La Taverne de Veis

Adwel répondit à la révérence du balladin par l'un de ses sourires merveilleux... qu'aurait-elle pu bien faire d'autre de toute manière. Elle le suivit du regard jusqu'à ce qu'il sorte puis attendit quelques instants observant de manière enigmatique le fond de son verre. Elle le bu alors cul-sec, se leva en ajustant son sec sur le dos. Elle passa une main près de sa botte et verifia que sa ceinture était bien fixée. Elle même se dirigea vers la sortie après avoir furtivement vérifier où partait le ménestrel a travers une fenêtre.

La route de Mediévir... quelle originalité.

Elle sorti et pris le chemin vers son pays natal

Cobalt traversa le couloir en donnant des coups de pied dans le mur à intervalles réguliers. Grrrr Qu'il avait été sot! Qu'il avait été bête! Et Saarielle avait de la peine. Ca il l'avait bien vu.

Il descendit dans la salle et chercha Ling des yeux. Son ami avait disparu. Ainsi que la jolie mediovienne. Et lui qui comptait sur lui pour l'aider à penser a autre chose...

Il descendit au bar et donna un coup de poing dans le bois. Ouille! Bien sûr qu'il faisait n'importe quoi! Dans son état. Il se rendait ridicule. Derrière le comptoir, la serveuse le fusilla du regard et lui tendit un mot. De Ling. Il était parti à son rendez vous.

- Mademoiselle? Thénaïs, c'est cela? Dites moi, que prévoyez vous de faire après votre service?

- Dormir pour être prête pour demain évidemment.

Allez. Il fallait se lancer.

- Vous dormiriez avec moi?

Thénaïs éclata franchement de rire.

- Voyons mon bonhomme, cherche plutôt des galines de ton âge si tu veux t'amuser. Si tu veux je peux venir te border, tu es si mignon. Mais je ne prendrai pas la responsabilité de te changer en homme, mon petit. Ca non. Allez va t'amuser plus loin.

- Ce n'était pas la peine non plus de me parler ainsi! Je ne suis plus un gamin!

La serveuse lui décocha une charment oeillade pour mieux rire de son trouble. Excédé, Cobalt alla s'affaler à une table pour pouvoir broyer tranquillement du noir.

Saarielle descendit doucement dans la salle principale. Elle chercha du regard Cobalt, elle le vit à une table, seul, il avait l'air de déprimer. Elle hésita un instant.
La dédrane se dirigea vers le bar, commanda deux jus de fruit, les prit et se dirigea vers Cobalt, elle déposa un verre devant lui :

- Puis-je m'asseoir?

Cobalt leva les yeux sur... une apparition. Saarielle dans une longue robe mauve et parlant d'une douce voix et en plus, en bon adrenien. Cobalt était fou de Saarielle certe, mais ca ne l'empechait pas de remarquer qu'elle parlait parfois comme une... enfin sans faire d'efforts dirons nous.

Comment continuer d'être fâché alors? Il soupira et l'invita à prendre place.

- Mais oui assieds toi.

Un silence.

- Merci pour le jus de fruit.

Un autre silence. Cobalt cherchait quelque chose à dire. Vite!

- Et ton amie, elle va mieux? Tu l'as laissée seule? La pauvre....

Saarielle prit place en face de Cobalt :

- Oui, j'ai préféré la laisser dormir.

Un léger mouvement au bar, la dédrane remarqua que sa sauveuse était levé, elle n'avait pas dormi bien longtemps. La chasseresse reporta son regard sur Cobalt :

- A priori, elle a bien récupéré, vu qu'elle se trouve maintenant au bar.

Saarielle ne savait pas trop quoi dire, avec ce qui c'était passé quelques minutes plus tôt, elle ne savais trop quoi faire, quoi dire sans fâcher Cobalt et le voir à nouveau fuir. Elle bu une gorgé du jus de fruit :

- Hum, il est bon...

Elle regarda Cobalt par dessus son verre. C'est vrai qu'il était vraiment... beau, avec ses magnifiques yeux verts, son corps à en faire pâlir plus d'un. Des idées bizarres lui traversèrent l'esprit, elle rougit et se cacha dans son jus de fruit. Son cœur battant la chamade...

