Le Cottage Fleuri

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Les yeux brillants, Ayanase mit à éternuer. Une fois, deux fois, son corps se secouant tout en entier.

- Aaa.. Atchiiu !

Elle tenait une sacrée bonne crève, se dit-elle en touchant ses cheveux complètement trempés. Ses yeux d'un gris dilué se tournaient de tous les côtés. Tout le monde paraissait exténué, et la chasseresse commençait vraiment à avoir froid. Hésitant encore une dernière fois, elle regarda celle qui l'avait invitée. Elle ne la regardait pas. Allez, vite. Elle saisit le linge sec, sa serviette et s'esquiva le plus discrètement qu'elle put à l'étage, là où Kyara faisait ces allers-retours. Par déduction, il devait y avoir des pièces pour se changer.

Ayana monta silencieusement l'escalier pour ne pas troubler le repos du groupe du rez-de chaussée et se retrouva sur le palier. Plusieurs portes, des deux côtés du couloir.
La quelle prendre ? Elle se gratta la tête un peu perplexe.

" Au pif... Am stram gram..."

Son doigt était dirigé vers la porte du fond. Elle s'y dirigea avec empressement, le contact de ses vêtements lourds d'humidité la faisaient grimacer de plus en plus. La semi-médiovienne poussa avec une certaine timidité la lourde porte de bois, et jeta un petit coup d'oeil à l'intérieur. Il n'y avait personne dans cette superbe chambre. Petit soupir de contentement et de soulagement mêlés, elle était toute seule. De quoi aurait-elle eu l'air si il y avait eu une femme ou pire, un homme ?
Elle referma sans bruit et précautionneusement le panneau. Sur une chaise, un corset de cuir et une chemise sombre. Ce n'était pas une chambre d'amie, elle devait surement appartenir à sa délicieuse hôtesse Shalos. Mais la seule chose qui comptait pour l'instant, c'était d'être au chaud.

D'un geste impatient, elle retira son pagne complètement trempé et le posa sur la table. Frictionnant avec force ses longues jambes glacées, elle attrapa le pantalon vert sombre que Kyara lui avait donné et une fois le bas séché, l'enfila. Pile poil, songea-t-elle en regardant ses hanches un peu trop marquées. Puis elle ôta sa tunique, dans le même état que le reste. Sa poitrine raidie par le froid et ses épaules humides la faisaient frissoner. Pourvu qu'elle n'attrape pas de rhume, ce n'était pas le moment. Comme pour éloigner d'elle cette perspective peu réjouissante, Ayana se frotta avec doublement plus d'énergie et regarda de plus près la tunique. Un vert noble, accompagné de petites fioritures couleur crême et or. Des manches longues, s'extasiait-t-elle en retirant le bandage sur son épaule meurtrie, et de jolis boutons cuivrés.
C'était magnifique !
Ni une, ni deux, après s'être brièvement séché les cheveux, elle revêtit la superbe trouvaille. Du coin de l'oeil, elle vit un miroir. Il était près du lit. Sans prêter attention aux couvertures remontées, Ayana se plaça devant la glace. Sa chevelure auburn bouclait, et atteignait à peine la base du cou; elle y passa les doigts afin de défaire les noeuds et demmêla les plumes qu'elle y avait tressées il y a fort longtemps. Elle n'était pas si ma...

Un bruit.

Elle avait sursauté et regardait le lit. Un son de respiration lui semblait-elle. Le coeur battant furieusement la chamade dans sa poitrine, elle s'avança inquiète et sans trembler, écarta quelque peu les draps. Il n'y avait rien. Juste une sensation d'humidité désagréable. Etait-ce invisible ? Cela se pouvait très bien. La surprise l'emportant sur la peur, elle porta la main à l'objet que ses yeux ne puvaient discerner. Et elle sentit de l'eau. Le temps qu'elle réalise quoi que ce soit, sa main se retrouva aussitot trempée, tout en entendant respirer.
C'est avec une peur presque panique qu'Ayana se rua hors de la chambre en faisant claquer la porte. Pieds nus, manquant de glisser, elle se précipita sur le palier. Avisant les gens en bas, elle baragouina quelque chose avec un accent impossible à déchiffrer.

