Shahid, l'assassin

La légende de Shahid prend forme...

On le nomme Shahid, fier Shalos..

Je ne suis personne, sinon le courant d’air qui effleure votre nuque, ou bien juste cette ombre sur le mur de votre chambre. Personne ne me remarque, sauf si je le souhaite : tout l’art de passer inaperçu consiste dans le fait de paraître comme tout le monde plutôt que de n’être ce que je suis : personne. Cachez vos armes et taisez-vous. N’ayez l’air de rien. Ne soyez rien. Vous serez…moi. Je ne suis ni trop laid, ni trop agréable à regarder, seulement un homme comme les autres, sans distinctions particulière, aucune cicatrice ou médaillon, rien que des vêtements sombres et légers, un assassin par excellence. Pour savoir comme j'en suis arrivé là, il suffit que je vous conte mon histoire :
J’ai eu la chance d’avoir eu un père appartenant à la haute société de mon peuple, celui-ci, un chef pillard reconnue pour ces actes généralement sanglant et barbare. Ma mère, elle, étais sûrement une de ces femmes Ilymis d’un village où il avait fait couler le sang, ou encore une prostituée Shalos rencontrée dans un de ces lieux mal famés qu’il fréquentait tant. Cette femme, je ne l’ai pas connu , tuée par mon paternelle à la suite de l’accouchement pour des raisons que j’ignore toujours, sûrement qu’elle ne lui plaisait plus. Je suppose qu’elle a dut me maudire les neufs derniers moi de son existence, moi le fruit de son viol, le mal qui la rongeait de l’intérieur. Je ne m'attarderais pas sur ces personnes sans importance.
Je fus élevé par la richesse de cet homme jamais sobre et ignare qui m’avait donné la vie. J’eu une enfance solitaire, seul quelques personnes connaissais mon existence, mon père ayant décidé de cacher mon identité de peur que ses rivaux achève sa descendance. Déjà tout jeune, je me posais de nombreuses questions sur ce que j’étais et sur ce que j’allais devenir, je passais donc la plupart de mon temps dans la grande bibliothèque du royaume où je m’infiltrais généralement la nuit, j’appris énormément sur le passé de notre monde et l’histoire des peuples. Lequel d'entre eux avait le véritable droit sur Adreis ? Je n’en savais rien, je savais seulement que l’union futur des peuples pour lutter contre le mal de Valnor ne serais pas prêt d’arriver, la cupidité des hommes et leurs instinct de vengeance causerais notre perte …
Très jeune, mon père me confia à un pédagogue réputé de Shalanos, afin de faire de moi un digne successeur. Cet homme m’apprit le maniement des armes et le rudiment de la stratégie, j’apprenais vite et il était fier de moi. Je n’avais que quinze ans et me sentais en possession d’une intelligence et d'une façon de raisonner supérieur à celle des autres , la nuit dans les ruelles sombres de la ville j’observais les gens, j’appris a analyser le moindre détail, j’arrivais à lire les sentiments au fond de chaque personnes. Ces sentiments, je ne les comprenais pas et me laissais sans opinions particulières. Avoir des sentiments revenais à se distinguer, à laisser a l’ennemi une influence, la pitié, la haine, la compassion ou même l'amour n'étais que la preuve de la faiblesse des hommes... Lorsque le vieux pédagogue me sentit enfin prêt, il me confia de nombreuses tâches, je me retrouvais dans les palais des riches chefs de guildes, ceux-ci complotais entre eux, dans le but de commettre des assassinats au sein même de notre peuple. Un soir de retour de mission, mon pédagogue m’apprit l’assassina de mon père, je le savais, j’avais rempli mon travail à la lettre, cet homme étais une menace pour la suprématie de notre peuple. Mon père venais de mourir et cela ne me troubla pas plus que ca, je n’étais ni triste, ni heureux, je savais simplement que cela étais juste, bon pour notre avenir. Mon pédagogue me poussa à fuir, pour préserver ma vie. J’exécutai son conseil. La nuit tomba. Le soir même, dans une ruelle sombre, totalement ivre, un pédagogue fut retrouver mort baignant dans une marre de sang. Lorsque ma lame lui avait traversé la nuque, mon visage resta sans expression, cette action resta figée en plein milieu de la nuit, sans un bruit, mes marques étaient faites, je n’avais plus besoin de lui, la seule trace qui restais de mon existence venais d’être effacé, je n’étais plus personne, j’étais enfin moi
J’étais seul, sans but, avoir pour seul impression de ne pas exister. Un soir dans un faubourg de Shalanos, j’ai rencontré cette femme. Jolie, mais pas très futée à mon avis. C’est elle qui m’a entraîné vers cette voie, celle de mon propre arbitre. Je ne manque ni de courage ni de détermination, et la sale besogne ne me fait pas peur. Voila ce que je lui ai dit, en somme. J’ai d’abord pris cette clerc pour une grande illuminée qui s’était retrouvé là par caprice …Pourtant, elle n’a pas jugé mes actes, pas plus qu’elle n’a réprouvé ma volonté de m’orienter vers des tâches obscures et sanglante Tout ce qu’il m’a demandé, c’est de m’améliorer, encore et encore. étrange, vraiment. Je ne comprends pas grand-chose à ce qu’elle disait, et encore moins à ce qu’elle voulait. Mais elle pouvait m’aider à m’améliorer dans ma maîtrise du meurtre. Ce fut la seule personne réussissant a m’influencer, elle parlait du mal que rongeais notre peuple, ces complots, ces chefs de guildes cupides et avides de pouvoir. Auprès d’elle je m’étais porté garant pour rétablir l’honneur de notre peuple… J’avais le pouvoir de tuer, le monde allais être sur le point de découvrir que j’existe, il comprendra que quelqu’un est là pour faire la justice ! Et tour à tour, les têtes des traitres Shalos et des ennemis de notre peuple tomberont …


Son rêve de toujours était enfin devenu réalité, maintenant que son objectif était atteins, il était submergé par un profond sentiment de plénitude