II Une première mort donnée !
La jeune femme sortit de la caserne sous le chant de ses confrères et même quand la lourde porte de métal c'était refermée elle pouvait toujours les entendre, ceci lui donna du baume au cœur et c'est avec excitation qu'elle prit la route vers une armurerie des régions chaudes.
Enfin elle y était, seule sur un chemin de terre a chasser le brigand, son esprit pratique se mit en marche et elle vérifia son paquetage préparé avec soin la veille, une gourde remplit d'eau fraiche, des linges propre de rechange, son armure de métal miteuse avec un bouclier de bois et une bonne épée, elle déplia le tabard et l'enfila sous sa cuirasse mais un objet tomba légèrement sur le sol.
Le capitaine lui avait glissé un petit carnet avec un crayon de bois pour faire ses rapports, oui il lui faudrait une trace écrite de son voyage.
La lumière du soleil ne filtrai que très peu l'épaisse couche de végétation qui lui servait de plafond mais cela ne gênait pas le moins du monde Agrias qui au contraire n'aimait pas trop cette lumière vive qui lui piquait les yeux.
L'immense forêt de chêne qu'elle traversait était magnifique même sans trop de soleil puis au bout d'une demi heure quelque chose n'allait pas, les arbres lui murmuraient, elle le sentait mais la jeune paladin ne c'était pas beaucoup exercée à l'écoute de la nature comme la plupart des Dédranes de son peuple, il lui fallu énormément de concentration pour comprendre le danger, trois voleur dissimulés attendant une proie à une centaine de mètres, quelle chance de pouvoir écouter les arbres car sans se talent inné elle serait tombé tout droit dans l'embuscade. Au lieu de charger Agrias préféra contourner et avec une aisance de panthère malgré une armure pesante, elle prit l'un des hommes dans le dos lui assénant un ample coup de bouclier qui le mit KO en deux seconde, la jeune femme aperçu un second adversaire faisant le guet sur une branche haute et elle décida de chercher le troisième sauf que entre temps ce dernier avait vu son compère se faire avoir et il tenta de surprendre la guerrière sur son flanc.
Le coup fut rapide et précis, la dague se ficha dans le métal de l'armure et la perça, Agrias poussa un gémissement de douleur mais se posta tout de suite en position défensive pour parer la deuxième attaque, le deuxième voleur postait sur l'arbre remarqua la scène et descendit aider son collègue, deux contre un, vitesse contre endurance, Agrias se décala donc de quelque pas pour faire face au deux bandits.
L'attaque simultanée fut vive mais par une passe d'arme apprise et répétée pendant des années la paladin assomma de la garde de son épée l'un des présumé shalos.
Puis un contre un, les deux adversaires commencèrent par ce tourner autour lentement en essayant de se jauger puis enfin après de longue minute le voleur se mit à courir prenant de l’élan pour tenter d’asséner un double coup au jambe, Agrias ne bougea pas d'un pouce, même si elle l'aurai voulu elle n'aurai pas pu, trop lente mais les deux chocs ne la fit pas bronché les protèges tibia résistèrent facilement.
Trois pas de côté et le bouclier du Paladin se portait garant de sa sécurité, attaquer, pas la peine de toute façon les tentatives se solderait par un échec son ennemi trop rapide pour se laisser prendre mais quand celui-ci se fatiguerai elle guetterait la faille mais il fallait patienter, chaque frappe étaient parées et chacune d'elle étaient suivit par une autre, trente minute de cette danse suffirent à épuiser son ennemi.
Il bâtit en retraite pour reprendre son souffle et haletant il se résigna.
- J'avoue, ... Tu tiens tête à un shalos, fillette.Agrias profita de l'occasion se ruant sur cette cible de choix, un grand coup de bouclier et le shalos se retrouva au sol l'épée lui tranchant la gorge.
Le geste fut rapide et automatique, c'est après quelque minute que la jeune femme tomba un genou à terre se rendant compte d'avoir pris la vie à un être humain, le premier, le seul d'ailleurs.
En elle un cri perçant de panique qui, s'il avait pu sortir de ses entrailles aurait surement fait fuir tous les animaux du coin, puis peu à peu elle se réfugia dans la prière, murmurant les préceptes de Gaïa, sa protectrice:
"paladin protecteur des faibles et des opprimés,
gardien des précepte et de la Justice.
Dévotion tu portera à Gaïa
Bienveillance tu aura pour ceux dans le besoin
Bravoure tu fera preuve face au danger
Amour tu donnera au enfant de Gaïa"
Après cette supplication le souffle de la dedrane s'apaisa et elle réussit à se ressaisir, ses voleurs l'aurai tué de toute façon !
Il y en avait deux autres toujours vivant et ses deux la méritaient une punition seulement elle ne savait pas laquelle.
La jeune femme attacha les deux shalos dos à dos et assez solidement qu'ils devraient utiliser une lame pour se libérer, puis elle enterra sa victime toute en prononçant de sainte parole pour le salut du voleur mort, Gaïa s'occuperai de le juger.
Le petit foyer réchauffé l'endroit et les flammes crépitaient adoucissant le silence de la nuit, l'un des deux prisonniers se réveilla et ne comprenait pas pourquoi il n'était pas mort.
- Simple, lui dit la jeune femme,
toi et ton ami vous devraient être jugé pour vos crimes mais pas par moi, demain nous partiront pour le village le plus proche et on vous serez traduit en justice par les autorités