" Venez vite !! Il y a quelque chose.. Dans.. Dans la chambre !!"

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Alors qu'il se demandait si l'interminable attente du repas était le prix à payer de la gratuité. Il vit Biche apeuré et à moitié recoiffé redescendre les escaliers. Elle semblait avoir été attaquée.

Il se leva d'un bond, et pris un tisonnier en passant devant la cheminée. Priant que la grâce de l'homme qui fait briller le soleil illumine son chemin, dirige son bras armé, protège ses nouveau copain et fasse arrivé le repas retardé, il dépassa Biche, et monta l'escalier en tête. Si il y avait un danger il l'affronterai en premier. Guidé par les indications approximatives de la demoiselle, il avança prudemment dans le couloir, s'assurant de n'être surpris par aucun coté, il s'approcha de la porte fermée.

Hésitant à ouvrir frapper ou défoncer, il finit pas poser sa main sur la poignée, tourner la clinche et franchir le seuil sans pouvoir s’énoncer, et prêt à défoncer tout étranger menaçant ou armé.

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La fatigue l'avait emportée loin, très loin. Adwel se laissait déporter par des courants inconnus, dérivant, noyée dans un rêve inconscient.

Elle ouvrit ses yeux, doucement. Le vide était autour d'elle. Rien. Elle flottait dans le vide. Pourtant, ce vide était presque palpable. Presque comme l'eau.

Il ne faisait pas noir. Une impression bleutée émanait de ce qu'on pourrait appeler l'horizon... même s'il n'y en avait pas.

Il n'y avait pas réellement de son. Juste des chuintements comme un ruisseau lointain.

La voleuse de parvenait pas a réfléchir.

Une note de harpe. Elle tourna la tête vers la gauche. Une autre. Une mélodie plaintive puis le silence.

Adwel voulait "voir" par "la-bas". Elle senti lentement son corps "bouger" dans l'immatériel. Puis une voix...

Citation :

- Maman ? .... Maman Adwel ? C'est toi ?

Cette fois, Adwel "voyait" comme de la brume autour d'elle. Elle devinait des sihlouettes d'arbres. Mais elle ne pouvait pas approcher d'avantage... Qu'est-ce que cela signifiait?

Elle avait reconnu la voix. Sa voix... Elle voulu parler... mais un son étrange sortait de sa bouche et sonnait à ses oreilles comme le chant d'un oiseau.

- Fanaa.... Fanaa où es-tu?

Le chant s'écoula vers la brume, laissant Adwel épuisée dans l'océan de vide. Les courants l'éloignaient doucement pour la ramener vers son point de départ.

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Sans attendre, l'homme maigre qu'elle avait rencontré un peu plus tôt, s'élança à l'étage armé d'un tison à blanc. Ayana, à moitié tremblante, le suivit.
Il ouvrit la porte et toujours silencieux, resta sur le seuil, paraissant évaluer le danger.
La jeune femme rousse s'était cachée dans son dos, effrayée mais résolue à ne pas laisser seul face au danger ce nouvel arrivant.

Seulement, la chasseresse douta que Resh ait noté que le danger n'était pas que dans la chambre, mais en l'occurence, dans le lit. Timidement, elle le tira par la manche et lui désigna d'un doigt brûlé le grand lit, dans lequel s'inscrivait une forme. Le coeur battant à tout rompre, Ayana regarda l'homme un peu anxieuse.

" C'est.. C'est là..."

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Kyara n'avait pas fait attention avant de se rasseoir qu'il n'y avait déjà plus rien sur la table. Elle se leva, lentement, elle avait l'impression que ses membres pesaient une tonne et avait du mal à se concentrer sur ce qu'il se passait autour... D'ailleurs le gens n'étaient pas entrain de tourner là ? Elle se sentit partir, quelqu'un la rattraper puis des cris puis plus rien, le noir...

