Adweliwen
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| Sujet: Re: Route de Medievir Jeu 1 Mai 2008 - 12:08 | |
| Pourtant sure de son jet, Adwel fut surprise par la trajectoire. Au cri du troubadour, elle jura.
Par toutes les eaux du ciel! C'est pas possible ça! Si en plus le sort est contre moi!
Elle s'approcha des restes de la fleur et du malheureux artiste. Dans sa besace étonnamment sèche, elle sorti un flacon qu'elle utilisait habituellement sur ses victimes ou leurs gardes. Elle le fit sentir au troubadour qui s'évanouit de suite.
Oula... je crois que je lui ai mis la dose... il ne va pas se réveiller avant plusieurs jours...
La voleuse arracha le bas du pantalon du barde et lui fi un bandage de fortune.
Bon... nous sommes loin de Medievir.. et plus proche de la Taverne... Je trouverais bien un clerc pour le soigner...
Elle entrepris alors de le porter... se trouvant idiote...
Je n'aurais peut-être pas du l'endormir finalement...
La voleuse passa sa main dans ses cheveux bleutés puis effectua une série de gestes rapides. Une aura apparu autour de Ling puis s'éteint. La jeune femme pu alors passer un bras sur sous épaule puis l'autre sur la taille, le corps inerte étrangement léger
Et hop, un sort de légèreté, ça ne marche pas que sur les bourses ou les coffres...
Elle sorti de la forêt et commença sa marche lente vers la taverne.
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Jolie
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| Sujet: Re: Route de Medievir Mar 21 Juin 2011 - 1:32 | |
| Le ciel était rouge. Cela lui semblait étrange, à Jolie, qu'il soit de cette couleur. Un ciel, c'est bleu ou alors légèrement orangé. Parfois, elle avait vu des couchés de soleil rose. Mais rouges ? Jolie fronça les sourcils, avant de baisser les yeux. Une ville s'étendait sous son regard perdu, tout en habitations pointues et en passerelles. Les nuages frôlaient le toit des tours. Un nom vague vogua alors dans son esprit : Levitas. Il lui semblait avoir vu des images de cette ville, bastion des Levitis, quelque part. Mais elle n'y était jamais allée. Haussant les épaules, son attention fut irrésistiblement attirée vers le sol. Un hoquet de surprise la prit... Des personnes se battaient. Il y avait beaucoup de violence. Jolie n'aimait pas la violence ! Il fallait qu'elle empêche ces personnes de se faire du mal. La panique l'envahit, aussi fulgurante que les coups de son mari. Clignant des yeux, elle se tourna. Elle observait cette scène d'une fenêtre. D'une fenêtre d'un palais, même. Et un long couloir s'étendait de chaque côté d'elle. Jolie lâcha le rebord de sa fenêtre, comme une naufragée sa seule aide. Ses pas la guidaient vers ce gouffre noir. Une porte semblait l'attendre. La panique serrait sa gorge, saccadait sa respiration. Elle avait peur maintenant. Elle n'aimait pas le noir. Mais ses pas l'emmenaient, sans qu'elle ne contrôle rien. Sa main se leva, et poussa la poignée de la porte, qui basculait lentement... Une salle très éclairée, en contraste avec le couloir, s'offrit à elle. Jolie avançait toujours, sans pouvoir empêcher ses jambes. Une petite boite se trouvait sur un piédestal au centre de la pièce. Elle accaparait toute son attention. Jolie avança, pas à pas, vers cette boite. Ce petit coffre plutôt. Avec une serrure. Elle n'avait pas la clé. Plus près, toujours plus près. Jolie le sentait : ce coffre était la solution aux batailles. Ce coffre offrirait la paix. La Justice. Il fallait qu'elle sache ce qu'il contenait. Ses pas s'accéléraient, elle y était presque. Sa main était à quelques centimètres. Ses ongles allaient toucher la serrure. Elle tentait d'allonger son bras... Un hoquet de douleur sortit de ses lèvres.
** Jolie se réveilla en sursaut. De la sueur perlait à son front. Désorientée, elle se redressa, battit des bras, se replia dans un coin. Son agitation fit tomber de nombreux cagots de pommes autour d'elle. Son coeur emballé ne lui permit pas tout de suite d'analyser la situation. Son rêve... son rêve... avait été si moche ! Elle n'en faisait jamais des comme cela. D'habitude tout était... tout était... plus doux. Des bruits de pas à l'extérieur la firent dresser l'oreille. Où était-elle ?
- Bon sang de bon soir, ces foutus cagots de pommes sont... Hé, toi !
Jolie leva les yeux vers un gros bonhomme. Il avait d'énormes furoncles sur le visage, des cheveux d'un roux crasseux et des petits yeux porcins. Jolie frissonna... C'est vrai, elle était venue en toute clandestinité entre les cagots de pommes d'une caravane. Un immense sourire candide vint s'afficher sur son visage d'ange. Le gros bonhomme devint d'un rouge pivoine. Jolie comprit alors qu'elle ne devait pas trainer. Les bonhommes comme celui-là, elle en connaissait plusieurs. Ca frappait fort. Sa vivacité prit le dessus pour la sauver, et bondissant comme un animal, elle passa sous les bras tendus. Des cris retentirent derrière elle. Le bonhomme beuglait. Mais Jolie n'en avait rien à faire, il fallait qu'elle parte. Roulant au sol, Jolie continua entre les fougères et les hautes herbes. La rive du lac n'était pas très loin, et sa robe de voyage lui permettait beaucoup de mouvement. Elle arriverait sûrement à trouver un autre moyen de locomotions là-bas. Le bonhomme aux furoncles ne criait plus, et Jolie put ralentir tranquillement sa course. Elle n'aimait pas être sale, avec toute cette terre sur elle. Pas du tout. Mais ses pensées étaient accaparées ailleurs : Levitas. Toute cette violence l'obsédait. Elle sentait jusqu'au plus profond d'elle-même que ce rêve était vrai... Et que ces combats aussi. Pouvait-elle laisser faire ça ? Non, bien sûr que non. Elle irait à Levitas. Elle devait empêcher tout ça. Et vite. | |
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