Mélopée de Dide

Dide ne comprit se geste que trop tard. La porte derrière lui tomba dans un fracas, trois hommes entrèrent. Le premier était le bourreau qui avait déjà blesser le Médiovien, comme il l’avais fait la dernière fois il le prit par les cheveux et lui mis sa dague sur le cou. Les deux autres tenaient les femmes et le vieillard éloigné. La femme qui semblait être la chef était la aussi, elle s’avanca et s’adressa a Dide.

-Bonsoir. Je vois que tu es remis.

Elle portait toujours son masque qui lui couvrait le visage. Elle se pencha vers lui. Comme pour sentir l’odeur de sa proie. Sa mélodie, toujours majestueuse, s’anima, attisé par une chose que Dide ignorait. Convoitise, caprice, interdit. Derrière lui la musique du bourreau et celle de Sofia se durcirent, comme tentant de se solidifier assez pour éloigner Dide de sa geôlière. Celle-ci se releva.

-La potion était puissante. Il est temps que tu la rembourse.

Elle sortit un foulard.

-Tu va venir avec nous, et nous divertir avec ta musique. Tu as de la chance, nous n’avons, pas encore trouvé d’acheteur pour ton violon.

De nouveau elle se pencha sur le Médiovien et lui banda les yeux. Aveugle, Dide fut relevé de force par le bourreau, et conduit hors de la charrette.

C’était étrange, le vent était froid et sec, les bruits étaient clairs, l’air pur revigorant. Ses jambes ne l’avaient pas porté depuis un bon moment. Dans son dos, Dide sentit la pointe de la dague de son bourreau, à l’inverse sa main était posée sur le main de la chef qui guidait ses pas en douceur. Personne ne parlait. Ils avaient sûrement enlevé leurs masques.

Au bout d’un moment, Dide sentit que le nombre de mélodies augmentait. Elles étaient plus d’une douzaine. Toutes très tendues. Certaines même réprobatrices. Dide reconnut la mélodie compatissante de l’infirmière.

La main qui le guidait se retira. Quelqu’un lui donna son violon et son archet. La grande dame lui chuchota :

- Voila. Maintenant joue pour moi.

Dide hésita. La dague dans son dos se fit plus menaçante. Le violon sur l’épaule, l’archet sur les corde, Dide se mit à jouer. Le premier air qui lui passa par la tête fut celui apaisante de la berceuse qu’ils avaient inventée lui et Sophia. Par réflexe, il tissa la symphonie avec l’Elixia. Sous le stress ce fut un peu maladroit mais dés les premières notes, il sentit son esprit se libérer, ses soucis s’envoler. Il sourit. Avec la mélodie le souvenir de la proximité de Sophia l’embrassant s’imposa. Son regard, son sourire, son odeur, ces sensations, ce fut comme si ce moment n’avait jamais été interrompu.

Perdu dans son rêve, il termina la mélodie. Il fallut un moment pour revenir à l’instant présent. Les vibrations tout autour de lui étaient plus calmes, détendues, réchauffées. L’air majestueux , si reconnaissable de la femme était harmonieux, satisfait.

Rassuré, Dide continua. Il joua deux autres mélodies gaies et vivifiantes. Presser d’en finir, il termina par une berceuse plus classique. Il lui sembla que quelques personnes de l’assemblé s’endormirent.

Il fut rapidement reconduit à sa prison, où même le claquement de la passerelle ne suffit pas a réveiller ses occupants.

Et les jours passèrent.

Un après midi, le convoi s’arrêta beaucoup plus tôt qu’habituellement. Dide fut appelé avant le crépuscule. Ils n’étaient que 2, la femme chef et un homme armé d’une arbalète. Le Médiovien fut guidé les yeux bandé jusqu'à une tente ou il put retrouver la vue. La lumière a travers la toile donnait une lueur étrange à la scène. Il y avait un grand matelas dans un coin et des tas de coussins dessus, des tapis sur le sol et une table basse avec un plateau de fruits. Au centre, il y avait une grande bassine pleine a moitié, et des seaux d‘eau fumantes à coté. Dide se retourna, et vit qu’il était seul avec la femme. Elle avait enlevé son masque et son voile. Ses yeux étaient vert et ses cheveux noirs, elle était plus jeune que Dide ne l'avait pensé, pas encore 30 ans, 25 peut etre, et sa peau avait l’air d’être douce et fraiche. Elle avait un petit sourire espiègle, et le fixait de ses grands yeux enfantins. Elle retira également sa longue cape noire en ajoutant

- Déshabille-toi. J’espère que tu aime les bains

Dide hésita. La demoiselle qu’il avait devant lui était sublime. Elle était grande, sa robe laissait deviner des courbes fines, des hanches délicates, et ses son sublime corsage n’avait rien a envier a aucune créatures que Dide avait rencontré jusque la.