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Shadow surveillait Kyara du coin de l’œil et se précipita pour la rattraper avant qu'elle n'atteigne le sol. Puis la dedranne réapparu en hurlant en haut des escaliers. Le géant se précipita à son tour et tous deux disparurent de sa vue. Il regarda Kyara évanouit dans ses bras. Il ne pouvait rien faire ici de toute façon. Le shalos monta à son tour à l'étage et alla déposer la demoiselle dans son lit. Il la regarda quelques instant puis alla rejoindre les deux autres dans la chambre.

Quelque chose était étrange dans cette chambre, comme ça il n'aurait pas su dire quoi... Ce n'était pas la chambre de la médiovienne ? Ne l'avait-il pas vu monté il y a quelques instants à l'étage ?

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La chambre était vide. Aucun homme, aucun monstre d'Elixia, aucun danger apparent. Resh se demanda si il ne devait pas chercher une souris ou une petite araignée. De celles qui effraie les faibles femmes en vivant simplement leurs vies.

Biche l'avait suivit, ce qui renforça l'idée que le danger n'était pas réel. Elle lui tira la manche et désigna le lit.

Toujours dans le flou le plus total sur la nature de son adversaire, il resta prudent, et a distance essaya de distinguer si un assaillant s'était caché en dessous. Rien.

Progressant vers le meuble pointé par Biche, l'arme haute, il remarqua du coin de l'oeil qu'un des hommes avait rejoins la demoiselle sur le seuil. C'était celui qui semblait le mari de Gentille, qui l'avait attrapper alors qu'elle s'évanouissait au moment où Biche descendait et sonnait l'alerte. Si il revenait aussi tot c'était surement que sa femme allait bien, et qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.

Une fois assez proche du lit, Resh remarqua enfin la forme qui s'inscrivait sur le matelat. Une forme mais pas de poids. Une silhouette mais pas de contour. Etrange effectivement. Resh enfonça lentement le tisonnier ignescent dans l'invisible phenomène. Le métal s'éteignit alors dans un sifflement caractéristique.

Tandis que de la fumée s'échappait du tisonnier de Resh, une vague humide remonta le long de l'arme et vint lui lécher la main. Surprit il lâcha son instrument et fit un pas en arrière.

Il jeta un regard vers les deux autres, et pris dans leurs présence la force nécessaire pour agir de nouveau. Il prit le rebord du lit ou gisait l'inquiétante magie et l'adrénaline aidant, renversa le meuble.

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Adwel réfléchissait. Elle devait rêver... il n'y avait que cette explication à ce monde illogique.

Du rouge apparu dans l'environnement. Puis, de la chaleur... La voleuse n'avait même pas eu l'impression qu'il fasse chaud ou froid. Mais la, c'était clairement de la chaleur vive... Une douleur... Vive qui la traverse.

Elle hurla mais toujours un cri d'oiseau sortait de sa gorge.

***

Dans le monde réelle, le cri de l'oiseau blessé sortait de la masse invisible mais discernable avec la vapeur qui l'entourait encore légèrement. Le tisonnier fini de se faire absorber et disparu avec la masse.

***

Une barre de fer se matérialisa. En fait, c'était un tisonnier. Il était la source de la lueur rouge mais celle-ci s'effaçait a mesure que le fer se refroidissait. La voleuse s'approcha et prit l'arme. Que se passait-il? D'où venait ce tisonnier?

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Après avoir rencontré quelques difficultés à retrouver leur chemin depuis les rues de Medievir (le sens de l'orientation n'était pas le fort des deux jumeaux), Lynn, Sek et Eyrol, trempés de pluie, franchirent enfin la porte du Cottage... Et ne virent personne.

L: - Ben ça... Tu crois qu'ils sont tous couchés ?

S: - Ce ne serait pas étonnant, vu la nuit qu'on a passé.

L: - On a donc plus qu'à...

S: - Attends, j'entends du bruit à l'étage. Allons voir.

Ils montèrent les escaliers sans trop se presser (et en laissant derrière eux une belle piste humide). Alors qu'ils arrivaient en haut, un potin de tout les diables se fit entendre. Les levitis se précipitèrent vers l'origine du bruit.
C'est ainsi qu'ils entrèrent dans le chambre où se déroulait une scène qui leur parut tout à fait incompréhensible. Cela n'arrangea pas l'humeur de Lynn.

