Projet Adreis Forum de discussion autour de ce futur RPG en PHP. |
Bonjour et bienvenue sur Adreis.
Pour plus de commodités, n'hésitez pas à vous inscrire dans les groupes qui vous correspondent.
N'hésitez pas faire des demandes aux administrateurs si vous avez des questions ou suggestions.
Passez un bon séjour ! Vous voulez communiquer entre vous ?
Plutôt que d'utiliser les moyens du bord, optez pour notre Voxli : https://www.voxli.com/Adreis
Que ce soit oral ou écrit, vous pourrez de cette manière rencontrer tout le monde plus facilement. |
|
| Chez l'Artiste | |
| | Auteur | Message |
---|
Lingwiloke
Réputation : 110 Age : 38
| Sujet: Chez l'Artiste Jeu 30 Oct 2008 - 1:09 | |
| (arrivé de là) Le noir... Il s'éveilla dans le noir complet. Son premier réflexe fut de crier. Le second, de se débattre. Ce qui lui permit de constater qu'il était à la fois bâillonné et lié sur une chaise. Il lui fallut quelques instants avant d'assimiler l'information et de cesser ses vains efforts pour se libérer. La panique passée, il réfléchit. Il ne lui semblait pas avoir fait quoi que ce soit qui pût justifier un tel traitement. Mais s'il était là, c'est que quelqu'un pensait que tel était le cas. Il sourit. Liwan avait bien travaillé. Il ne restait plus au ménestrel qu'à remplir sa part du travail en découvrant qui l'avait amené, et où. Du gâteau vraiment... Il n'avait plus qu'à attendre.
Quelques minutes passèrent, ou quelques heures. Comment savoir sans le moindre repère sensoriel? Un rectangle de pâle lumière se découpa en face de Ling, puis on entra dans la pièce. Son bâillon lui fut retiré. Et une voix s'éleva. Une voix mielleuse, douce à l'oreille, mais emplie de violence retenue. Une voix véritablement effrayante.- Alors Monsieur le voleur, vous n'êtes pas très doué pour ce métier hein? Vous savez, pour dérober le bien d'autrui, surtout lorsqu'il s'agit d'une chose aussi... importante que ce que vous avez subtilisé, il n'y a pas que la technique qui compte. Non, il faut aussi savoir se faire discret. Me comprenez-vous? - Je comprends la teneur de votre propos, mais j'ignore tout à fait de quoi vous voulez parler. Si vous aviez la bonté de bien vouloir m'expliquer, je suis sûr que nous pourrions bien nous entendre. Oh, et si nous nous présentions l'un à l'autre aussi, ce serait un premier pas pour peut-être devenir des amis, puis aller discuter cordialement dans un cadre plus agréable. Tenez, pourquoi... Une gifle magistrale coupa le ménestrel dans sa tirade. Il sentit une de ses dent se déchausser, tandis que le goût cuivré du sang lui emplissait la bouche. La partie était mal engagée.- N'essayez même pas de jouer au plus malin avec moi. Je sais ce que vous avez fait. Je veux l'objet et vous allez me dire où il se trouve. Parlez maintenant, de votre plein gré, et vous ne souffrirez pas trop longtemps avant de mourir. Refusez, et je vous garantis que vous allez comprendre le véritable sens du mot douleur. Un poing fusa dans l'estomac de Ling, qui se serait plié en deux s'il n'avait été si solidement attaché.- Je me sens plein de bonté aujourd'hui. Je vais donc vous laisser un peu de temps pour réfléchir. Lorsque je reviendrai, tenez vous prêt à me dire tout ce que je désire entendre, sinon... L'homme acheva sa menace en décochant au Médiovien un vicieux coup de pied au tibia, puis sortit de la pièce, laissant sa victime dans les ténèbres. | |
| | | Lingwiloke
Réputation : 110 Age : 38
| Sujet: Re: Chez l'Artiste Sam 1 Nov 2008 - 3:42 | |
| Pour réfléchir il avait réfléchi. Il devait dépasser sa peur. Car si on désirait absolument les informations qu'il était censé détenir, alors on ne le tuerait pas. Lorsque la porte s'ouvrit, il était prêt. Il encaissa sans broncher le premier coup, puis le second, puis la pluie de horions qui suivit. Quand l'inconnu qui s'activait sur lui en poussant des grognements, de rage ou de plaisir, s'arrêta pour le questionner, le ménestrel fit ce que l'on attendait d'un dur décidé à ne pas céder. Il lui cracha au visage. Même dans l'obscurité, on pouvait sentir le sourire de l'homme.- Tu as du cran mon mignon. Je sens que l'on va bien s'amuser tous les deux. Un rayon de lumière joua un instant sur la lame que le tortionnaire portait dans sa main gauche. Au début, Ling ne ressentit presque rien. Cela aurait aussi bien pu être un simple courant d'air, ou la douceur d'un baiser. Puis une chaleur se répandit sur sa joue, se muant en douleur juste au moment ou il se rendait compte que son propre sang lui gouttait sur l'épaule. Il se mordit la lèvre jusqu'à percer la peau pour s'empêcher de crier.