-Et bien! Serais tu pudique ? Si tu veux plonger dans l’eau, il ne faut pas que tu garde tes vêtements. Sache que nous sommes enfin arrivés à destinations, et nous espérons une belle fête dans les jours qui vienne. Tu ne va pas rester aussi crasseux !

Elle s’approcha de lui. Dide recula de trois pas, mais elle attrapa sa chemise et commença à la déboutonner sa chemise. Elle avait une odeur agréable, et des gestes doux. Quand elle lui eu enlevé sa chemise, Dide pris les devant pour l’empêcher de continuer

- Excusez-moi madame !
- Mademoiselle, et appel moi Chikya !
-Pardon … Chikya… Vous, euh, Pourquoi vous faite ca
-Tu pu ! Il faut que tu te lave.
-Désolé, mais, …

Elle n’arrêtait pas. Elle s’attaquait maintenant a la ceinture du Médiovien. Gêné, celui-ci la repoussa violement. La femme pris un air dur.

-Tu va te calmer jouet !
- Je peux vous demander pourquoi vous voulez faire ca ?
-Non ! Mais moi je peux demander au garde de m’aider à obtenir ce que je veux.

Ils s’affrontèrent u regard pendant un moment. Puis Dide céda.

-D’accord, je vais le prendre ce bain ! Mais sortez ! Je ne tiens pas à ce que vous me voyiez me déshabiller.

Chikya hésita un instant. Puis sortit. Le Médiovien souffla, et tenta de se calmé. Il ne s’était pas attendu a la beauté de la fille, ni a sa douceur, ni a son odeur. Puis il s’approcha de la bassine, l’eau était tiède. Il enleva son pantalon, mais a peine eut il mit un pied dans la baignoire que la voix de Chikya s’éleva.

-Et bien ce n’est pas trop tôt.

Dide s’accroupi rapidement dans la bassine quand il aperçu la femme qui le regardait derrière lui. Tentant de cacher sa virilité de ses mains, il cria a l’intruse qui s’approchait de lui avec une brosse et un cube de savon

-Voulez vous sortir d’ici s’il vous plais.
- Oh calme-toi ! Et ne pense même pas a tenter de te défendre sinon ca sera fait par l’un des gardes. Et ils sont nettement plus brutaux

Arriver a coté de la bassine, elle prit l’un des seaux et lui vida sur la tête. L’eau était nettement plus chaude, et encore plus agréable. Dide ne s’était pas rendu compte a quel point le contact de l’élément lui manquait. Comme un tableau reprenant ses couleurs, comme une sculpture retrouvant ses détails, Dide sentit le monde se transformer, s’embellir a travers la note cristalline de l’eau. C’est alors que vint le savon, elle le passa sur tous son corps, le chatouillant de la tête au pied, Dide se contorsionnait sur son passage, et elle s’en amusait.

-On est douillet ? Roooh ! Arrête de bouger tu va mettre de l’eau partout.
-Dites moi, Chikya. Je me suis soumis a vos volonté, ca fait des semaines que je suis ici, mais je ne connais toujours rien de vous, ni dans quel situation je suis plongé. J’aurai deux trois questions a vous posé

Elle hésita, posa le savon, et s’assit sur la table en face de Dide. Puis elle commença a croquer une pomme.

-Finit de te savonner. Ensuite, utilise la brosse. Tu es vraiment très sale. Mais d’accord tu as le droit a 3 questions.

Le Médiovien se lava tout en réfléchissant rapidement a toutes les questions qu’il s’étaient posé. Il avait enfin l’occasion d’avoir des réponses. Il devait en saisir l’occasion.

