Rues de Medievir

Une fois qu'ils tournèrent au croisement, Dide s'arrêta. Pour attendre la drôle de "contrôleuse", et parce qu'il avait de plus en plus de mal a avancer. Il recula pour s'appuyer contre le mur le plus proche.

Attention, il y a un mur derrière vous.

Il lui pris la main et lui fit toucher la pierre. Il sortit sa rapière prêt à se défendre contre tout nouvel assaillant qui surgirait a leur poursuite.

Ce qui se passe, ma foi, c'est simple. Vous semblez déchainez les passions. Trois hommes sont arrivé, ils ont abimé ma monture, vous ont blessé. J'ai tenter de les arrêter, mais, bénie soit les muses, une demoiselle dotés de pouvoir de contrôle, guida les gestes de l'un d'entre eux, et réussi a nous faire reprendre l'avantage. C'est alors qu'un quatrième homme, un arbalétrier perché nous envoya des carreaux. Rassurez vous la demoiselle n'a pas grand chose. Quand a moi ... disons que ... si l'on trouve un guérisseur, je vous l'emprunterai. Nous avons garder le dernier homme en vie. Au cas ou vous souhaiteriez lui poser des question sur cette aggression, et choisir vous même sa sentence.

Kyara n’eut pas le temps de répondre qu’on leur tirait dessus, se fut le médiovien qui se prit un carreau dans l’avant-bras.

** Et merde !! Qu’est ce qu’il se passe à la fin ??**

D’un mouvement souple, elle se mit derrière son jouet, tandis que le jeune homme mettait Lynn à l’ abri. La shalos les rejoignit quand elle vit qu’il n’y avait plus de danger. Elle relâchât son attention sur le dernier homme mais sans l’avoir attaché et bâillonner avant.

- Coucou Lynn. Se tournant vers le prisonnier, n’essayez même pas de vouloir bouger d’un poil ou je vous transforme en légume vivant, compris ?

Le ton froid et le regard glacial de la shalos firent acquiescer l’homme très rapidement.

- Bien !

Elle reporta son attention sur les blessés.

- Et bin ! Ils ne vous ont pas ratés ! Je pense qu’il faudrait vous trouvez un guérisseur rapidement…

Mais que faire exactement ? Essayer de trouver quelqu’un pour les soigner ou se mettre d’abord à l’abri au Cottage ? De plus, Kyara ne connait pas assez la ville pour savoir où les mener… Le nom du jeune homme lui dit quelque chose, mais elle n’arrivait toujours pas à mettre le doigt dessus…

- Vous pourrez peut-être nous conduire dans le quartier des soigneurs non ? demanda-t-elle en se tournant vers Dide. Je pense que pour l’instant nous n’avons plus rien à craindre.

Trois spadassins, un arbalétrier, sans pouvoir particulier... Ça lui paraissait si risible... Et pourtant, si elle avait été seule, ils auraient pu l'avoir.

"Je vois... Enfin, façon de parler.
Il semble que je vous doive des excuses pour vous avoir mis en danger, et des remerciements.
Merci à vous également Dame Kyara - elle avait reconnu la voix - vous n'imaginez pas à quel point je suis ravie de vous savoir ici.
Alors comme ça vous avez fait un prisonnier... je crains qu'il ne s'agisse plus d'un fardeau qu'autre chose. Je sais déjà tout ce qu'il y a à savoir sur ces charognards qui se prennent pour de grands prédateurs. Si le choix de la sentence me revient, je dirais la mort, sans hésitation. Et il la mérite, vous pouvez me croire."

L'homme fût tenté de protester, mais se ravisa. Il cherchait désespérément une information qu'il aurait pu vendre pour sauver sa vie... sans rien trouver de probant.

"Je n'aurais rien contre le fait de rejoindre un clerc au plus vite. Oh, et Dame Kyara, si vous saviez par hasard où habite Dame Adweliwen...? J'ai laissé mon frère là-bas."