L: - Mais... Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?

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Ayana était toujours sur les pas de Resh, vraiment effrayée par ce qu'elle ne voyait pas. La surprise passée, elle avait donné l'alarme et à présent, elle s'apprêtait surtout à se battre à nouveau. Le lit avait été renversée, tout comme ce qui l'avait terrorisée plus tôt.
Cette masse invisible était étrange, elle... Elle parlait ! Pas un langage compréhensible du moins, mais des sons, qui en soit, la surprenait.
A quelques mètres du grand homme maigre, la chasseresse était postée, armée de son simple coutelas.
Avec ahurissement, Ayana assista à la disparition du tisonnier, avec un cri de stupeur.

Et là, une autre bruit. Un bruit de portes. Ayana, complètement affolée, se tourna vers la source du bruit, l'arme à la main et prête à bondir. Sauf que son expression ahurie demeura encore sur son visage enfantin quand elle crut reconnaître d'autres personnes. Deux personnes avec lesquelles elle avait combattu, et qu'elle n'aurait jamais pensé recroiser.

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Une secousse. Une vague. Adwel s'accrocha instinctivement à la barre de fer mais fut emportée par les courants.

***

Dans la réalité, lorsque le lit fut renversé dans un grand fracas, on put entendre (pour ceux qui le pouvaient) comme un déversement d'eau sur le parquet. Pourtant, aucune flaque n'était visible. Ceux qui avaient des notions de magie purent deviner une onde diaphane avant que tout ne disparaisse.

***

En danger... Adwel se sentait en danger! Il fallait réagir. Mais elle ne savait même pas où elle était et ce qui la menaçait! Elle s'agrippa encore plus fermement au tisonnier et ferma les yeux.

***

Un éclair bleuté. Une forme jaillit du parquet. Immense, comme un colosse d'eau. Impersonnel. Mais muni étrangement du tisonnier. Le monstre semblait a la fois visible et invisible. Il se mouvait doucement et plutôt de manière pataude, comme surpris de sa propre réalité.

***

Adwel luttait contre un courent qui la frappait de face. Elle avait du mal a resister à cette force. Puis, elle décida de suivre l'onde, attendant. Elle gardait les yeux fermés. N'osant pas affronter la réalité.

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Une créature énorme, armée d'un tisonnier, qui semblait menacer les personnes présentes dans la pièce ! Le sang de Lynn ne fit qu'un tour. Elle leva le bras, et déjà les terribles griffes d'air étaient prêtes à s'abattre... Sauf que quelque chose pesa de tout son poids pour l'empêcher de finir son geste.

L: - Sek ! Mais qu'est-ce que tu fais espèce d'imbécile ! Tu me gênes !

S: - C'est toi l'idiote ! Arrête ton sort tout de suite ! Tu n'as toujours pas appris à réfléchir avant d'agir ? Ce truc semble fait d'eau, que va-t-il se passer si tu l'exploses ? Au mieux, il se reforme, au pire, il se multiplie... Ça nous ferait une belle jambe tiens ! Et on ne sait même pas s'il est agressif. Mieux vaut l'observer un peu avant d'agir, en se tenant sur nos gardes.
S'il attaque, l'idéal serait soit de le geler, soit de le vaporiser, soit de le souffler violemment à l'extérieur. Du moins s'il s'agit d'une créature. Si c'est une invocation ou le fruit d'un sortilège, il faut trouver et démolir celui ou celle qui le manipule.
Zut, dans une situation pareille, nous aurions bien besoin d'Adwel ou d'Hakuren !

L: - Peuh, poule mouillée !

La jeune femme repoussa son frère, mais s'abstint de lancer sa magie. Les deux levitis reculèrent lentement, sans quitter le monstre des yeux...

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Shadow se tourna à moitié quand les jumeaux entrèrent dans la chambre, pour se retourner aussitôt sur l'élémentaire d'eau qui venait de surgir. La sœur était prête à mettre le monstre en pièce. Shadow réfléchit rapidement, se tapotant la tempe du doigt.