-Qui êtes vous ?
-Nous somme un clan nomade. Nous avons quitté nos forêts depuis 5générations, au moment ou nos frontières se sont ouvertes. Nos ancêtres étaient les seuls à s’opposer au grand conseil qui s’est allié avec les Médioviens. Ils pensaient que ces étrangers pilleraient les forets sacrés. Alors ils s’exilèrent, et décidèrent de créer un clan qui protégerait toute la nature d’Adreïs, dans tout le continent contre les envahisseurs. Depuis, nous somme revenu sur nos terres, et on nous a proposé de revenir dans les terres de nos ancêtres. Mais après avoir vu ce que les peuples font a notre mère nature nous avons décidé de continuer notre mission.

Dide, sans réfléchir, l’incita à continuer

-Quelle est votre mission ?

La demoiselle leva un sourcil et lui répondit calmement.

-Etrange, je pensais avoir été clair a dessus ! Protéger la nature. En empêchant les peuples d'Adreis d'exploité jusqu’a épuisé les forets d’Adreïs. Pour cela nous avons un clerc. Pas un prêtre, ni un moine, un druide ! Et puissant ! Il communique avec les esprits de la nature, afin de savoir si un lieu et bien traité par l’homme, et utilise la divination pour connaitre les lieux, les plantes et les animaux les plus en dangers.

Elle s’arrêta, le fixa d’un air supérieur et amusé

-Tu as gâché une question ! Il ne t’en reste plus qu’une ! Choisi la bien !

Le troubadour pris un temps de pause. Mais la question qui lui restait été évidente

-Et nous? Qu'est-ce qu'on vient faire là dedans?

Cette fois Chikya redevint sérieuse. La moindre parcelle d’espièglerie se referma à l’intérieur d’elle-même.

-Je suis désolé pour vous. Vous êtes un sacrifice nécessaire. Une offrande a une force obscure. Le don de votre vie nous aidera plus que vous ne le pensez.

La terreur glaça le sang du médiovien. Un sacrifice ? Il allait être assassiné par ces monstres.

-Mais … Que …
-Non ! C’est terminé. Tu as usé tes questions, et maintenant …

Ils entendirent des bruits dehors. La demoiselle s’élança vers son masque, son voile et sa cape

-Fini de te laver rapidement ! Sors, et rhabille toi, il y a tes vêtements de rechange sur le lit.

Dide reposa la brosse, pris le dernier seau d’eau, et le versa sur sa tête. Puis il profita que la demoiselle soit occupée à remettre sa cape pour sortir du bain. Il n’eu pas le temps de finir de se sécher qu’une voix furieuse tonna de l’autre coté de la toile.

-Il est la ? Avec elle ? Un bain ? Donne-moi ca !

Dide se précipita vers le lit où il vit sa belle chemise et son pantalon en soie noir qui venait du sac qu’ils lui avaient confisqué. Il mit rapidement son pantalon au moment où entrait l’homme qui lui avait meurtri la jambe. Il avait mis un masque à la dernière minute, mais Dide devina le regard assassin qu’il lui jetait[/i]

- Que fait-il ici ?

Chikya avait remis ses caches, et se tenait droite et fière.

-Il prend un bain. Commet étais la chasse ?

Le bourreau continuait de fixé le jeune homme a moitié nu.

-Un bain ? Folie. Tu ne lui as pas montré ton identité au moins.

La femme s’approcha de son collègue et l’obligea a la regarder.

- Souviens-toi à qui tu parle. Et répond a ma question.
-Euh … bien … Notre chasse a été fructueuse. Nous en avons eu un, il est endormis dans le cachot.
-Très bien

Chikya se tourna vers Dide.

-Bon ! Ce soir aura lieu un grand banquet en l’honneur d’un invité particulier. J’aimerai que tu joue pour nous, alors tu va rester dans cette tente pendant que je donne mes ordres pour les préparatifs. Choisi tes partitions avec soins. Notre avenir à tous en dépend.

Les lumières du crépuscule tombait sur le campement, l’air était doux et pure, un oiseau, perché non loin de là, sifflait gaiement.

Mais Dide n’entendait plus rien. Il n’arrêtait pas de passer de la colère à la peur, de la haine à la tristesse, de la rage a la crainte. Il était rempli d’émotion contradictoire. L’annonce de sa prochaine mort le rendait fou, et celle de ses amis était une appréhension épouvantable. Il tournait en rond a l’intérieur de sa fichu tente, impatient et inquiet de la suite des événements.