Le mercenaire capturé émit un gargouillis étranglé tandis qu'un sourire carnassier se peignait sur le visage de Lynn.

"Ah, notre cher ami vient de comprendre qu'il n'a rien à nous offrir, mais qu'il en sait trop sur nous désormais pour que je puisse prendre le risque de le voir faire un rapport...
Quelqu'un souhaite s'en occuper, avant que nous ne partions?"

Dide se retint de protester. Interroger l'homme lui aurai permis de connaitre la vérité, mais cela reviendrai a insulter la demoiselle en mettant en doute son honnêteté. Il avait choisi son camp, et preferai faire confiance en son instinct

C'est a votre amie de s'en occuper. Je ne sais de quel maléfice elle a usée, et je ne voudrais pas la blesser par une mauvaise compréhension de son fonctionnement.

Il sourit et fit un signe de tête a la dénommé Kyara. Étrange, la même mélodie semblait lui revenir en mémoire. Une mélodie a deux violon. C'est alors que les yeux du Médiovien découvrit que la belle portait un instrument jumeau au sien. Par réflexe il mis la main sur l'étui qu'il portait toujours sur son dos.

Êtes vous maitresse d'art Elixien ? Est ce en mêlant de votre musique a la magie que vous contrôlez cet homme ?

Les souvenirs de cette beauté, cette puissance qu'il ressentait à utiliser cette forme de sortilège fit frissonner le corps du Médiovien, ... ce qui réveilla ses blessures.

Suivez moi. Je vous amène au temple.

*Puissent ils me remettre a neuf sans que mon père n'ai vent de mon echec.* pria t il avec insistance.

Lynn a écrit:

Je n'aurais rien contre le fait de rejoindre un clerc au plus vite. Oh, et Dame Kyara, si vous saviez par hasard où habite Dame Adweliwen...? J'ai laissé mon frère là-bas."

La shalos réfléchit :

- Non je ne sais pas où habite Adwen, mais je peux lui demander et lui passer un message aussi, damoiselle Lynn.

Dide a écrit:

Êtes vous maitresse d'art Elixien ? Est ce en mêlant de votre musique a la magie que vous contrôlez cet homme ?

- Maitresse je ne sais pas, mais j'utilise bien la musique et l'elixia de mon peuple. Certains m'appelle même "la Marionnettiste".

Kyara s'inclina légèrement et se mit à réfléchir à ce qu'elle pouvait bien faire du jouet...
D'un coup, un sourire carnassier vint apparaitre sur son visage et ses yeux vairons se mirent à briller :

- Je vais attendre que nous soyons arriver au temple et que vous soyez entre de bonne main, avant de m'occuper de lui

Se tournant vers l'homme :

- Et si tu bouges le petit doigt pour essayer de fuir... Tu ne t'en sortiras pas vivant, une ombre de sadisme passa dans le regard de kyara, et un peu plus de peur dans celui du prisonnier.

Le sourire ne la quitta pas tout le long du chemin. Elle le sentait trembler tandis qu'elle le tenait, ce qui augmentait l'excitation de la shalos.



Hrp : mouhahaha

Lynn n'avait pas eu beaucoup de contacts avec la Shalos durant leur séjour animé en Ilymir. Elle la trouvait à présent... plutôt sympathique.

"Oh, et bien, savoir où réside Dame Adwel ne me serait pas personnellement très utile, mais si quelqu'un pouvait m'y guider, ou si vous pouviez lui demander de consentir à me prêter mon cher frère, j'apprécierais beaucoup.
Et lorsque vous vous occuperez de cet homme que vous tenez, semble-t-il, en votre pouvoir... Inutile d'être trop douce."

Elle s'interrompit lorsqu'elle sentit Eyrol l'escalader pour aller s'installer sur son épaule intacte. Le petit Phéazarix, léger, avait été projeté loin par la bourrasque défensive de la levitis. Par bonheur, ses ailes, si elles n'étaient pas encore suffisamment fonctionnelles pour qu'il puisse voler, lui permettaient néanmoins d'amortir considérablement les chutes.
La jeune femme flatta l'animal, et s'adressa à Dide.

