Auberge de l'Or Béni

Syld secoua la tête.

- Tu expliques beaucoup de choses, sans réellement apporter de réponses claires. Et non…

Ses doigts se crispèrent sur sa tempe.

- … je ne comprends pas. Vraiment pas. Quant à savoir ce que je choisirai… comment pourrais-je prédire mon choix maintenant alors qu'une des possibilités reste complètement obscure pour moi ?

Il s'appuya au mur et se releva lentement.
Son malaise semblait passé, ou du moins la douleur qui lui vrillait le crâne était à présent assourdie, réduite à un bourdonnement désagréable mais pas insupportable. L'idée de retourner vers les rues les plus fréquentées lui noua les entrailles et il dut reprendre une profonde inspiration pour ne pas céder à l'envie de se terrer à nouveau dans un recoin de la ruelle.

- Ca devrait aller, maintenant…

- Je ne te demandais pas une réponse, je voulais simplement souligner le problème d'être confronté à un tel choix...

Etudiant Syld des pieds à la tête pour vérifier qu'il allait mieux, il sorti de sa veste la carte que lui avait donné Hakuren et l'agita nonchalamment, comme pour s'éventer.

- On essaye de retrouver Fanaa ? A moins que tu ne préfère une autre option.

- Et moi je voulais simplement t'expliquer à quel point cela ne m'aidait pas de souligner ce problème, ledit problème ne se posant pas pour le moment. Quant à cette fille, j'ai déjà dit que je n'en avais rien à f...

Syld se mordit brusquement la lèvre et esquissa à nouveau un geste vers sa tempe.
Il dut s'y reprendre à deux fois avant de pouvoir continuer sur un ton moins acide :

- Ah... Et puis fais comme tu veux. Ce n'est pas comme si j'avais une autre idée pour m'occuper dans cette ville.

Soghann lâcha un petit rire, relâchant la tension accumulée ces dernières minutes par la "crise" de son compagnon. L'assassin ne pouvait s'empêcher d'avoir peur pour son compagnon, peur qu'il craque réellement, et ne se mette à agir de manière réellement inconsidérée, se mettant en danger et lui avec.

Soulagé, il étudia la carte sommaire.

- Puisqu'on est là, autant en profiter...

Après avoir mémorisé la route, il fourra de nouveau la feuille dans sa veste et passa le bras gauche autour des épaules de son compagnon, l'entraînant malgré lui.
Ils se retrouvèrent rapidement devant le "Cottage", alors que le soleil commençait à descendre sur l'horizon.

HRP : oui, on a un décalage temporel avec les autres. Ce sera rattrapé au prochain trajet. Du moins j'espère.