Alors la femme masquée entra. Chikya, une fois sûre que personne d’autre ne pouvais la voir retira son masque et se tourna vers le troubadours.

-Bon ! L’heure approche, nous allons invoquer notre invité. Je vais t’expliquer ce qui va se passer, nous allons nous réunir a la salle u banquet, tu auras comme d’habitude les yeux bandé. Notre apprenti druide lui transmettra un message a sa facon -par la terre je crois-, et il se téléportera droit sur le symbole. Comme nous, il a été bannis de notre forêt. Pour nigromancie, je crois. Nous ne l'avons rencontré qu'une fois et nous tentons de nous en faire un allié de pois, alors nous lui sortirons le grand jeu. Diner, danse, et musique. Pour la musique je te fais confiance. Si tu pouvais en profiter pour t’échapper tu l’aurais déjà fait. Ensuite quand les festivités seront finis, nous l’amènerons parler dans un endroit plus tranquille, et tu pourras rejoindre le cachot.

La fureur, l’effroi et le chagrin de Dide s’accentuèrent

Rien ne peux justifier les actes que tu va faire ! Le meurtre est la pire des choses, rien ne vaut d’en arriver a une tel extrémité. Enfin on a encore tant de chose à vivre. Par exemple, moi je veux apprendre a jouer de mon violon mieux que ce qui est possible, je veux visiter le monde et ses merveilles, je veux avoir des enfants et les voir grandir, je veux aimer une femme et vivre un amour réciproque. Si tu me tu maintenant tu brises mes rêves et sans raisons. Si encore j’allais a l’encontre des tiens, mais même pas. Je vais mourir, … Nous allons mourir sans même savoir pourquoi. Et tu pense que je vais accepter de jouer votre mascarade d‘accueil de l’homme qui doit me tuer. Je suis peut être naïf, mais je ne suis pas ‘accord. Je refuse de …
-Et si je te proposais une faveur en échange.

Dide se tu. Elle l’avait coupé sèchement, en évitant de le regarder dans les yeux.

-Tu joue de ta musique pour nous et cet invité ce soir. En échange, une des Fédoriennes peut vivre. Nous la relâcherons quand tout sera fini. Je te laisse même choisir laquelle.

Dide, les yeux bandés, avançait vers le banquet comme à l’échafaud. Il avait accepté le marché de Chikya a contre cœur. Et dorénavant, il était prêt a tout pour s’enfuir et libérer ses amis. Guidé par la main de la perfide demoiselle, il arriva bientôt dans un endroit plein de monde. Il resta silencieux, réfléchissant aux différentes options de fuite qui lui restait. Même si les chances étaient minces, il réussirait.

Quand le silence s’imposa Dide su qu’il se passait quelque chose. Il sentait la crainte et la désapprobation dans les vibrations des gens autour de lui. Puis la voix de Chikya s’éleva.

-Bien ! Tout est prêt ! Le pentacle est placé ! Il ne manque plus que notre invité. Quand ma sœur l'aura, il apparaitra. N’ayez crainte, tous ce passera bien, les légendes a son sujet sont toutes fausse, il n'est ni pas plus maléfique que vous ou moi. Il est puissant, et doit être traité avec révérence si nous voulons le rallier à notre cause. Il est comme nous, juste incompris.

Dide ressentit dans sa musique comme un echo de regret qu’elle essayait de dissimuler. Il se réjouit d’avoir réussi a semer ce doute dans son esprit.

Le Médiovien entendit une voix murmuré. Il la reconnu comme celle de la femme qui l’avait soigné.

-Je lui ai passé le message, il arrive...

Soudain il y eu un craquement suivi par la mélodie entre panique et dégout de toutes les personnes présentes. Le troubadour savait que l’invité était apparu, il percevait une musique semblant venait de l'au delà, un requiem constant venant des entrailles de la terre, il n'avait jamais entendu ça avant.

Chikya s’adressa a lui, sa voix affaibli par la frayeur.

- Monsieur, bienvenue. Nous avons réussi a réunir les âmes des 6 peuple. Mais si vous voulez vous restauré avant

Un toussotement s'éleva. Un murmure, un souffle, un râle, faible mais audible, s'éleva. On eu cru que chaque mots lui était pénible

- Pensez vous vraiment que c'est en me nourrissant de laitue et de la viande animale que je suis arriver à parcourir tant de siècles ? Amenez moi une carcasse d'homme, ou allons droit au but. Où sont les âmes que vous voulez que j'emprisonne ?