- Merci d'avoir soigner ma cheville.

La dédrane se mordillait la lèvre inférieure :

- Et tu sais... j'ai remarqué que tu n'étais plus un enfant...

La chasseresse replongea son nez dans son verre de jus, à moitié rougissante et évitant les yeux de Cobalt.

Cobalt soupira, excédé. Tout le monde avait décidé de le ridiculiser ce soir ou quoi? Il serra les poings et tenta de prendre une voix calme.

- Si tu me reparles encore une fois de ça, je vais éclater c'est clair? J'estime être assez patient mais là ça fait beaucoup. Ne me reparle jamais plus de mariage, d'enfant, d'homme ou de quoi que ce soit c'est compris?

Il se passa la main sur la figure. Il y avait été trop fort là, c'était sûr. Sans ouvrir les yeux il commenta.

- Et ta cheville n'est pas encore guérie. Je te signale tout de même que tu as retiré ton pied en plein milieu du soin, inconsciente!

Saarielle se raidit sur sa chaise, elle l'avait encore fâché.

Cobalt a écrit:

- Si tu me reparles encore une fois de ça, je vais éclater c'est clair? J'estime être assez patient mais là ça fait beaucoup. Ne me reparle jamais plus de mariage, d'enfant, d'homme ou de quoi que ce soit c'est compris?

- Pardon

La dédrane baissa la tête, et se mordilla la lévre.

Cobalt a écrit:

- Et ta cheville n'est pas encore guérie. Je te signale tout de même que tu as retiré ton pied en plein milieu du soin, inconsciente!

- Oui, pardon.

La chasseresse avait envie de pleurer, elle serra les poings pour que les larmes ne coulent pas. Pourquoi était-elle dans cet état ? Elle n'aimait pas voir les gens fâchés. Elle se leva :

- Pardon, je n'aurais pas du venir te voir, je retourne dans ma chambre...

Saarielle remonta dans sa chambre, sa cheville la faisant à nouveau souffrir. C'est vrai qu'elle avait été inconsciente, elle n'aurait pas du faire l'idiote et même si sa cheville ne guérirait jamais vraiment, elle aurait quand même du attendre qu'il la soigne mieux.
Elle s'assit sur le lit, Tsuki, qui n'avait pas bouger de la chambre, vint frotter sa tête contre sa joue, la dédrane lui fit un sourire un peu triste. La jeune femme regarda un peu mieux la chambre, elle avait été nettoyée. Elle aperçut aussi une petite bourse, elle allait pour voir ce que c'était quand sa cheville la lâcha à nouveau, elle s'écroula à terre, assise.

- Aie ! Zut...

Tsuki sauta du lit, vint renifler la cheville de Saarielle puis se glissa sous la porte pour aller chercher Cobalt

- Non attends !!!

Mais trop tard, l'hermine était déjà loin. Saarielle se mit à pleurer de rage.


***************************************************************

Tsuki descendit rapidement dans la salle commune, repéra Cobalt, se précipita sur ses genoux puis fit des aller-retours entre ses genoux et l'escalier, pour essayer de lui faire comprendre que Saarielle avait "encore" besoin de lui...

Saarielle était reparti. Cobalt s'affala plus en arrière sur sa chaise. Et voilà. Pendant des années il l'avait suivie et admirée sans qu'elle le remarque jamais. Et là, alors qu'elle l'avait enfin vu... ça se barrait en cacahouète.

Cobalt devait bien se faire à l'idée qu'il n'était pas doué. Ni pour les rapports humains en général ni pour ceux avec Saarielle.

Tiens, tsuki? Cobalt secoua la tête. Nien sûr elle avait encore un problème. Elle jouait sa grande dame mais au fond elle avait du mal à faire un pas devant l'autre. Malgré qu'elle ait 4 ans de plus que lui.

Avec un soupir le clerc se leva et monta à la chambre où il la trouva par terre a pleurer.

- Qu'est-ce qui t'arrive encore? Tu sais que c'est toit l'aînée? Je me demande comment tu as pu réussir à chasser toi. Tu ne tiens même pas debout!