Sek a écrit:: Zut, dans une situation pareille, nous aurions bien besoin d'Adwel ou d'Hakuren !

Adweliwen !! N'étaientt-ils pas dans la chambre de la jeune femme justement ? Et la reine n'avait pas parler d'un truc avec l'eau ? Serait ce possible que...

- Chers ami(e)s ! Je crois que nous avons un petit soucis ! J'ai la sainte impression qu'Adwel est bien parmi nous... Mais... Pas comme nous le voudrions...

Tout en disant cela, le shalos montra la créature du doigt.

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Les yeux fermés, la voleuse essayait de se fier à ses autres sens. Elle écoutait mais n'entendait que le flot immatériel qui l'entourait. Soudain, une note de harpe.

-Fanaa? C'est encore toi?

Un nouveau chant d'oiseau sorti de la masse d'eau. Le colosse semblait attendre quelque chose.

Le toucher. Autour d'elle, l'eau n'avait pas vraiment de température. Ni vraiment chaud, ni vraiment froid. Le tisonnier dans la main, elle ne se sentait pas pour autant rassurée. Puis, un courent étrangement froid la toucha sur sa droite. La voleuse frissonna.[i]

[i]A la mention d'Hakuren, le Colosse eu l'expression de celui qui écoutait. Il "regardait" vers Sek, cherchant un sens à sa phrase

Une nouvelle note. un autre instrument a corde. Un violon? Adwel était déstabilisée maintenant. Enfin, plutôt d'avantage qu'auparavant. Pour autant, elle n'osait pas ouvrir les yeux.

Cette fois, le colosse faisait mine de répondre à son prénom en déportant son attention sur Shadow.

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Resh avait fixé le lit renversé, ce demandant si l'eau qu’il avait vu se déverser était le phénomène qui avait cessé. Ainsi ce ne fut que quand le géant d’eau commença à émerger du plancher, alors qu’il tournait la tête en direction de Biche pour lui montrer ce qui se passait, qu’il s’aperçu que les spectateurs avaient doublée. Le garcon et la fille qui en premier lieu les avait invité lui et la grosse dame a venir étaient sur le seuil.

Un regard sur le monstre qui continuait de grandir, et Resh su que le péril qui pesait sur ses bienfaiteurs était bien réel.

Il fallait réagir. Il fallait les éloigner.

Les deux derniers arrivés commençaient déjà à reculer, Biche toujours derrière lui devait faire la même chose. Resh commença donc a reculer vers la sortie, obligeant Biche a faire de même. Il y allait doucement, un pas après l’autre, pour ne pas pousser la bête a attaqué. Le géant d’eau possédait toujours l’arme, mais semblait immobile, sur la défensive, il ne fallait pas l’effrayer.

Soudain son attention se dirigea vers l’homme qui pointait un doigt sur lui.

Il fallait réagir. Il ne fallait pas que l’homme se fasse attaquer.

Resh s’arrêta, mais poussa Biche a continué, en la dirigeant sans violence vers la sortie. Il espérait que les deux qui y étaient prendraient soin d’elle. Puis il demanda a l’homme qui fait briller le soleil de l’aider à détruire la création du malin. Il le pria de bénir la chaise qu’il saisissait et qu’il brandissait entre lui et la créature, puis il se mit entre le démon des eaux et le mari de Gentille. Prêt à repousser le moindre assaut de la bête.

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Quelque chose dérangeait Shadow, mais il n'arrivait pas à mettre la main dessus ! Plus il réfléchissait et plus il se disait que cela ne pouvait pas être possible... Mais c'est la seule chose qui lui venait à l'esprit !

- Dites quelqu'un aurait vu Adweliwen ses dernières minutes ? Si oui, vous me rassurez, si non, dans ses cas là je me répète mais je crois que la chose devant c'est elle...