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Mieux ?

Dide attendait. Il était prêt. Il avait choisi sa plus puissante berceuse. Dés qu’ils l’autoriseraient a jouer, il les endormirait et s’enfuirait. Il passerait libérer Sophia, et les autres. Le temps qu’ils se réveillent ils seraient loin. Et le troubadour serait devenu un héros.

Il ne comprit pas quand ils lui reprirent le violon avant qu’il n’ai eu l’autorisation de le mettre a l’épaule. La seul explication qu’on lui fourni fut.

-Ils sont déjà partis, apparemment le vieux n’aime pas la musique.

Sur le chemin du cachot, Dide, toujours les yeux bandé, croisa une vibration familière qu’il n‘identifia pas immédiatement. Quand il entra dans sa prison et qu’il retrouva la vue, il vit Sophia, pleine d’angoisse. Il y avait aussi un autre homme aux cheveux noir et l’air antipathique. Mais Doria n’était plus là.

-Tu peux retirer ton bandeau.

Il était de retour dans la tente. Seul avec Chikya. Elle commençait déjà à enlever son costume. Dide fut surpris.

-Qu’est ce que je fais ici ?

Elle lui lança un sourire cajoleur et ses yeux se firent tendres et séduisants

-Chh ! Ne t’affole pas ! Je voulais juste te parler.

Dide se figea tandis que Chikya s’approcha de lui

-J’ai entendu ce que tu m’as dit tout a l’heure. Ton discours m’obsède, et j’ai décider de réaliser ton dernier vœux.

Elle lui prit sa main et la posa sur son sein
-Nous avons trois heure, quatre au mieux.

La sublime demoiselle posa ses lèvres sur celles du jeune homme

Dide Labedeli tente une résistance aux charme

1 – La tentation est trop forte et Dide n’est qu’un homme, il se donne corps et ames
2 – Dide succombe à ses instincts mais garde la tête sur ses épaules et les idées claires
3 – La femme l’entraine dans sa couche mais un événement imprévu l’empêche d’aller trop loin
4 – Il la laisse l’embrasser mais au dernier moment il résiste et trouve un moyen subtil de gagner du temps
5 – Les instincts de Dide sont mis aux placards, il repousse la fille et prend la fuite.
6 – Chikua est repousser violement sa tête se cogne contre les bords du lits. Et elle perds connaissance

Nombre aléatoire (1,6) :

1

Il se réveilla seul, encore complètement nu. Il lui fallut un moment pour se rappeler où il était et la situation actuelle. Ses amis étaient e dangers. Il se rhabilla en vitesse. Avant qu’il n’ait reboutonné totalement sa chemise, Chikya entra. Il évita son regard et lui tourna le dos tout en lui demandant.

-Que ce passe t il ? Où sont les autres ? Combien de temps c’est écoulé ?
-Tu n’as plus le temps pour t’occuper des autres, il te reste un peu moins d’une heure. Ne la gaspille pas pour des choses auquel tu ne peu rien.

Dide s’arrêta. Une heure, c’est peu, mais combien de temps restait il a ses compagnons ? Il devait en avoir le cœur net.

-Bien, d’accord, je vais profiter de ma dernière heure, mais je ne pourrai pas temps que ces questions me hanteront. Dis moi où sont les autres en se moment.

Chikya répondit sur le ton de l’ennui

-Alors la plus jeune Fédorienne, l’Ilymis, et le Shalos ont déjà été sacrifié, en cet instant on prépare la Lévitis, l’autre Fédorienne sera libérer comme promis. D’ailleurs tu me dois une mélodie

Elle fouilla dans une malle et tendit a Dide son violon. Le troubadour sourit. Enfin la chance tournait.

Il prit son arme avec une tendresse infinie, le contact du bois entre ses mains lui donnait une enivrante sensation de puissance. Durant ses concerts nocturnes, il n’avait pas eu le courage d’essayer des mélodies envoutantes puissantes, préférant des charmes plus subtil, mais maintenant il ‘avait plus aucune raison de prendre des précautions. Alors qu’il caressait son violon il posa une dernière question à sa maitresse.