Souffrir, sans rien dire. Pour parvenir à ses fins, il devait absolument tenir jusqu'à ce que son tortionnaire décide de passer aux dégâts irréversibles. Ses vêtements furent déchirés et son corps balafré. Certains de ses os furent brisés. Les brûlures de son dos ne s'effaceraient sans doute jamais. Il avait perdu toute notion du temps, ainsi que de la quantité de sang perdu. Il avait sans doute hurlé à plusieurs reprises, mais sa mémoire occultait volontairement la plupart de ses souvenirs immédiats. À part peut-être celle d'un coeur brisé, aucune douleur ne pouvait égaler celle qu'il avait subie. Mais il se taisait. Ce fut en haletant que la brute reprit la parole.- D'accord, je dois admettre que je ne me suis pas fait autant plaisir depuis longtemps. Mais je suis du genre qui se lasse. Tu connais désormais la douleur. Maintenant je vais passer aux choses sérieuses. Dans quelques instants, tu vas sentir, si tu en es encore capable, quelque chose de froid à la base de ton doigt. Il s'agit d'une tenaille, avec laquelle je vais le broyer. Puis je couperai ce qu'il en restera et le balancerai dans un feu. Même si tu parvenais à te sortir d'ici vivant, aucun guérisseur ne pourrait soigner une telle blessure. Je continuerai ainsi, extrémité après extrémité, jusqu'à ce que tu parles. Tu ne peux pas gagner, alors cause. Tu en as assez fait, je ne te prendrai pas pour une mauviette si tu lâches maintenant. La voix du ménestrel était un peu plus forte qu'il ne s'y attendait lorsqu'il prit la parole. Lui aussi haletait.- Si vous faites cela, je me tairai, je mourrai, et sans moi vous ne trouverez jamais ce que vous cherchez. Je suis le seul à savoir où elle se trouve. - Enfin nous avançons. Tu admets donc avoir volé la Harpe. Maintenant, je suppose que tu vas vouloir négocier ta vie? - Ah, je constate que vous êtes sadique, mais pas complètement idiot. Pour vous être utile, je dois être en vie. Je ne tiens pas à finir mutilé. Je vais parler. Mais ce sera sous mes propres conditions. - Décidément, tu es un type sacrément intéressant. Un raclement. L'Homme avait tiré une chaise et s'était installé en face de sa victime.- Causons donc. ... To be continued | |
| | | Lingwiloke
Réputation : 110 Age : 38
| Sujet: Re: Chez l'Artiste Lun 3 Nov 2008 - 3:54 | |
| On avait apporté des torches dans la pièce, puis un clerc avait sommairement soigné le ménestrel, qui avait ensuite pu s'alimenter. Il voyait désormais distinctement son tortionnaire. Un homme jeune, élégamment vêtu de soie pourpre et noire. Il n'avait assurément pas l'allure d'une brute. Au contraire, son corps frêle semblait fragile au point de rompre au moindre choc. Mais Ling savait qu'il n'en était rien. De la même façon, le visage angélique de l'homme dissimulait presque à l'observateur non-averti la folie qui dansait dans ses yeux verts.
- Allez mon cher, négocions. Nous allons jouer au jeu des questions et des réponses, du pourquoi et du comment, des requêtes et des récompenses... C'est moi qui commence. Comment t'y es-tu pris?