"Messire, nous sommes prêtes à vous suivre, et avec diligence. Si vous vouliez bien faire le guide... en oubliant pour l'instant les merveilles et curiosités de la cité, qui attendront que je sois débarrassée de cet acier... Le plus tôt sera le mieux."

Mené par le médiovien, qui tenait Lynn par la main, le petit groupe se rendit à l'hostellerie afin que les blessés reçoivent leurs soins.

Devant les marches de l'Hostellerie, Lynn laissa Dide lui saisir la main, mais non sans protester.

- Messire Labedeli, s'il vous plaît, souvenez-vous que je suis aveugle. Même si je peux comprendre vos raisons, cela me perturbe quand j'attends un contact et en reçois un autre. Et perturbée, je peux avoir des réactions incontrôlées...
C'est avant qu'il faut prévenir, pas une fois la chose faite. Du moins si vous tenez à votre main.

Tandis qu'ils avançaient dans les rues, menés par Kyara, le médiovien se répandit en explications hésitantes, qui se résumaient simplement, de l'avis de la jeune femme. Puis, sur une question, il les fit s'arrêter.

- D'accord, en gros, vous m'avez baratinée. Vous n'êtes pas un soldat aguerri, mais un fils-à-papa désoeuvré sur la corde raide. Charmant. Vous commencez toujours par mentir aux femmes que vous rencontrez, où seulement à celles qui sont nues?
Quant à votre question, pour ma part je ne saurais dire. Je n'ai jamais été attirée par l'érudition. Si Dame Hakuren était avec nous, elle aurait sans doute la réponse dans un de ses carnets... Peut-être mon frère pourra-t-il vous renseigner, de nous deux c'est le seul qui se soit intéressé un tant soit peu aux cours et aux bouquins.

-Vous ne m'avez guère laisser le temps de vous faire ma biographie. Et de toute manière, je n'ai fait que résumer la situation.

Il ne releva guère l'allusion "Fils a papa". Il savait par expérience que les gens les plus prompt à lancer ce genre d'insulte était celle qui avait le plus gros manque de figure paternelle dans leur vie.

J'aimerai beaucoup rencontrer votre frère, ou cette Hakuren. J'ai vu quelques spécialistes médioviens, sans succès.

Lassé de ressasser. Il décida de changer de conversation.

Et vous ? Les hommes qui vous ont attaqué que vous voulaient ils donc ? L'histoire doit être passionnante ! Qui avez vous donc insulté ?

- Ah, vous voulez dire que votre question n'était pas hypothétique, mais que c'est une chose qui vous arrive?

*Il aurait pu le formuler directement comme ça, quelle manie agaçante que de dire les choses de façon détournée, tssss*

- Hum, si des spécialistes se sont révélé impuissants, je doute que mon frère puisse vous renseigner... enfin, ça ne coûte rien de poser la question.
Ah, si je devais tenir le compte des personnes que j'ai pu offenser... cela pourrait durer une éternité.
Mais cette agression n'a rien à voir. Ceux-là ne sont que de petites frappes, une troupe de chasseurs de primes sans grand talent à la solde d'une belle ordure avec qui mon frère et moi avons quelques compte à solder. L'histoire en elle-même n'est nullement intéressante, et je n'ai aucune envie de m'étendre dessus, surtout en pleine rue.

La shalos avançait un pas devant Dide et Lynn., tenant le prisonnier par le bras, qui n’osait piper mots.

Dide a écrit:

Et vous ? Les hommes qui vous ont attaqué que vous voulaient ils donc ? L'histoire doit être passionnante ! Qui avez vous donc insulté ?

Kyara se retint de rire, Lynn avait de la répartie, ce qui avait dû plus d’une fois lui attirer des ennuis mais c’est ce qui fait son charme et au moins on est sur de ne pas s’ennuyer.