-J’aimerai bien savoir pourquoi moi et mes amis mourront. Je connais votre but, mais en quoi notre mort vous sert.

Il commença à jouer une jolie berceuse, douce, tranquille, tandis qu’elle répondit

-Nous avons besoin d’un druide pour protéger la nature, malheureusement, le notre est très veux et est tombé malade il n’y as pas longtemps. Il n’a plus la force de se soigner. C’est mon père, le chef de notre clan. Moi est ma sœur allons continuer son travail, moi en tant que chef et ma sœur druide.

Elle bailla et s’assit sur le lit.

-Cependant, elle n’a pas fini sa formation, elle n’est pas aussi doué que l’était mon père. Du coup il nous a fallu trouver un moyen pour la rendre plus forte. Et c’est la qu’on a rencontré ce mage noir. Il possède des secrets dangereux.

Tout n s’étirant et n s’allongeant sur le lit, la demoiselle continua

-Connais-tu Valnor ? C’est l’homme dont tout le monde parle. On dit que ses pouvoirs sont infinis. Il a lancé une chasse dans tout Adreïs. Celui qui lui ramènera six âmes des six peuples, se verra récompenser au delà de ses espérances.

Ses paupières se fermèrent

-Nous touchons au but ! Nous avons réussi a réunir les cinq races, et mon père se sacrifiera pour les Drédanes. Le vieux nécromant est en train d'emprisoner les âmes dans une amulette, et bientôt, je serai chef.

Dehors, les gardes dormaient également, mais cela n’arrêta pas Dide, il continua sa douce berceuse en parcourant le camp. L’heure tardive et l’inattention des Drédanes jouèrent en sa faveur, tous le camp fut silencieux et immobile en un rien de temps, et la mélodie du sommeil forcé mourut en trois derniers accords.

Il se retrouva seul au milieu des tentes et des hommes endormis. Il faisait froid, et les seuls lumières étaient la pale lueur de Cerune, la lune bleu, et d’une lanterne a l’intérieur de l’un des abri.

Le troubadour s’en approcha lentement, avec une appréhension grandissante. C’était surement dans cette tente que le mage noir pratiquait ses rituels. D’après ce qu’avait dit Chikya, c’était le tour de Hydra. Dide priait pour qu’il ait réussi à endormir le vieillard avant qu’il n’ai tué l’enfant et pris son âme. Priant pour qu’il n’ait pas a supporté la vision du cadavre de la jeune fille, il jeta un œil a l’intérieur.

-Aha ! Un Médiovien mélomane, j’aurai du m’en douter.

Le nécromant était debout au dessus du corps de la Lévitis allongé sur une table, il avait une dague pointé sur le cœur de la demoiselle.

Il avait toujours ce râle faible et pénible. Il faisait tourner la dague dans sa main tour en gardant la pointe sur l’enfant.

-Ils sont faibles et ridicules. Ils ont une telle peur de la mort. Ils se débattent dans se monde pour sauver une nature qui n’as pas besoin d’être sauvé, juste pour ce prouver que leur vie ont un but, et arriver dans l’autre monde la tête haute. Toute leur pathétique existence est basée sur cet autre monde. Ce jardin du paradis. Les masques qu’ils portent devant leur victime c’est pour ne pas être reconnus quand ils les rejoindront après la mort. Idiot non ?

- Pourquoi me dites-vous cela ?

Le vieillard souriait, ajoutant des rides à son visage boutonneux.

-Parce qu’il faut que tu sache que je les aime pas plus que toi. Je suis content que les ai assoupis, même si c‘est un peu tôt.

Il désigna la petite fille.

-Son âme est prête à être extraite, mais vois tu j’ai fait mes propres réserve et j’ai déjà un Lévitis. Avec le Shalos et le Fédorien, il ne me manque plus que Drédane et Médiovien. Donc si tu veux bien prendre la place de cette fille tranquillement, je pourrais la laisser avec la deuxième Fédorienne, et les libérer toutes les deux.

Le troubadour hésita un instant. Il voulait plus que tout les sauvé, mais se sacrifier c’était peut être trop. D’autans plus qu’il n’avait pas confiance.

-Si tu accepte prend cette potion, elle te plongera dans un profond sommeil.