Il s'agenouilla face à elle et la regarda pleurer et hoqueter. Son nez coulait. Elle ressemblait à la gamine dont il était tombé amoureux 15 ans auparavant. Il secoua la tête, attendri, l'attira à lui et la serra contre son torse.

- Allez c'est rien. Ca va passer. Si tu veux je te ferai une canne!

A travers ses larmes, Saarielle vit Cobalt entrer, elle voulut lui cacher qu'elle pleurait, mais cela ne servait à rien

Cobalt a écrit:

- Qu'est-ce qui t'arrive encore? Tu sais que c'est toi l'aînée? Je me demande comment tu as pu réussir à chasser toi. Tu ne tiens même pas debout!

- Allez c'est rien. Ça va passer. Si tu veux je te ferai une canne!

La jeune femme cessa immédiatement de pleurer, elle s'écarta légèrement du jeune homme :

- Une canne ??? Je suis l'ainée mais pas aussi vieille que ça, nan mais !!! s'exclama-t-elle en s'essuyant les yeux et en lui décochant un léger sourire

Un éclat de malice passa dans ses yeux :

- Tu mériterais que je te chatouilles !

Puis elle plaça ses mains sur les cotes de Cobalt et se mit à le chatouiller

- Je vais t'en faire une, moi de canne !!!

Elle ralait maintenant, mais au moins elle ne pleurait plus. Et elle ...

- non! arrête! haha pitié!! promiiiiiiiiiiiii ! je le ferai pluuuuuuuuuuu !! arreeeeeeeeete !!

Il ne tenait plus. Et n'arrivait même pas à riposter!
Il riait tant qu'il allait s'étouffer. S'il ne trouvait pas un moyen... un truc, une feinte...

Tout était tellement plus facile dans le rire.

- Oh! regarde, tsuki s'envole!

Les secondes de surprises lui suffirent. Il saisit le visage de Saarielle tendrement dans ses mains et l'embrassa. Enfin!

Saarielle s'amusait comme une folle, cela faisait du bien

Cobalt a écrit:

- Oh! regarde, tsuki s'envole!

** Quoi? **

La jeune femme s'arrêta quelques secondes de chatouiller le dédrane, pour voir si Tsuki volait vraiment, c'était idiot bien sur mais... Des lèvres qui se posèrent sur les siennes... De surprise, elle faillit s'écarter mais se retint à temps et ferma les yeux pour apprécier le moment. La dédrane mis ses bras autour du cou de Cobalt, elle ne put s'empêcher de laisser ses mains caresser la nuque et le cuir chevelu du dédrane. Sa respiration se fit plus rapide, elle écarta légèrement Cobalt :

- Qui parlais de pulsions tout à l'heure ? lui demanda-t-elle les yeux brillant d'envie

Pour l'empecher de répondre, elle reprit ses lévres...

Cobalt l'allongea par terre, l'effleurement de ses doigts, la fit frémir, mais le plancher n'était pas trop confortable. La jeune femme repoussa doucement le dédrane :

- Ne prends pas ça mal, hein ! Mais ça serait plus confortable sur le lit...

Sans vraiment lui laisser le temps de répondre, Saarielle se releva, elle avait oublié sa cheville qui se rapella à elle par la douleur :

- Aie !

Elle grimaça et faillit à nouveau s'écrouler par terre :

- Et j'avais oublié cette saleté de cheville !

La dédrane posa ses yeux sur Cobalt, elle soupira :

- Je crois qu'il va falloir que tu soigne ma cheville avant... malheureusement

La chasseresse se dirigea à cloche-pied vers le lit, elle s'y assit :

- Tiens j'ai une idée ! Elle tapota à coté d'elle, vient t'assoir.

Saarielle prit sa sacoche, après avoir fouillé, elle en sortit 3 petites bouteilles, une de couleur transparente, une de couleur mauve et la dernière de couleur verte. Elle déboucha chacune des bouteilles, celle transparente avait une odeur douce [hrp]huile de monoï[/hrp], celle de couleur mauve était à base de lavande, quand à la dernière, elle ne savait pas exactement de quoi elle était faite, mais l'odeur lui rapellait la foret juste après la pluie, une odeur qu'elle appréciai particulièrement. La jeune femme tendit les 3 fioles à Cobalt :

- Choisit s'en une des trois, ça n'a rien de particulier, sauf pour ce que je vais en faire... Enfin si tu veux bien retirer ton haut...