Il avait dit cela sur un ton calme, pourtant au fond de lui il ne faisait pas vraiment le fier. Il posa une main sur le bras du géant pour attirer son attention. Le shalos avait remarqué qu'il ne parlait pas qu'il signait, il avait déjà vu des personnes parler ainsi il y a fort longtemps, à une époque il connaissait même quelques signes, simple mais qui permettait tout de même de se faire comprendre. Mais réussirait-il à les retrouver et se faire comprendre ? Depuis le temps qu'il était enfermé dans son violon... Il tenta donc 5 gestes en espérant que l'homme qui le regardait comprendrait !

calme = 2 mains ouvertes se ferment pouce contre autres doigts en s'écartant
croire = index part de la tempe et va vers le haut et la droite
monstre (mais j'ai pas trouvé quel signe il fallait :s )
femme (sexe féminin) = main ouverte sauf le pouce, paume vers l'avant, descend le long de la joue
ami = http://www.signes-bebe.com/Ami

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Il tenait à la pousser vers le seuil de la chambre, alors qu'au fur et à mesure, sa peur... Sa peur semblait s'évanouir au fur et à mesure que son regard argenté fixait la créature étrange.
D'un geste puissant, l'homme avait renversé le lit dans lequel dormait la chose, et malgré tout, elle n'avait toujours pas réagi, du moins en terme offensif. La créature d'eau était là, tisonnier à la main, mais ne paraissait pas vouloir attaquer.

C'était tellement impensable !

L'homme qui était avec sa logeuse aux longs cheveux violine s'était rajouté aux spectateurs de la scène surréaliste qui se jouait dans la chambre de la Médiovienne. Et parlait à l'homme immense avec les mains. Loin de vouloir rester en reste, sa peur évanouie, Ayana s'approcha à nouveau de Resh.
Shadow évoquait la possibilité, incroyable, que ce monstre ou cette chose quelle qu'elle soit, soit justement Adweliwen ou la prétendue Guide qu'elle avait rencontré la veille par accident.
Son instinct toujours sur le qui-vive, timidement, toujours en vrillant son regard sur la cible, la chasseresse posa la main doucement sur la chaise que le géant avait dans les siennes et appuya légèrement dessus, comme pour lui signifier de ne pas se précipiter, et d'écouter ce que disait Shadow.

" Ce serait fou. Complètement fou."

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Resh protégerai ses hôtes jusqu'à la mort. Que l’homme qui fait briller le soleil lui vienne en aide, ce phénomène étrange ne leur ferai aucun mal. Il ferait barrière de son corps pendant que ses amis se mettraient à l’abri, et le géant ruisselant devrait …

L’homme l’interrompit d’une main sur son épaule, et lui fit signe de se calmer, que le monstre était une femme amicale. Resh ne le comprit pas et le prit pour un fou, mais Biche -qui d’ailleurs ne s’était pas enfuit ce qui lui fit froncer les sourcils- semblait du même avis que l’homme. Elle le poussa à lâcher la chaise. Contrarier mais obéissant, le grand homme reposa son arme devant lui sans pour autant la lâcher, tout en gardant un œil méfiant sur l’étrange mutation du phénomène.

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Un changement dans la température "exterieure". Du vent. Froid. N'y tenant plus, Adwel plissa un oeil plus qu'elle ne l'ouvrit... Avant d'écarquiller les yeux...

Que... Où suis-je maintenant?

Cramponée toujour et encore à sa barre de fer, seul élément qui la ratachait a la réalité, elle leva les yeux au ciel, regardant autour d'elle avec étonnement et effarement. Tout était si beau et si grand! Des monuments... presque comme a Illymis. Mais ce ciel et ce palais blanc. Elle était en plein milieu d'une place. Non, en plein milieu d'une fontaine... Dans l'eau... Elle avait même l'impression d'être l'eau! Comme s'étant étrange.... Elle s'habituait doucement à l'endroit et commençait à observer les gens. Ils étaient sans expression. Sans réel caractéristique. Comme s'ils étaient inconnus et sans interet... En revanche, ils lui faisait irrémédiablement penser a Hakuren. Que faisait la mage dans ses pensées?

La voleuse haussa ses épaules liquides et tenta de repérer quelqu'un de connu...

