaître votre amie, mais l’établissement possède bien quelques filles sachant jouer divers instruments.

Il poussa quelques peu le verre de vin en direction de la demoiselle.

-Buvez donc ! Cela vous détendra.

Il prit son propre verre et en prit une gorgée. Le patron ne s’était pas foutu de lui, le vin était assez fort sans être écœurant, et avec une certaine note fruitée qui faisait aisément passé le goût de l’alcool.

-Ecoutez, je ne veux pas vous inquiéter pour rien, profitons du bon repas, j’irai enquêter quand l’établissement ouvrira. Dites moi où vous logez, et je vous contacterai demain soir. Vous venez de loin, profitez donc d’une bonne nuit de sommeil et visitez notre belle ville, si vous vous contentez d’ici, j’ai bien peur que vous ne repartiez avec une mauvaise impression.

Yamana eu un air terriblement déçu. Elle semblait même presque prête à abandonner quelques larmes suite à l'annonce de Loth. Elle soupira.

- Je vous remercie. J'espère grandement que vous pourrez trouver quelques informations la bas. Après tout, elle est peut-être déjà repartie. Mais toute information est bonne a prendre.

Lumière se releva; Yamana reprit un sourire et une mine plus enjouée.

- Et vous avez raison, il ne faut pas que je désespère! Elle prit son verre et en bu une gorgée. En fait, comme je viens d'arriver aujourd'hui, je n'ai absolument pas prévu où dormir ce soir. Avez-vous une bonne adresse? Et puis... je suis sure que Lumière serait un excellant guide pour moi dans la ville. Cela vous dérange-t-il qu'il me fasse visiter la cité? Cela vous permettra de vaquer a vos occupation dans être obligé de le surveiller! Qu'en dis tu Petite Lumière?

Yamana attrapa un bout de pain tout en regardant Lumière, tout en observant discrètement la réaction de Loth.

Loth voulut sauter sur l'occasion. Il ne fallait pas la lâcher des yeux sans avoir les instructions de la Tahni. Mais, l'idée de ce qu'elle pourrait faire seule avec son frère si elle finissait par apprendre ce qui se passait dans la Lanterne Rouge, que son amie y était, et a quel point Loth était lié à ce lieu, le terrifia un instant.

- ... Je ne sais pas si ... Vous savez il est encore jeune et ...

Quand au lieu où la loger, cela n'était pas si simple. La Taverne du Lapin Blanc ? Si la fille ne finissait pas dans le bordel, le patron facturerait peut être la chambre au jeune garçon, et quand il négocierai les informations sur la fille à Tahni, l'endroit où elle était pourrait valoir son prix, mais elle ne payerait pas pour une information qu'elle connaissait déjà, dans son plan habituel, Loth laissait toujours les filles dans cette taverne.

Décidément ces deux question lui donnait bien des calcul a effectuer. Il tourna machinalement sa tête vers son petit frère et le lapin blanc !

Sans cesser de jouer avec le lapin, Lumière leva la tête vers Yamana, puis regarda vers son frère dans l'attente d'une expression, un signe qu'il était -ou pas- d'accord avec la demande de la demoiselle. Comme rien ne venait, le petit garçon se dit que ce pouvait être un assentiment. En tout cas il décida de le prendre comme tel.

- D'accord !

Il bondit sur ses pieds, alla tirer la main de Yamana, puis réalisa que le lapin pesait sur son autre bras alors il se dirigea vers la cage -sans lâcher la main- mais traîner Yamana n'était peut-être pas la peine alors il s'arrêta, lui lacha la main et fit un pas vers la cage. Mais il pensa à son frère et craignit qu'il ne change d'avis alors pour finir, il mit le lapin dans les bras de la dédrane et poussa la jeune femme vers la cage. Ensuite il l'ouvrit, récupéra Diss, le rangea et après un petit signe d'au revoir à Loth, le garçon courut vers la porte, d'où il interpela Yamana.

- Viens vite ! Dépêche toi !

- Arro?

A peine le temps de chercher comment convaincre Loth que le chaton l'emmena sur le seuil de l'établissement après lui avoir fait tenir un lapin appétissant et l'avoir remis dans sa cage.