Saarielle doutait encore, elle n'était pas du tout sûre d'elle.

- Comme ça pendant que tu soigneras ma cheville, je me mettrais derrière toi pour te masser... Enfin si tu veux...

Cobalt la suivit docilement et s'assit sur le lit. A la proposition de Saarielle il eut un petit sourire.

- Me masser, hein?

Il imagina la position évoquée par Saarielle et secoua la tête. Ce ne serait ni confortable, ni pratique.

- laisse moi faire. Donne moi ta jambe. Voilà. Et tes fioles. Merci.

Dans le creux de sa main il versa un peu d'huile de monoï et y ajouta 3 gouttes d'essence de pin. Frottant ses mains l'une contre l'autre pour les mettre à température, il lui sourit. Et posa ses mains sur la cheville fragile.
Il commença à masser doucement tout en incantant un sort de soin. Concentré qu'il était, sa voix était grave et chaude.
Ses mains remontèrent le long du mollet et de la cuisse, toujours en massant, puis redescendirent pour finir sur un très agréable massage des pieds.

- Mais... Mais... C'est pas moi que je voulais que tu masses... Même si c'est vraiment agréable

Saarielle lui sourit, heureuse. Ça la changeait de Shaolan... Elle secoua la tête, pourquoi elle pensait à lui en cet instant ? Elle soupira :

- Tu es vraiment doué.

Une chanson lui vint en tête, Saarielle n'avait pas la prétention de chanter aussi bien que le père de Cobalt par exemple, mais elle avait un petit filet de voix pas désagréable à entendre :



La jeune femme rougit, elle n'avait pas l'habitude de chanter devant quelqu'un, quand cela lui arrivait s'était pour Tsuki, en plein cœur de la foret pour être sûre que personne ne l'entende.

La dédrane arrêta Cobalt :

- Et si tu passais à l'autre jambe maintenant, dit-elle taquine

Elle lui tira la langue en lui présentant sa jambe droite puis rit, d'un rire heureux, depuis combien de temps n'avait-elle pas été si heureuse ?

Anashin était désormais seule avec les habitués de la taverne.
Toujours reculée dans son coin d'ombre elle avait vu passer sa sauveuse sauvée Dédrane larmoyante suivie de près parle clerc qu'elle souhaitait aborder.
Elle ne fit pourtant point, considérant qu'il avait actuellement d'autres Moo's à fouetter et qu'il serait donc absolument inapproprié de le déranger.
La rôdeuse avait pourtant parfaitement suivi la scène qui venait de se dérouler en essayant de rester la lus discrète possible afin de ne pas déranger les deux protagonistes.
Quel ballet amoureux étrange cela avait été, ces deux personnes qui s'aimaient, cela sautait aux yeux, mais qui pourtant se blessait verbalement à chaque réplique... les relations humaines étaient bien compliquées... Chacun devrait vivre en ermite !

-Tu es ri-di-cu-le petite idiote, siffla-t-elle en réponse à sa réflexion pleine de mépris envers elle même.
Pour qui te prends-tu donc à jouer les psychologues ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité !
Ridicule, répéta-t-elle avant de continuer. ... incapable de tenir un dialogue en temps normal et tu...

-Vous m'avez parlé madame ?

...

Blanche de honte, la Médiovienne interrompit immédiatement son monologue * Mon dieu quelle mauvaise manie ces fichus dialogues internes !* avant de se tourner vers l'homme qui venait de lui parler.
Mais... Que... Non, je... bégaya Ana avant de rougir aussi soudainement qu'elle avait perdu toute couleur précédemment.
Puis, elle se leva rapidement tout en saisissant ses bagages et bondit vers les escaliers qui menaient à l'étage tout en adressant à son interlocuteur des excuses bien confuses.
Arrivée devant la porte de sa chambre elle se souvint qu'elle avait déjà rendu les clés. Que faire ? Redescendre lui paraissait insurmontable désormais et rester dans les couloir c'était risquer de rencontrer quelqu'un.
*Par toutes les divinités peuplant les océans, mais pourquoi tout était si compliqué aujourd'hui ?!*

