Manoir Labedeli

- Ne t'ai je pas déjà demander de te taire toi ? Et qui a enlever le baillon de l'autre ?

Dide devait montrer l'illusion qu'il n'allait pas contre les ordres de son frères, il devait également parler aux deux autres sans les gardes. Il fallait les faire sortit.

- Dehors ! J'ai besoin d'être seul avec eux pour continuer

Mes les gardes ne bougèrent pas, il venait de trouver les limites de son autorité. Décidément ces limites ne semblait pas lui laisser une grande marge de manœuvre. Il prit son violon, posa son archet dessus, et reproduit un son très voisin du crissement de la craie sur le tableau. Il amplifia les effet avec de l'Elixia. Lui seul ne ressentit rien, pour les autres leur dents vibrèrent douloureusement.

-Toujours envie d'assister à la scène ?

Ils s'enfuirent en desordres hors de la pièces, avant qu'il ne sorte Dide ajouta.

-Frapper quand on apportera ce que j'ai commandé !

Puis il recommença a jouer des son désagréable, sans y mettre de l'Elixia.

-Calmez vous. Il faut que l'on parle. Je suis un amis de Soghann, et Michael, et Syld, et le fils Adennon ...

Il ne connaissait pas d'autres nom, ou ne s'en souvenait pas

-Il faut qu'on parle. Pouvez vous hurlez de douleur s'il vous plais ? Pour que les autres pensent que je vous torture !

La médiovienne regarda son compatriote avec étonnement... Puis elle poussa un hurlement très convainquant

- AAAAAAAAAAAh , ne me dites pas qu'en plus de Syld, ARRETEZ CAAAA, l'autre est la aussi! PAR PITIEEEE...bref... On sort comment de la? AAAAAAAAAAAh! Hum.... parce que c'est pas comme ça qu'on va pouvoir aider l'autre Shalos....

La voleuse était plus que convaincante... Elle avait aussi étonnement confiance en ce musicien tortionnaire. Plus qu'à son frère. Peut-être qu'au delà de son inimitié envers les Shalos, elle les pensait assez intelligent pour ne pas s'allier a n'importe qui... Cette dernière réplique lui fit grincer des dents... L'autre grand échalas ne lui avait montré que du mépris...

- Mon fr ... Mon frère ...

Dide avait encore du mal a se rendre compte de ce que son frère avait fait.

- Mon frère, je m'en charge. Ecoutez je vais vous laisser un papier et un crayon, vous noterez tous les détais de l'affaire, tous ce que vous nous avez dit et tous les détails dont vous vous souvenez sur les étranges passants. Et je le montrerai a mon père.

Le violoniste frissonna.

-Je plaiderai votre cause.

Il repoussa cette pensée dans le fond de ca tête, il aurait bien le temps pour penser a cela plus tard.

-Il faut que je vous informe que Syld va être pendu demain matin, a l'aube... Vos amis n'ont rien pu faire. Si mon père viens plus tot j'essayerai de le convaincre de vous laisser aller y assister mais je ne vous promet rien.

Qu'avait il d'autre a dire ... Rien. Il fallait juste les prevenir qu'ils n'étaient pas seul.

-Avez vous besoin de quelque chose ? Une lettre a remettre a remettre a vos amis, peut être ?

Adweliwen se figea

- Pen...du?

Elle avait beau ne pas aimer ce gus la, elle ne voulait pas pour autant le voir au bout d'une corde.

- Et nous sommes bloqués ici... Mais qu'est ce qu'il s'est donc passé?

Elle prit le parchemin et le nécessaire d'écriture pour mettre sur le vélin tout ce qu'elle avait dit auparavant dans les mêmes détails.

- Je suis désolée, c'est tout ce que j'ai vu... cela ne vous aide dans aucune de vos affaires.

Adwel réfléchi alors a la proposition du musicien... Finalement, elle ajouta quelques notes sur un autre papier qu'elle donna a Dide. Dessus, on pouvait y lire le nom du père du médiovien.

- Donnez juste ceci a votre père... s'il n'est pas convaincu par votre plaidoirie.

Soghann remercia le médecin.

- Merci pour votre aide. Je prierai pour vous.

Quelques minutes plus tard, il avait bu sa tisane et s'était couché, reposant son corps tandis que son esprit vagabondait. La mort de Suld... Était inconcevable. Cela faisait plusieurs années que les deux assassins faisaient équipe, une équipe efficace, redoutée et réputée. Ils étaient, sur les plans professionnels et personnels, en osmose... Malgré leurs différences de caractère. Ils se complétaient, s'équilibraient.

Dide fit son entrée, et l'immobilisa de quelques notes chargées d'Elixia. Tant mieux, il n'avait pas envie de bouger. Son corps se remettait déjà du poison, aidé par les herbes qui commençaient déjà à faire effet. Il ne put répondre aux nouvelles, mais il n'en pensait pas moins.