- Ne vous inquiétez pas, je m'en occuperais bien! Il est jeune mais intelligent! et il ne craint rien avec moi.

Elle se tourna vers Lumière

- Par contre, petit guide, il va falloir patienter un peu! nous n'avons même pas commencé à manger! tu ne voudrais pas gâcher toute cette nourriture de fête! Donc on mange d'abord et... Elle tourna la tête vers Loth si vous voulez, je peux le garder dès cette nuit! comme ça vous serez tranquille ce soir! cela vous permettra de vaquer à vos occupation plus sereinement! Tu serais d'accord de rester un peu avec moi Lumière?

Elle pris un air de chat suppliant, dans une expression aussi comique qu'irresitible.

Ce fut alors que l’atmosphère se teinta légèrement de rouge. Loth se retourna rapidement vers la fenêtre. La lanterne venait de franchir la porte de l’établissement d’en face, et Sha’a , un des grands malabar qui gardait les filles l’accrochait au dessus de l’entrée du bordel. Le jeune homme se leva d’un bond.

-Oh ! Et bien c’est le moment pour moi d’aller faire ma petite enquête, en espérant que je revienne avec de bonnes informations sur votre amie. Si les repas arrivent commencez sans moi, je ne vais pas tarder à revenir. L’on pourra terminer de manger ensemble, et vous pourrez venir dormir chez nous. Je vous laisserai ma place dans le lit. Si ça ne vous dérange pas de dormir aux cotés de Lumière.

Il salua élégamment la demoiselle, et sortit à grand pas de l’établissement, pour rentrer aussitôt par la porte du bordel savamment éclairé.

Les deux nobles s’était levé au même moment que Loth, et alors que le moins vieux, piochait dans sa bourses les zoris pour payer ses consommation, l’autre avait diriger son regard vers l’homme qui avait imité son geste. Une étrange expression passa sur son visage. Mélange de surprise et de ressentiment. Il hésita un moment et s’assit alors que Loth quittait la pièce. Sans aucun doute, il avait entendu ce qu’avait dit le jeune homme. Il continua de le regarder jusqu'à ce qu’il ne disparaisse dans la Lanterne Rouge. Alors il posa son regard sur la table où restaient la femme et l’enfant. Il avait un air indéchiffrable.

-Vous restez ?

Son ami s’inquiéta. A quoi jouait il ? Pourquoi après avoir montrer tant d’impatience avait il soudain changé d’avis ? Lui-même avait à faire à l’intérieur, et il n’avait pas envie de rester ici à regarder une femme jouer a la maman. Il n’en voyait pas l’intérêt ! Le balafré ne répondit pas. Il devenait impossible de communiquer avec lui quand il était dans cet état.

-Ne m’en voulez pas mais je vais vous laissez, et me trouver meilleure compagnie.

Une pointe d’agacement passa sur les traits vieil homme. Il lui fit un léger signe de la main pour lui dire de partir, et tandis qu’il se retrouvait seul, il repris l’observation de sa proie.

Loth était parti plus rapidement qu'il fallait a Yamana pour dire

-Arro?

Elle regarda la table où les trois verres, la bouteille d'alcool et la cruche de lait les attendaient avec la corbeille de pain. Son regard croisa rapidement celui de l'homme attablé a coté et se posa sur Lumière.

- Bon, et bien écoutons ton frère! Elle se réinstalla a la table Vous habitez loin d'ici?

Lumière avait semblé bien embêté de devoir rester diner plutôt que de sortir. Cela lui semblait une perte de temps. Mais finalement Loth dû aller à la lanterne, laissant le garçonnet seul avec Yamana. Ce qui n'était pas pour lui déplaire. Enfin il pouvait se détendre un peu !

Il attrapa un morceau de pain et le fourra dans sa bouche avant de parler (en envoyant quelques miettes sur la table) :

- Nan on habite pas loin. Un peu au-dessus.

Il s'arrêta de mâcher pour fixer sa voisine durant quelques instants puis reprit sa mastication en silence.

- Tu ne devrais pas rester ici. lâcha-t-il du bout des lèvres. Si bas que seule Yamana l'entendit.