Sans s'en rendre contre elle s'était déplacée et se trouvait présentement devant la porte de la chasseresse Dédrane. Comment s'appelait-elle d'ailleurs ? Et le clerc ? Anashin ne connaissait même pas leurs noms alors qu'ils l'avaient sauvée, et malgré le fait qu'elle n'ai pu leur demander comment ils se nommaient vu le déroulement des derniers évènements elle ne pouvait s'empêcher de se trouver bien sotte et honteuse.
Elle perçu un rire cristallin de l'autre côté de la cloison. La situation s'était apparemment bien arrangée pour les tourtereaux... Peut être pourrait-elle enfin proposer... ou plutôt imposer ses services au clerc puisqu'il n'était pas question qu'il les refuse ! Mais c'était rompre le charme qui s'opérait dans la chambre de rentrer...
-C'est le travail ! Pour mon honneur, lança la jeune femme pour se persuader.
Puis saisissant son courage à deux mains, elle toqua timidement à la porte avant d'attendre une réponse qu'elle serait prête à appliquer quelle qu'elle soit.

Saarielle était tout à fait détendue. Qu'elle était belle quand elle riait! A sa demande, il s'attaqua à l'autre jambe quand on frappa à la porte. Qui cela pouvait il bien être? Ling, enfin?

- Entre vite Ling! J'ai des trucs à te raconter! Et toi aussi je pense.

Lorsqu'elle avait entendu la réponse qu'une voix d'homme assourdie par la porte, Ana n'avait pu s'empêcher de souffler de soulagement. Ainsi elle ne dérangeait pas trop...
Mais ce sentiment fit long feu et lorsque la Médiovienne compris qu'il y avait erreur sur la personne elle ne pu rester fidèle à son intention initiale que grâce au fait qu'elle était désormais complètement persuadé qu'elle devait ce service au clerc. Or par la même cela faisait de tout ce qui entourait le Dédrane le cadre d'une mission qu'elle ne pouvait abandonner.

Elle entra donc dans la pièce, découvrant les deux membres du peuple des forêts assis sur le lit qu'elle n'avait quitté elle même que peu de temps auparavant.
Alors même qu'Ana lisait la déception sur le visage du jeune homme qui lui faisait face elle lui présenta la raison de cette interruption coupant les questions qu'il semblait vouloir poser.
D'un ton ferme, elle lui annonça qu'elle était désormais responsable de sa sécurité et à son service à tous moments du moment que cela rentrasse dans ses compétences.
Elle le remerciait également pour les soins qu'il lui avait administré et lui expliqua clairement d'un ton qui n'admettait aucune réplique qu'il ne pourrait refuser son offre puisqu'il s'agissait d'une question d'honneur.
Puis elle inclina la tête respectueusement et termina sur une dernière réplique.

-Je n'aurai de cesse de vous protéger que lorsque je jugerai avoir régler ma dette.

Quand la petite médiovienne entra, Cobalt repéra immédiatement que l'erreur qu'il avait faite pouvait être mal prise. Il ouvrit la bouche pour s'excuser de sa méprise mais elle ne le laissa pas parler. Il referma la bouche et la fixa tandis qu'elle discourait sur sa soi-disant dette. Il trouvait cela franchement... surprenant.
Mais l'attitude de la demoiselle montrait combien elle y attachait d'importance.

Il leva les mains.

- Oh làlà! Je vous en prie, arrêtez, je n'en mérite pas tant!

Il sourit, se leva et fit quelques pas vers la jeune fille qui était toujours tête baissée. Il lui caressa le haut du crâne et ajouta d'une voix douce.

- Mais si c'est une question d'honneur alors je m'incline.

Il posa un genoux en terre, saisit une petite main dans les siennes et l'effleura de ses lèvres. Levant les yeux vers elle, il lui déclara:

- Je ne serai pas celui qui entâchera ton honneur.