- Facile. Tout humain, aussi dévoué soit-il envers la tâche qu'il s'est assigné, reste vulnérable à l'amour. J'ai séduit une des gardiennes.
- Ma foi, connaître la vérité gâche mon plaisir finalement. Je m'étais imaginé quelque chose de beaucoup plus élaboré. Et voilà qui explique pourquoi ton identité c'est si vite répandue... La belle déçue t'a vendu.
- Sans doute. Bon, à mon tour. Où suis-je?
- À Shalanos mon ami. Chez moi. Qui t'avait engagé?
- Personne, j'ai commis ce vol pour ma satisfaction personnelle. Qui êtes-vous?
- Un simple employé. On m'a demandé de te capturer et de te faire parler. Ma guilde est rémunérée pour mon travail, je suis payé par elle. Quant au client, car je suppose que c'est lui qui t'intéresse... Seul son contact dans la Guilde sait de qui il s'agit. Et encore, il existe des procédures pour ceux qui veulent conserver l'anonymat complet. Tu constateras que je n'ai aucune raison de te mentir, et rien contre toi personnellement. Je ne suis qu'un professionnel qui aime son activité. On m'appelle généralement l'Artiste. Tu devrais voir le tableau que j'ai réalisé avec ton sang... Magnifique. Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant pris de plaisir à l'ouvrage. Que veux-tu en échange de la Harpe?
Ling devait bien en convenir, si l'homme disait la vérité, et il avait toutes les raisons de le croire, ce n'était pas ainsi qu'il apprendrait grand chose. Et il n'avait aucun moyen de soutirer les informations qu'il désirait à cette "guilde". L'impasse.
- Ma vie, voici ce que je désire conserver. Libérez-moi simplement et je vous ramènerai l'instrument.
- Tu me prends pour un idiot. Tu auras vite fait de te carapater. Non, non, on envoie quelques hommes avec toi, et tu les mènes à l'objet.
- Là c'est moi que l'on prend pour un imbécile. Dès que je les aurai conduits à destination, il me passeront au fil de la lame, ou pire.
- Hum, ça ne finira jamais... Oh, tu peux me tutoyer sais-tu. Après l'intimité que nous avons partagée... - Son regard se fit rêveur durant quelques instants - Mais bast, je ne vois pas comment l'on pourrait faire pour garantir le respect des intérêts de chacun!
- J'ai peut-être une idée. Je dispose du moyen de contacter certaines personnes de confiance. Laissez... Laisse-moi communiquer avec elles, nous organiserons ainsi à distance un système d'échange acceptable.
- Je croyais que tu avais agi seul?
- C'est le cas. Ce qui ne m'interdit pas de connaître du monde.
- Moui... essayons cela. Peut-être ces "amis" seront-ils plus inspirés que nous. Comment exactement comptes-tu les "contacter"?
- Cela me regarde je pense. Sache juste que je dois sortir d'ici.
- Oh, comme tu voudras. Sache juste que je viendrai avec toi, dès que tu seras prêt.
Le Médiovien s'apprêtait à émettre une objection, mais il se ravisa. Après tout, jamais il n'aurait de meilleure occasion.
- Et bien, si tu as quelques vêtements en bon état, bleus de préférence...
Ling fut détaché et l'Artiste, passé du statut de bourreau à celui d'hôte, lui fit visiter sa demeure, puis sa garde robe. Une brève scéance d'essayage plus tard, le ménestrel était présentable.
- Accroche-toi bien cher ami, car tu t'apprêtes à voir ce que peu d'étrangers a vu. Derrière cette porte se trouve la mystérieuse cité de Shalanos... Ne parle à personne et ne t'éloigne pas de moi surtout. Où désires-tu aller?
- Dans une auberge, fréquentée de préférence.
- Tes désirs sont des ordres. Allons-y!
Ling n'en revenait pas. S'il l'avait rencontré dans d'autres circonstances, dans l'ignorance de son activité, il aurait presque pu apprécier l'homme qui le conduisait désormais à travers les rues de la ville, jouant les guides et discourant sans cesse, accompagnant ses mots d'une gestuelle passionnée. Découvrant les "merveilles" de Shalanos, le ménestrel suivit l'exubérant personnage en réfléchissant intensément... | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Chez l'Artiste | |
| |
| | | | Chez l'Artiste | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|