Lynn a écrit:

Ah, si je devais tenir le compte des personnes que j'ai pu offenser... cela pourrait durer une éternité. Mais cette agression n'a rien à voir. Ceux-là ne sont que de petites frappes, une troupe de chasseurs de primes sans grand talent à la solde d'une belle ordure avec qui mon frère et moi avons quelques comptes à solder. L'histoire en elle-même n'est nullement intéressante, et je n'ai aucune envie de m'étendre dessus, surtout en pleine rue.

* Des chasseurs de primes, hein ? Intéressant. *

Tout en discutant, les trois « amis » prenait tranquillement le chemin du Cottage. Kyara étant tout de même sur le qui-vive, au cas où d’autres essaieraient de les prendre à nouveau pour cible.


[hrp]op une première partie, celle du Cottage, je vais essayer de la faire le plus rapidement possible (enfin d'ici demain au plus tard '^^ ).[/hrp]

****

Après avoir quitté le cottage Adwel fit une visite détaillée de sa ville. Les rues, quelques raccourcis, des cachettes, en chemin, elle fit signe a nombre d'habitants qui paraissaient vaquer à leurs occupations.

Ils arrivèrent rue des tanneurs. Comme son nom l'indiquait, une forte odeur flottait lourdement dans l'air. De nombreuses peaux teintes ainsi que des tissus et des fils décoraient la rue encombrée de toutes les nuances du spectre avec une nette préférence pour le bleu. Adwel s'arrêta au 10, bâtiment a la façade commune et à la porte sans distinction. Elle frappa à la porte. Cette dernière s'ouvrit sur une femme énorme au regard sévère. Son attitude se décrispa en voyant la voleuse.

- Miss Adwel! Quel courent vous amène ici!
- Glamaé, je te présente Kyara, Sek et Lynn. Ce sont mes compagnons de voyage. J'ai une affaire importante a régler et je souhaiterais qu'on puisse trouver refuge chez toi.
- Oh! pas de souci! Sachez qu'un bon repas vous attendra ici!
- Bon, nous allons y aller!
- Que les courent vous guident!
- Merci Glamaé! garde nous de ta confiture de myrtille!

[i]la jeune femme conduisit ensuite le groupe dans une échoppe de tissus.

- Restez la, je reviens.

Elle entra dans le magasin. Le groupe pouvait la voir discuter avec un homme sec et âgé qui lui donna un sac. Guillerette, la voleuse sorti

- Venez!

ils allèrent dans une allée moins fréquentée. Elle sorti des vêtements de pèlerins du sac

- Enfilez ça, fit-elle en s'habillant elle aussi Nous éviterons d'attirer l'attention.

Puis ils se dirigèrent vers le palais.

Une fois sortie de l'auberge, Ayana se sentit happée par la foule animée. Elle voyait tant de choses, des couleurs, des odeurs inconnues. Habillée simplement de sa tunique et de sa jupe, chaussée de ses sandales en jonc tressés, elle faisait figure de pauvre, mais au moins, on ne la remarquait pas. Elle pouvait donc aller et venir sans crainte dans les rues. Ses yeux se remplissaient du spectacle de la cité, qui, remarquait elle, paraissait être une ruche bourdonnant.
Sa bourse bien cachée sous sa tunique claire, Ayana se sentait bien, et, comme elle se l'était promise, elle se mit en quête d'une échoppe offrant des vêtements.

La voici qui s'arreta aux abords d'une friperie. Elle y entra, puis quelques minutes plus tard, en sortit avec sa tunique en boule sous le bras. Elle avait pris le parti de s'acheter une nouvelle tunique, plus longue que l'ancienne, cachant le haut de ses cuisses, ainsi qu'un foulard, qu'elle noua comme un bandeau autour de sa tête mutine.
La voilà apparemment guillerette, qui flâne le long des rues, comme si rien ne d'était passé.

-Ce n'est pas trop mal, finalement de jouer la touriste !

Elle s'arrêta de nouveau près des fleuristes. Un jeune vendeur Mediovien se montra charmeur.