**Quel défaitiste ! Contente toi de me rendre mes armes et de m'amener sur les lieux demain, je me fais fort de le faire sortir de ce pétrin. Nous nous sommes trouvés dans pire situations déjà... **

Le Médiovien sorti, et l'assassin tomba presque aussitôt dans le sommeil. Ce n'était pas un gros dormeur, mais son corps avait besoin d'un peu de repos... Et à ce rythme là, il serait de taille à affronter un autre géant, pour le petit déjeuner !

Le violoniste fut alors interrompu par l’arrivé des bandages qu’il avait demandé. Il s’occupa comme il pouvait du pied de Gavriel sous les regards de la Médiovienne et des gardes. Puis, il prit discrètement le papier qu’avait préparé sa compatriote, et sortit en clamant.

-Dites à mon frère de les laisser tranquille jusqu'à l’arrivée du duc. La nuit leur portera conseil. Ramenez-le dans sa chambre.

Ainsi il passa la nuit dans sa chambre, à finir sa mélodie, et à stresser pour ce qui arrivera quand son père arrivera. Que de chose à lui dire ! Que de détails à lui cacher ! Il s’occupa en écrivant le discours qu’il devrait lui faire. Puis pour la première fois depuis longtemps il s’assoupi dans un lit digne de ce nom.

Il ne pu dormir longtemps, en effet, il avait demandé à être réveillé très tôt. Ainsi Lussy débarqua dans sa chambre avec son plateau de petit déjeuner. Œufs, bacon, crêpes, café, jus de fruits, ils avaient vu cela en grand. Mais ce qui préoccupa le médiovien était la tête que faisait la femme de chambre, elle semblait préoccupait et d’avoir veillé toute la nuit. En même temps lui-même ne devait pas avoir une tête bien différente. Elle vint poser le plateau sur la table de nuit du médiovien, et hésita avant de partir.

-Monsieur … Puis je vous parler un instant ?

Dide hocha simplement la tête.

-Je sais pour ce qui est arrivé hier, avec les prisonniers, comment cet homme c’est bléssé … N’allez pas croire que les gardes m’ont parlé. Ils sont très discrets, même avec nous… Et ne vous inquitez pas, mo même je ne dirai rien… Mais … euh …

Elle sembla attendre de voir comment réagissait Dide a cette nouvelle. Il ne dit rien et hocha encore la tête.

-Je sais aussi que vous n’avez pas dit toute la vérité sur nos invités … Je vous ai entendu parler, l’endormir, … et je l’ai dit a personne. Je suis désolé.

Elle semblait s’emmêler dans ses explications, ses excuses, une nouvelle fois Dide lu fit signe de continuer.

-Et je sais également que vous êtes passé par le magasin pour donner des affaire a laver. Et que ces affaires ont failli tuer l’une des laveuses, … ma mère, mais c’est pas votre faute
-Si, j’en suis désolé. Comment va-t-elle ?
- Je lui ai donné le même remède qu’a votre ami. Elle a l’air d’aller pas trop mal.

Le violoniste ne comprenait pas où elle voulait en venir. Et attendit qu’elle y vienne

-Votre frère y est allé trop fort hier, mais je pense que vous n’êtes pas franchement d’accord avec ses gestes.

Dide resta impassible.

-S’il vous plaît, aidez le. Il ne se rend pas compte que ce malheureux geste d’hier aura d’énormes conséquences. Il a condamné ces gens. Maintenant, ils doivent mourir.

Le violoniste n’aimait pas cette conversation. Il se faisait l‘effet de comploter contre son frangin. D’accord il n’avait pas été franc avec sa famille. Oui il avait contrecarré les actions qu’il ne validait pas. Mais il ne voulait pas aller dans le sens de cette demoiselle, et en finir totalement avec la confiance qu’il avait de son frère. Ainsi il coupa court à cette discussion.

-Lussy, il faudrait que vous donniez à manger à notre prêtre et à son invité.

Dide se lava, s’habilla, prépara son violon et ses partition pour l’exécution pendant que Lussy allait distribuer un petit déj complet au faux prêtre et au Fédorien et une bouillie épaisse aux invités forcés.

Adwel se retrouva de nouveau seule dans la petite chambre. Elle soupira, posa a terre les draps ensanglantés puis se coucha sur le matelas en attendant le lendemain avec une certaine appréhension.


[hrp]c'est court, c'est nul... mais que faire d'autre[/hrp]

[edit] Bah oui, un matelot... c'est bien non? -_-

[hrp] il en a de la chance le matelot xD Adwel [/hrp]


- Cet abruti et ses bandages ! Mais mes souliers je les attends toujours ! Maison de fêlés !