On frappa à la porte, cassant l'instant magique, Cobalt pensant que c'étais Ling (quelle idée), dit à la personne d'entrée, Saarielle leva un sourcil de protestation, que le dédrane ne vit pas.
Ce fut sa sauveuse qui entra puis qui s'exprima sur le faite qu'elle avait une dette envers Cobalt. Qui la laissa "tomber" pour aller faire le gentleman. Cobalt était charmant, certes, mais là sur le coup, il la... surprenait totalement. Quelle idée de permettre à quelqu'un de rentrer alors que... Elle secoua la tête et soupira

** Bon... Tanpis **

- Dis...

Alors que Saarielle allait appeler la médiovienne quand elle s'aperçut qu'elle ne connaissait même pas son nom, la dédrane partit à rire :

- Désolée, mais je viens de remarquer que je ne connaissais même pas ton nom... C'est idiot, hein. En tout cas, moi c'est Saarielle et voici Cobalt, dit-elle en désignant le dédrane à ses pieds. Dis ça te dirait un massage ? Ça me permettra de te remercier de m'avoir sauver de... ses sales brutes !

Cobalt se releva, se rassit sur le lit et, passant un bras autour des épaules de Saarielle il la serra contre lui.

- Oui quel est ton nom, ô mon garde du corps?

Fronçant les sourcils et regardant Saarielle.

- Et cette histoire de brutes, tu ne m'as toujours pas dit ce qui s'était passé.

-Anashin'K pour vous servir. Répondit la Médiovienne aux deux jeunes gens qui lui faisait de nouveau face.
Elle avait un visage qui n'exprimait presque rien de ses sentiments. D'ailleurs elle n'en éprouvait plus. Elle travaillait, il n'y avait plus de place pour eux.

-Dame Saarielle vous ne me devez rien, je n'ai pas été suffisamment talentueuse pour effectuer ce que je souhaitais faire sans accroche. Je suis la seule responsable de ma blessure et de ma perte de connaissance.
Par ailleurs, je suis intervenue en votre faveur puisque je considérai qu'il le fallait. Je me suis donc engagée seule, vous ne me devez rien de ce côté là non plus, tout comme Cobalt ne me devra rien une fois que je jugerai ma mission à son service accomplie.

La garde du corps décida d'ailleurs qu'il était temps de se mettre au travail et se mit à inspecter tous les accès permettant d'arriver à la chambre de la chasseresse.
Commençant par la fenêtre, elle jugea d'un œil expert qu'elle était suffisamment haute pour offrir une sécurité relativement bonne au couple sans qu'elle ne doive poster une quelconque protection supplémentaire.
Ana se prépara ensuite à sortir pour inspecter d'autres issues qui seraient nettement plus praticable pour un éventuel assaillant.
Elle était dos à la porte lorsqu'elle se retourna pour adresser la parole au deux autres occupants de la pièce.

-Je vous laisse, j'ai a m'occuper de votre sécurité même si je doute que votre vie soit en danger en ces lieux. Ma mission sera certainement plus utile si vous souhaitez quitter l'auberge.

- Enchantée ! ... Tu as tout de même réussi à détourner leur attention, dit-elle avec un sourire confus se blottissant dans les bras de Cobalt, sans cela, je...

La dédrane s'écarta un peu de Cobalt pour mieux le regarder, elle secoua la tête essayant de retirer le regard effrayé provoqué par les souvenirs de ce soir mais aussi d'y il a quelques années...

- Hum...

La jeune femme prit une grand inspiration :

- Si elle n'était pas intervenue, je... je ne sais pas si j'aurais réussi à me sortir des griffes de ses quatre pochards, qui avait dans l'idée autre chose que de discuter gentillement... Et je me suis tordue la cheville en en esquivant un. Et puis Anashin'K est arrivée à point nommé.

Saarielle finit sur un murmure :
Je me demande bien pourquoi, on veut toujours profiter de moi, à cause de ça, mon frère est mort il y a déjà 8 ans...

Cobalt serra Saarielle plus fort contre lui et l'embrassa sur le front.

- Ton frère est un héros. Et tu es sa digne soeur!

Par Gaïa mais c'est qu'elle allait pleurer! Il posa ses lèvres tout doucement sur les paupières de son aimée.

- En tout cas la petite Ana a fait de l'excellent travail puisqu'elle t'a sauvée. C'est décidé, on la garde avec nous. Ainsi je serai plus tranquille.