Son coeur s'arrêta de battre un instant. La, celle qui regardait la fontaine.... Ses yeux myosotis...

- Fanaa! Je suis la! Où es-tu?

Une note de harpe. Distordue, agressive... Une silhouette sans identité qui s'approchait de la poupée... Mais pourquoi portait-il un foulard rouge? La danseuse se détourna de la fontaine...

- Non! Non! je suis la!

*****
Un nouveau chant d'oiseau sorti du géant qui semblait s'agiter. Il n'était toujours pas dans une attitude agressive, mais semblait perdu et paniqué, ondulant d'un "pied" à l'autre si tant est qu'on pu considérer que la masse liquide avait des pieds.

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Le monstre commença à tanguer, ce qui ne rassura pas le pauvre Resh. Le monstre était encore plus grand que lui et si il finissait par lui tomber sur le coin du nez, il pourrait le noyer, et Resh ne savait pas nager.

Biche s’était un peu trop avancer au goût de l’Ilymis, il se remit entre le monstre et elle, la protégeant et attirant ainsi son attention, puis il lui montra la sortie. Ce n’était pas un endroit pour une faible femme. Il put ensuite reporter tous son intérêt au monstre. Du coin de l’œil il interrogea l’homme qui disait beaucoup mais ne faisait pas grand-chose.

Il se désigna, signa « Protège » puis désigna Shadow, signa « Parler » et finalement designa la créature.
Spoiler:
Enfin il recula de deux pas, emmenant Biche avec lui et laissant Shadow en première ligne face au géant aqueux

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Le shalos passa quelques secondes à déchiffrer les signes que le géant lui avait adressé, avant de s'apercevoir qu'il était maintenant seule face à l’élémentaire

* Euh... Et il veut que je fasse quoi ... ??!! *

Shadow soupira. Que pouvait-il bien faire ? Plus il observait le monstre d'eau plus il se posait des questions et plus son regard se portait sur la barre de fer qu'il tenait.
Il n'avait récupéré son corps que depuis quelques heures et voilà qu'il le mettait déjà en danger... Il se secoua la tête pour chasser ses idées noires et décida de prendre son courage à deux mains. Il avança doucement vers la créature

- Tout doux ! Je ne sais pas si tu es vraiment la médiovienne mais... Je crois qu'il n'y a qu'un façon de le savoir...

Il tendit la main dans l’élémentaire, un frisson le parcouru quand sa peau entra en contact avec l'eau, qui se mit à lui engloutir la main puis son bras et poursuivit doucement sa progression, tandis que Shadow arrivait à attraper la barre de fer et commença doucement à la ramener vers lui...

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Le violon se fit de nouveau entendre... un air a la fois inquiet et apaisant. Adwel cligna des yeux et se retrouva cette fois dans ce "non lieu" sans horizon. Un frémissement dans l'eau autour d'elle. Une ombre se dirigeait vers son bras. Soudain, elle senti une pression sur le tisonnier. Cette pression devint rapidement une traction.

- Hey! Mais que....

Adwel bougea la barre de fer légèrement pour faire savoir que quelqu'un était a l'autre bout. Est-ce la sortie de ce monde? Mais où se retrouverait-elle?

***

A l’extérieur, le petit mouvement de tisonnier représentait une secousse que l'on donnerait a un prunier. Alors que l'eau remontait doucement vers le coude de Shadow.

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Resh observait attentivement ce qu’il se passait, alors que l’homme se disait ami avec le monstre, il avait plongé les mains a l’intérieur de celui-ci et agripper maintenant l’ancien arme de Resh. Il fallait être fou, ou franchement motiver pour commettre un tel acte. Le bout de métal avait peut être une valeur sentimentale pour Gentille et il voulait le lui récupérer. Si il l’avait su l’Ilymis ne l’aurait jamais emprunté.

Inquiet, et peu sûr des action du mari de son hotesse, Resh se rapprocha, et, alors qu’il découvrit que le liquide dont était fait le monstre commençait à recouvrir le bras du jeune homme, le tisonnier fut secoué de violentes secousses.

