Anashin'K

Nom :Kelimnir
Prénom :Anashin
Age :29 ans
Classe :Brigand
Peuple :Médiovienne


-Fichu temps ! Même ces fichus Medioviens et leur fichu culte de l'eau en auraient ras le bol de ce fichu temps ! Lance dédaigneusement un passant à son camarade tout en avançant rapidement dans un dédale inondé par deux semaines continues d'intempéries.
Son équipement de fortune protège de façon plus que contestable son impressionnante chevelure rousse en bataille.

*Certainement de prétentieux Fedoriens...*

-Pour sûr ! C'est pas en Fedoran qu'on aurait un tel déluge ! Mais qu'en sais-tu toi qu'il ne s'agit pas d'un plan des Medioviens ? Ces viles crapules sont prêtes à tout pour permettre à leurs précieuses espèces aquatiques de s'étendre ! Ils sont fêlés ces gens là... Si on en croise un de ces quatre faudra qu'on lui montre qui c'est qui fait son malin, hein Ness ?
-Hmm. Acquiesce le fameux Ness dans un borborygme inarticulé.

Ces crétins mal fagotés et vantards commencent à me...Lâche dans un sifflement irrité une ombre perchée sur un toit environnant avant de s'interrompre brusquement et de se plaquer vivement sur la toiture lorsqu'un des deux compères en alerte lève des yeux scrutateurs. La jeune femme qui se tapie ainsi aux aguets se maudit en silence de sa réaction stupide qui a risqué de faire tourner au vinaigre sa sortie nocturne.
Après quelques courtes secondes et un profond soupir, les deux hommes du pays du Feu se décident pourtant à reprendre leur chemin tout en râlant un peu plus sur cette maudite pluie qui fait même des ruelles les plus sûres la proie de tous les fantasmes et de la paranoïa.

Ne devant d'être restée cachée qu'à ses rapides réflexes mais surtout qu'à la stupidité et à l'excessive confiance en eux de ses deux proies, Anashin'K ne peut quant à elle que bénir le bruit de cette pluie salvatrice.
Le visage, que son brusque mouvement a libéré de la protection d'une fine capuche de soie noire, est fin mais prononcé. Les moues narquoises qui peuvent s'y lire sont pourtant les seules marques visibles du caractère malicieux de la Mediovienne le reste du temps d'une grande timidité. Et ces mimiques sont caractéristiques des seuls moments tel que la partie de chasse qu'elle entreprend ce soir là.
Dans ces moments, elle adopte une toute autre posture, un tout autre caractère que sa timidité habituelle, une attitude sérieuse et fière, noble et dangereuse telle les serpents qu'elle apprécie tant.
Depuis sa plus tendre enfance elle idolâtre ces êtres souples en forme de majestueux S comme les torrents, vifs et venimeux, silencieux jusqu'au moment de frapper mortellement. C'est donc tout naturellement en les prenant pour exemple qu'elle a développé ses techniques de brigand depuis le plus simple larcin jusqu'aux plus efficaces arcanes assassines. Et c'est pour rendre hommage à ces êtres fabuleux qu'elle les arbore fièrement en grands tatouages sinueux sur tout son corps ainsi que sous la forme de divers bijoux.

Ce sont ce visage et ces techniques qui s'apprêtent à s'abattre sur les deux riches marchands Fédoriens avec une force attisée par les propos racistes gratuits qu'ils viennent de tenir, pour leur plus grand malheur.
La voleuse s'élance donc, une fine dague d'argent dans chaque main, telle une danseuse souple et rapide et rattrape vite ses proies. Ses longs cheveux noirs tenues par des pics argentés ondulent derrière elle tout comme sa fine cape noire flottant au vent. Arrivée à leur niveau, elle lacère d'un seul mouvement leurs deux poches alourdies de façon très perceptible par des bourses rondelettes qu'elle rattrape au vol avant de s'évanouir telle une ombre dans le dédale des rues de Faelanir.

Une action rondement menée, pas de sang inutilement versé, elle retourne de ce pas à son auberge après s'être assurée n'être pas suivie et avoir vérifié que ses deux courtes lames soient bien dissimulées sous sa cape bien que facilement dégainables. Dés lors, elle ne semble plus être la même personne. Jetant des regards gênés à ceux qu'elle croise elle recherche l'anonymat et l'ombre rassurante qui la protège des jugements des autres. Elle grimpe promptement dans sa chambre et s'y enferme. La Mediovienne ouvre ensuite une petite fenêtre afin de laisser rentrer l'humidité qui lui rappelle son pays marin natal. Elle s'autorise alors seulement à inspecter son butin, ravie de voir qu'elle n'aura pas besoin de se réapprovisionner avant de longues semaines.