Gavriel tournait comme un animal sauvage en cage. Chaque fois qu'il passait devant la porte il tambourinait et beuglait :

- Ouvre moi bon sang ! J'ai rien à voir dans vos histoires, merde ! Vous n'avez pas le droit de me retenir sans preuves !

C'était l'aube maintenant. Le moment de l'exécution de Syld. Fanaa ne tiendrait jamais le coup c'était sûr. Il fallait qu'il soir près d'elle. Il devait être à ses côtés s'il ne voulait pas la perdre.

Il frappa de plus belle contre la porte.

- Mais merde y urgence !!! Des innocents vont être sacrifiés, bougez vous le fion bande de dégénérés !!!

-Qui êtes vous ?

Un quinquagénaire aux cheveux bleus entra. Karan, avait fait mauvais voyage, la tempête en pleine mer n’avait vraiment pas arrangé son état. Alors quand il entra enfin chez lui après avoir entendus toutes sorte de rumeur sur ce qu’il s’y passait il fut mécontent de voir qu’un inconnu, un prêtre manifestement, déambulait dans sa demeure. Qu'est ce que ses enfant avaient bien pu faire pour alerter tous le monde jusqu'au clergé.

Dide avait été jusqu'à la chambre de Soghann, mais elle était vide. Pris de panique, il déboula en haut de l’escalier dominant le hall en courant, au moment ou Karan rentrait.

-Père !?!

La surprise le brula. Soghann et Karan se faisait face. Et le vieux avait le regard furieux. Quand il tourna la tête vers son fils, ce ne fut plus une simple fureur. Et le jeune médiovien fut paralysé.

Dide se concentra pour bien rester coupé de ses perceptions. Il était terrorisé d’entendre de nouveau ces torrents de déception. Ce glas caractéristique montrant qu’il avait baissé définitivement dans l’estime de son paternel.

Pendant un moment ils se regardèrent. Fixement, le père semblant devenir de plus en plus rouge alors que son fils perdait en couleur.

Perth débarqua a cet instant pour couper ce moment de gène

-Qui est ce ?
-C’est juste un ami de Dide. Prêtre.

Le regard du père transperça une nouvelle fois le violoniste. Tant de haine dans de simples yeux, c’était terrifiant.

Puis sans dire mots il monta et se dirigea en direction de son bureau. Il invita ses fils à entrer, et fit signe à quatre gardes de rester avec le Shalos à la porte.

Il attendit un petit moment, une bonne demi heure, puis des cris traversèrent la porte, montant en intensité. A un moment on entendit le bruit caractéristique d’une claque. Puis la porte s’ouvrit.

-Allez dans vos chambres. Je ferai ce qui doit être fait, et vous l’accepterez. Nous attendons de vous que vous soyez un gérant et un militaire, et ni l’un ni l’autre n’avez encore montré que vous avez les épaules de vos destins. Allez méditez, vous ne sortirez que quand vous me respecterai.

Dide sortit. Son état s’était transphormé. Il était rouge de fureur alors que son frère était blanc avec une seule trace de main sur sa joue. Le violoniste attrapa le bras de Soghann fila droit devant lui marchant le plus rapidement possible obligeant les deux gardes qui le suivaient a accelerer le pas.

Ils croisèrent Lussy. Dide et elle semblèrent échanger un long discours silencieux. Les yeux dans les yeux, puis le médiovien continua.

Il entra finalement dans sa chambre avec le Shalos et claqua la porte derrière lui. Les gardes s’arrêtèrent a l’entrée, encadrant l’ouverture. Puis Dide se tourna vers Soghann

-Il faut qu’on libère un homme et une femme, que l’on passe chercher Michael, puis que l’on s’échappe de cette prison. Maintenant ! Tu as une idée ?

Dide rassembla ses affaires, prêt à soutenir Soghann, dans un plan peu subtil mais efficace. Il mis son étuis de violon vide dans son dos, par-dessus, il pris un sac, y mis des vêtements de rechange, le peu de partition qu’il avait dans cette chambre, dans un deuxième sac déjà prêt, il y avait le nécessaire pour un petit campement militaire : couverture, petite tente, et nécessaire de cuisine, qu’il porta a sur le ventre et enfin il mis une bourse contenant quelques économies de secours -assez pour s’offrir une petite demeure, et quelques terres cultivables- a sa ceinture.

Il croisa le regard de Soghann qui semblait s’amuser de voir le spectacle ridicule qu’offrait le violoniste.

Dide mis son violon sur l’épaule et joua la note qu’il avait jouer sur les garde, celle blessant les dents, avec une faible dose d’Elixia, juste pour faire fuir ce sourire de la bouche du Shalos.

-Désolé, petit échauffement.