Dide s’avança, tandis la main pour prendre la potion mais au dernier moment il dévia son geste, et alla saisir la main de l’homme qui tenait la dague. De son autre bras, il écrasa son violon sur la tête du vieillard. L’instrument vola en éclat. Le violoniste jura, mis la dague a sa ceinture, pris la fillette dans ses bras et sortit de la tente.

Ses yeux se posèrent sur une charrette à l’écart de la tente, elle était complètement bâché, Dide ne l’avais jamais vu de l’extérieur mais il était sur que c’était leur prison. Il y courut, il devait délivrer Sophia. Arrivé sur place, il déposa Hydra dans l’herbe. La petite semblait sur le point de reprendre conscience, mais Dide n’entendait toujours pas sa musique. La seule vibration qu’il entendait était celle d’un grincement, comme le crissement d’une craie sur un tableau. Il déverrouilla la porte et fit tomber la passerelle.

Elle était prostré dans le fond de la cellule, se tenant les côtes en retenant sa respiration. Cette musique désagréable venait d’elle et de son choc. Dide s’approcha d’elle avec précaution, comme on s’approche d’un animal blessé prés a vous sauter à la gorge dans une dernière tentative de survie.

-Sophia ? Sophia, c’est moi, Dide. Ca va ?

Elle se retourna vers lui lentement très lentement avec un sourire plein d’espoir sur son visage.

-Et Doria ? Ou est Doria ? Ils ont aussi Hydra, j’ai fait ce que j’ai pu pour …

Elle s’arrêta de parler. Son visage exprimait une douleur qu’elle ne voulait pas se remémorer. Le barde posa une main sur elle.

-J’ai réussi à sauver Hydra. Tu as mal ?
-Je dois avoir plusieurs côtes cassé. Mais les autres ? Et ou sont les gardes ?

Dide pensa un instant à lui expliquer mais ils n’avaient pas le temps.

-Je t’expliquerai plus tard. On ne peut plus rien pour les autres, je suis désolé. Mais il faut fuir. Peux-tu marcher ?

Durant un instant il ne vit sur le visage de la Fédorienne que la colère. Une colère dure froide aveuglante et paralysante, plus forte que la souffrance.

-Non écoute, ce n’est pas le moment de se venger, il faut que l’on conduise Hydra en sécurité, et que tu sois soigné. Une fois que ce sera fait nous partirons ensemble, nous les retrouverons, et ils payeront pour leur crimes, je te le promets. Ensemble.

Dide connaissait assez la demoiselle pour savoir que cette promesse pouvait tous changer. Elle avait besoin d’un but comme la vengeance pour outrepasser sa tristesse et continuer à avancer. Ainsi, elle se leva péniblement avec l’aide du Médiovien, et tous les deux sortirent.

Ils s’arrêtèrent, devant la fillette. Elle n’était pas complètement endormie, et ouvrait les yeux paresseusement. Un mouvement leur parvint du campement, et Dide vit le vieux mage sortir de sa tente de sa démarche lente et boiteuse. Le Médiovien se dépêcha de prendre la jeune fille dans ses bras, et entraina Sophia vers la forêt.

A peine eurent-ils fait cent mètre qu’ils tombèrent sur le sorcier. Il les avait devancés, et les attendait tranquillement assis sur une vieille souche.

-Tu n’as pas de chance, je connais les montagnes entourant Shalanos aussi bien qu’un Shalos de souche.

Le troubadours tenta de s’échapper, mais à peine eut il fait un mouvement vers la gauche, que le sorcier s’était téléporter sur son chemin.

-Vous ne m’échapperez pas.

Le mage noir ouvrit la main et une boule de flamme vert sombre apparu au dessus de sa paume. Il regarda tour à tour la Fédorienne et ses côtes brisés, la jeune Lévitis reprenant conscience et le Médiovien tentant de les aider tous les deux.

Les yeux de Dide et de Sophia se croisèrent. Ce fut plus riche qu’un long discours. Peine, regret, chagrin, désir, amour, volonté, décision, résolution. Avec ce discours, il comprit ce qu’elle allait faire. Qu’elle était prête a se battre, et que rien l’arrêterait.

-NON !!!

Elle se jeta sur le vieillard, esquiva une première boule, mais fut arrêté a mi-chemin quand la deuxième boule magique la percuta. Elle tomba par terre, sur le dos, les yeux grands ouverts, silencieuse à jamais.