-Comment se fait-il qu'une Damoiselle aussi ravissante que vous erre seule dans cette rue ? N'y a-t-il aucun Prince pour vous tenir compagnie ?

Le regard pétillant, le sourire enjêleur, il lui présentait des fleurs. Ayana, amusée et quand même flattée, s'approcha de l'étal.

-Qu'elles sont belles !
-Vous trouvez ? Eloignez-vous alors, si vous voulez que les clients viennent !

Le sourire d'Ayana fusa. Elle secoua la tête avec un petit rire.

-Je ne partirai qu'à condition que vous me donniez.. Mmh... celle-ci !

Elle désigna une fleur d'un pourpre profond, auréolée de blanc, dont la corolle était dentellée comme une myriade de petites étoiles. le vendeur rit lui aussi et contre toute attente, la lui donna.

-Vous avez un très bon goût, Damoiselle !

Il s'inclina galamment et Ayana repartit, le sourire aux lèvres, et humant le délicat parfum de son butin.
Quelques heures plus tard, le soleil commença à décliner.
Ayana reprit le chemin de son auberge.

Ayant quitté le Palais Royal, les deux femmes se mêlèrent aux passants dans la rue.

L'elven fit quelques pas avant de s'arrêter et de se tourner vers Adwel. Dans ses yeux se lisait une inquiétude sincère.

- Mais je ne comprends pas, la dernière fois que j'ai vu Fanaa je l'ai laissée avec toi et d'autres à l'auberge. Elle était avec toi ... que s'est il passé pour que tu la perdes ?

*J'en parle comme si elle était un objet, une poupée. Ce qu'elle n'est pas. Enfin ... d'une certaine manière ... si ...*

- Et surtout pourquoi penses tu que j'en saurais quelque chose ?

Là, elle était vraiment étonnée. Et puis elle n'avait pas imaginé que Fanaa et Adwel seraient séparées alors qu'elle avait pris soin de confier la première à la seconde. Mais Aryllë avait fait l'erreur d'oublier que Fanaa avait une conscience et un libre-arbitre.

Adwel fut tirée dehors plus qu'elle ne suivit Aryllë. Puis cette dernière lui fit face. Sous le poids des questions, la voleuse se mordit la lèvre inférieure et se détourna du regard doré de son interlocutrice.

- Elle est partie. Soudainement. J'ai bien le pouvoir de disparaître mais pas celui de me dédoubler Fit-elle d'un ton d'excuse. Je m'inquiète... et je suis une piètre Maman Oiseau Bleu...Soupira la voleuse

Elle fit une pause avant d'oser affronter le regard de l'Elven

- Je sais que vous n'êtes pas de l'un de nos peuples. Vous semblez... Magiques. Pas seulement vous, mais vos deux accompagnateur aussi. Le gentils drôle et l'inquiet ombrageux. Et... j'ai le sentiment que si vous le vouliez... vous sauriez où elle est.

Elle termina par ces mots, emplis de détresse

- S'il vous plait...

Aryllë se mordit la lèvre. Elle était désolée de l'inquiétude d'Adweliwen, mais aussi de devoir annoncer sa propre inutilité.

- Il y a du vrai dans ce que tu dis mais ... enfin nous ne sommes pas magiques à proprement parler. Nous possédons certains artefacts et ... nous les utilisons. Mais sur moi je n'ai rien qui me permette de ...

L'elven mit sa main devant sa bouche et baissa le regard, l'air songeur.

- Comment faire. Il doit y avoir un moyen. Il faut la retrouver et continuer de l'attacher à toi, ce qui l'empêchera de s'écrouler. En tout cas, il ne s'est passé aucun cataclysme dernièrement donc elle est encore en vie, quelque part...

Elle releva la tête et eut une demi-grimace.

- Quel dommage que tu n'aies pas pensé à demander cette information à la reine. La Harpe aurait sûrement pu l'aider à Y répondre.