Puis ils se tournèrent vers la porte. Le plan d’attaque était simple, Dide joua « Entre Rock et Berceuse » une mélodie tout aussi belle jouée rapidement que lentement. Avec un peu d’aide de l’Elixia, Dide avait appris a faire changer la perception que différents auditeurs peuvent avoir de cette musiques. Ainsi quand il l’a débuta Soghann entendit une berceuse et les gardes de l’autre coté de la porte un rock d’un rythme deux fois supérieurs. Cette différence à l’oreille se propagea à l’ensemble du corps, et quand il ouvrit la porte, Soghann bougeait et se déplaçait deux fois plus vite que les gardes. Ces derniers n’eurent pas le temps de se rendre compte de quoi que ce soit qu’ils perdirent connaissance sous les coups bien placé du Shalos.

Délivré de la chambre, ils partirent en direction de la chambre de Adwel. Dide n’arrêta pourtant pas de jouer.

-Dépêche … cette mélodie a un méchant contrecoup, je ne peux m’arreter et je ne peux pas la jouer trop de fois de suite.

Ils arrivèrent dans le couloir ou les deux autres étaient prisonniers deux fois plus vite que permis. Dide se concentra a diriger correctement les deux flux d’Elixia et Soghann fonça et neutralisa de façon non létale les quatre gardes ainsi ralentit, puis ouvrir les deux portes.

-Mademoiselle ! Vous êtes en dangers ! Mon père a appris dans votre missive que votre père a « les oreilles de la reine » selon ses propres mots. Ainsi, il ne peut vous laisser libre d’aller vous plaindre du comportement de son fils. Dépêchez vous de venir aider votre ami à sortir d’ici.

La demoiselle et Soghann aidèrent donc Gavriel à se lever. Dide sentit d’autres personnes approchantes, et pressa donc le pas. Le labyrinthe qu’était le manoir leur parut interminable, mais Dide le connaissait bien. Il finissait la troisième reprise de sa melodie, quand, approchant de la sortie, il ressentit une présence face a lui, et des gardes qui les poursuivaient. Au moment où il allait guider l’Elixia pour ralentir la personne sur leur chemin il se rendit compte que c’était Lussy. Il échangea les flux pour l’intégrer dans leur espace temporelle. Et s’approcha. Elle s’avança vers eux.

-Je vous ai fait appeler des chevaux, yen cinq, un par personne, a quelques rues d’ici. Mais … où est le roux ?

Dide faillit sauter une note, tous ressentirent cet hésitation par un étrange gargouillis dans leur estomac. Lussy demanda d’ailleurs

-C’était quoi ça ?
-Rien … Mais nous n’avons pas le temps de repasser le chercher. S porte ne dois pas être garder, fait le sortir quand tu pourra Lussy. Merci pour tout.
-Pourquoi jouez vous cette mélodie ?

Dide lui répondit en cessant de l’inclure dans l’effet de la mélodie. La pauvre fille n’avait même pas supporté une mélodie entière mais elle subit déjà un contrecoup, elle perdit l’équilibre et tomba sur le sol. La bande était déjà repartie.

Le Hall était bien gardé, mais grâce a la mélodie, Soghann n’eut pas de mal à libérer le passage, Adwel aidant seule Gavriel à avancer.

Dehors, il coururent dans la direction indiqué par la serveuse . Comme promis il y avait les cinq chevaux sellés, préparé. Il ne restait plus aux cinq fuyards qu’a les monter. Pour la quatrième fois Dide joua la fin de sa musique.

-Appuyez vous au mur, ca risque d’être violent.

Il enleva son archet du violon, et le son mourut.

Un terrible mal de crane submergea Dide, il lui semblait que sa tête allait exploser. Il s’était appuyé contre le mur, mais malgré tout il ne réussit pas à rester debout, et il s’écroula sur ses genoux. Le contenu de son estomac ne resta pas sagement au fond de son ventre, et ressortit en torrent.

Ses muscles mirent un moment à se remettre, mais finalement, il se mit debout. Il avait toujours une grosse migraine, l’estomac barbouillé, les muscles tremblant, et voyant doubles il s’adressa a ses camarades

-J’espère que vous vous en remettez. J’ai déjà été a cinq reprise, suite a un pari, mais je n’ai pas pu quitter l’infirmerie pendant une journée…

Soghann prit le contrecoup de plein fouet, mais ne mit que quelques instants à s'en remettre. Il grimpa sur un cheval, et prit la direction des opérations. L'aube était déjà là : dans moins d'une heure, Syld perdrait la vie.

- Bien ! Je ne sais pas quels sont vos plans, mais j'ai un ami à sauver de la corde. Nul besoin de mettre d'autres personnes en danger que moi-même, mais vous êtes les bienvenus si vous pouvez apporter une aide quelconque. Même garder les chevaux.

Sans plus de cérémonie, l'assassin empoigna les rennes de sa monture et de celle (inoccupée) qui était à côté de lui, et parti vers la place centrale aussi vite que le lui permettait la circulation.