Prêt, Resh intervint. Le géant de deux mètre ancra ses pieds dans le sol. De derrière, il enlaça l’homme. Le bûcheron est peut être sourd, muet, illettré, niais, simple, et sans expérience, mais quand il s’agit de montrer les muscles, il peut faire preuve d’une force surhumaine. Ainsi, il tira violemment sur l’homme au bras prisonnier de la chose.

Réputation : 1268 Age : 41 Localisation : Mazamet

Shadow regardait l'eau monter le long de son bras, puis une secousse au niveau du tisonnier...

* Aurais-je vu juste ?... *

Il fut surprit et faillit lâcher prise quand le géant le pris à bras le corps et le tira. Le shalos finit par mettre le second bras dans l'eau pour s'accrocher un peu plus à la barre de fer, l'eau engloutit ses bras et continua tranquillement à envelopper sa peau.

* Je sens que je vais finir par prendre une grande inspiration si ça continue !! **

- Adweliwen !! Hé si t'es là fait quelque chose !! Parce que ça va finir par des noyés !! Et j'aimerais éviter d'en faire partie... s'exclama-t-il tout en s’efforçant de garder son équilibre, les deux mains sur le métal et de trouver son souffle.

Réputation : 391 Age : 31 Localisation : La Rochelle

Tout d'abord forcée à reculer, Ayana sentit très vite que quelque chose de très étrange se passait. L'homme nommé Shadow avait été laissé en ligne de front par le géant.
Il avait bien essayé de reprendre la situation en main en se saisissant de la seule chose palpable dans cette chose aqueuse, mais l'eau semblait se mouvoir par une volonté toute aussi propre que le monstre qui en était constituée. A présent le liquide reprenait le dessus, s'emparant non seulement de la barre métallique mais des bras de Shadow, à qui Resh prêtait maintenant main-forte.
Seulement, elle craignait que ça n'allait pas suffir. La jeune Dédrane ne connaissait pas celle que l'on appellait Adweliwen, et pourtant son instinct, celui qui lui avait soufflé d'aller prêter assistance au groupe d'aventuriers la veille, lui soufflait encore une fois de désobéir aux règles.

Laissant son coutelas à terre, pieds nus et les cheveux retombant en boucles indisciplinés sur son visage déterminé, Ayana se rua sur les deux hommes et tira elle aussi l'homme par la manche de toutes ses forces.
Avec des gestes qu'elle pressentait inutile, elle tentait de faire battre en retraite l'eau enveloppant les membres de leur hôte en la repoussant d'une main.

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Resh s’étonna de la grande résistance du liquide. Il fallait que l’homme lâche cet objet, quoi qu’il représente pour lui, sinon tous les deux finiront par être engloutis. Resh regretta de ne jamais avoir appris à nager. Quand il le vit plonger la deuxième main dans l’eau pour saisir le tisonnier, Resh fut désespéré par ce fou, mais pas un instant il ne considéra l’idée de le lâcher. D’un bras il raffermit sa prise, afin de pouvoir libérer l’autre. Il se retourna parcourut la pièce des yeux a la recherche de quelque chose auquel s’accrocher. Il leva la tête et vit une grosse poutre traversant le plafond de la pièce, à quelques distances de là. Tout en continuant de retenir l’homme de la noyade, il tendit son bras libre, toucha le bois sans réussir a s’accrocher. Trop court, mais de peu.

Implorant l’homme qui déplace de soleil dans le ciel de lui donner un peu de son infini énergie, il replaça son bras autour du fou, s’encra d’avantage dans le sol, et tenta de gagner quelques centimètres.

Soudain Resh vit rouge, Biche s’était approché du monstre qui les engloutissait, et s’était mise à jouer avec cette eau malsaine. L’inconsciente risquait sans s’en rendre compte le même sort que les deux hommes. S’en était trop. Puisant ses force dans la rage qu’il éprouvait face au monstre et dans la colère de voir une faible femme aller au devant du danger, la bûcheron vis ses forces se décupler. Dans un râle qu’il n’entendit guère, il réussit à éloigner quelque peu le Fou de sa fin tragique.