*La Harpe ...*

- La Harpe Sacrée est un artefact très puissant magiquement. Peut-être pourrait elle me servir de catalyseur. Avec son aide je pense pouvoir te répondre, Adweliwen. Mais pour cela, il faudrait retourner au Palais ... et Leryanna acceptera-t-elle notre requête ? Rien n'est moins sûr. Elle a probablement tourné la page des "mystérieux aventuriers qui l'ont aidée" et s'occupe d'autre chose. On aurait dû réagir plus tôt ...

Adwel se pétrifia.... Avant de se liquéfier...

Je...

Elle s'assit brutalement sur la bordure du trotoire

Je ne suis qu'une idiote... Obnubilée par la mission, j'ai totalement oublié le reste... Et si elle était en danger quand même? et si je ne pouvais... mais non, en fait je ne peux pas la protéger... Je suis nulle.

Aryllë croisa les bras et secoua doucement la tête devant une telle réaction.

- Non, tu n'es pas nulle Adweliwen. Mais tu as raison sur un point, ce n'est pas parce que Fanaa est envie qu'elle est en sécurité. Tu as eu une mission à faire et tu l'as réussie. C'est très bien ! Cela t'a servi à gagner de l'argent mais aussi à te faire connaître -et en bien- de ta Reine. Cela t'a aussi apporté des changements il me semble. C'est le présent que Leryanna t'a fait, non ?
Moi je pense que rien n'arrive par hasard, que tout a une raison.
Peut-être qu'il fallait que Fanaa se trouve loin de toi pendant ta mission afin de ne pas te gêner durant celle-ci. Et peut-être aussi que ce que t'a offert la reine va t'aider à sauver Fanaa ... ou alors à la retrouver, qui sait ? ... Je dis bien peut-être, je suis loin de tout savoir. Mais c'est une possibilité, tu ne crois pas ?

L'elven s'adoucit et s'assit sur le trottoir à côté de la mediovienne. Elle posa la main sur son épaule et d'une voix adoucie lui dit :

- Tu es encore jeune mais tes épaules ne sont plus si frêles. Avant de baisser les bras, essaie de penser à tout, de voir la situation dans son ensemble ... Peut-être que le mur devant toi, celui qui te semble si insurmontable, peut être que ce mur n'est qu'une illusion. Une illusion qui vient de toi. Reprends toi Adweliwen. Tu es maligne, dégourdie et tu as beaucoup de capacités. je ne t'ai pas choisie par hasard. N'abandonne pas si vite. Cherchons plutôt un moyen, veux tu ? As tu des amis, des compagnons sur qui compter ? Des gens avec qui vous pourriez vous concerter ? Il n'est jamais bon d'être seule. A plusieurs on est toujours plus fort, tu sais ...

Alors que la jeune femme allait parler, elle ne pu réprimer ni le bâillement ni son ventre gargouillant... Elle fit une mine dépitée.

- Vous avez raison. Je crois que la pression de la nuit me pèse un peu plus que je ne pensais...

Elle soupira et regarda le ciel paré des couleurs de l'Aube

- Je me demande aussi en quoi consiste ce que m'a offert Sa Majesté...

Une autre pause. Puis la jeune femme tourna brusquement la tête vers l'Elven, les sourcils froncés.

- Choisie?

*Oups*

- Euh oui ... choisie ... pour la mission ... tu sais la pierre, le poignard ... Bon allez, debout. Il est temps de se restaurer et se reposer. Puis de faire le point. Allez lève toi, il faudra que tu sois en forme pour la suite.

Aryllë lui saisit le coude et la fit se lever.

- Viens. Et puis il faudra en effet que tu découvre ce que Son cadeau a changé chez toi. "Connais toi toi-même" c'est très important !

Elle se fit lever plus qu'elle ne se leva par elle même. Quelle force elle avait cette archère!

- Allons chez moi, nous y serons en sécurité et puis le petit déjeuné y est excellant!

Le sourire revint sur le visage de la voleuse. Avant de se diriger vers la maison de ses parents, la voleuse caressa son pendentif et envoya un message à Kyara.

* Petit dej chez moi. Repos mérité.*

- Allons-y!

Le shalos s’arrêta brusquement arrivé dehors et Kyara lui rentra dedans.

- Tu pourrais prévenir !!! s'exclama-t-elle

Le "jeune" homme se retourna, lui agrippa le poignet et la plaqua contre lui. La violoniste fut surprise, encore plus quand il se mit à respirer son parfum... Après la nuit qu'ils venaient de passer, elle n'était pas sure que son odeur soit agréable, elle eut tout d'un coup envie d'un bon bain chaud, elle soupira, las...

- Nous devons aller chez Adweliwen... Et il faut aussi prévenir Lynn et Sek...

Dans ses bras, Kyara se sentait défaillir, elle trouvait cela très étrange...

On entendit un coup de tonnerre. Leva la tête, Aryllë vit que le ciel était totalement obstrué de gros nuages noirs.

*oh oh ... Vor est en colère ... j'ai peut - être exagéré ...*

- Je suis Adweliwen je ne peux pas venir avec ... Oh mais qui voilà ! Kyara et son violon-homme faisant des mamours en pleine rue ! Ca va je vois que l'aventure ne vous a pas affectés plus que cela !

Elle avait retrouvé son sourire.

- Jeune fille je dois vous laisser. Mais je vois que vous n'êtes pas seule, tout ira bien.

Elle reprit un air sérieux et parla plus bas.

- Je vais essayer de revenir vous voir. Prendre des nouvelles. Savoir si la situation s'arrange ... Allez.

Elle pressa le bras d'Adwel.

- Tu vas la retrouver. C'est un oisillon qui ne vole pas si bien que cela. Je suis sure qu'elle t'attend. Elle t'a choisie comme maman, c'est donc que tu es importante pour elle ! C'est sûr ! Courage !

Après ces mots, l'elven les quitta pour courir -sous la pluie qui se mit à tomber- vers le bord du lac.

Adwel regarda avec étonnement le ciel. Les orages sont tout de même assez rares a cette époque de l'année. Puis l'Elven s'excusa et se mit à courir.

La voleuse se rapprocha de Kyara et Shadow. La pluie se mit a tomber fortement

- Il ne manquait plus que ça! Vous savez où sont Lynn et Sek? Nous devrions allez chez moi pour nous reposer... Je vais avoir encore quelque chose a faire, nous verrons un peu plus tard.

Des gouttes leur tombérent dessus, rompant le charme.

* qu'est que... ? * pensa Kyara tout en s'écartant de Shadow

Adweliwen a écrit:

- Il ne manquait plus que ça! Vous savez où sont Lynn et Sek? Nous devrions allez chez moi pour nous reposer... Je vais avoir encore quelque chose a faire, nous verrons un peu plus tard.

- Lynn et Sek, si je ne me trompe pas ils sont encore à l'intérieur... j'avoue que j'aimerais bien un bon bain chaud aussi...

Le shalos leva la tête vers le ciel

* La pluie... Il va falloir que je m'habitue à ressentir tout ça... *

Un sourire apparut sur ses lèvres, il était heureux d'être revenu. Les questions qui commençaient à envahir son cerveau, il préféra les mettre de coté pour l'instant, les réponses viendront bien assez tôt.

En attendant le dernier "couple", le "jeune" homme poussa les demoiselles à l'abri sous le toit pour éviter que tout le monde soit trempé.

Adwel haussa les épaules. Si le frère et la sœur n'étaient pas encore la, la voleuse demanderait a quelqu'un de les diriger vers elle de toute façon.

Shadow poussa alors Jyara et elle sous les toits. Il pu remarqué que la Médiovienne ne semblait pas mouillée alors que la Shalos arborait quelques gouttes larges et fraiches déci delà.

- Bon, et bien tant pis pour eux. Allons chez moi, il y aura de quoi se reposer et se rafraichir. Attendons tout de même que cela se calme un peu la-haut. Par le grand Lac! J'avais pas vu une pluie si forte depuis que j'étais petite!