Ainsi elle pourra vivre un moment, s'attelant à une toute autre chasse, celle du grand Valnor, oppresseurs de tous les peuples d'Adreis...

EDIT: j'ai apporté quelques modifications et quelques corrections. Si vous voyez encore des fautes d'orthographes merci de me les communiquer
Et si vous pouvez me dire ce que vous en pensez aussi

Merci à LingWiloke pour toutes ces remarques ma foi judicieuses et partagées (bien qu'ayant échappées à une relecture je suis tout à fait d'accord )[center]

Seule dans sa chambre Anashin'k pense, comme souvent, comme tout le temps même. Quoique... non, il est certains moments où elle ne réfléchit pas. Des moments où son cerveau est comme court-circuité et où ses réflexes priment sur toute notion rationnelle. Pourquoi n'arrive-t-elle pas à lutter contre sa timidité ? ne peut-elle donc pas aller vers les gens ? Devra-t-elle rester seule jusqu'à la fin de ses jours ?

-Non ! Non, non, non, non, non... non. Finit-elle de façon à peine audible.
Elle arrive pourtant facilement à aborder qui que ce soit, et même des groupes...
-Mais c'est quand je travaille ! Pourquoi je n'y arrive pas tout le temps ?! Crie-t-elle, déversant un peu de la colère accumulée en elle, et contre elle. mais cet éclat de voix, elle le réprime bien vite en se plaquant une main sur la bouche.
-Des gens vont m'entendre,... chut, chut petite sotte.

Et comme toujours elle se replie sur elle même. Solution de facilité.

Elle ne comprend pas la cause de sa timidité, personne ne la comprend. Elle ne manque pas de confiance en elle, ses parents l'ont aimée, elle a eu des amis, rares certes, mais des amis tout de même. Et pourtant, sa peur de gêner son entourage n'a pas d'origine particulière, elle est là, enfouie depuis toujours, sauf quand la voleuse fait son office.
Et puis, son travail consiste en quoi finalement ? Est-elle une voleuse sans vergogne, assassinant s'il s'agit de son contrat sans aucun scrupule ?
La Mediovienne a pourtant un grand sens de l'honneur, un grand respect de la vie sous toutes ses formes. Elle ne tue que quand elle le doit, et jamais en y prenant plaisir. Jamais en recherchant la souffrance de la tête dessinée sur l'avis de recherche. Jamais... le moins possible.
Elle effectue ses larcins sur des gens qu'elle juge mauvais, servant au mieux l'intérêt de Medievir et de ses dirigeants tout en conservant un maximum d'esprit critique à propos des ordres qu'elle reçoit d'eux. Mais ses victimes... est-elle meilleure qu'elles ? Eux au moins travaillent pour gagner leurs zorris, alors qu'Anashin, misérable qu'elle est, les dérobe pour vivre... à leur crochet...

-Non ! Cesse de te faire du mal ! Tu t'es déjà posée mille fois ces questions et tu t'es répondue autant de fois la même chose. Ces hommes et ces femmes sont des ordures, ils n'hésitent pas à massacrer et à profiter du malheur des autres pour vivre. Tu leur donne une bonne leçon d'humilité. Ceux que tu tues sont des criminels, des gens recherchés, des ennemis de Medievir et autres renégats bannis de la Cité des Eaux.
Pendant sa réflexion et son monologue rendu fluide par tant d'année de répétition, la rôdeuse a commencé à plier ses affaires. Ces dernières, réduites à trois tenues vestimentaires, ses armes et quelques vivres pour de simples raisons de mobilité sont vite emballées et, échauffée par son débat intérieur elle se décide à partir immédiatement pour une zone infestée par la vermine de Valnor.

Sitôt dit, sitôt fait. Un quart d'heure plus tard Anashin quitte la cité, ses deux épées courtes ainsi que sa dague de lancer accrochées dans le dos, sa longue rapière dentée lui battant la hanche à chaque pas. Et c'est d'un pas déterminé, portant des vêtements moulants afin de ne pas être gênée dans sa tâche et une cape voletant dans le vent qu'elle s'élance en zone rurale, son visage des jours de chasse éclairé par trois lunes légèrement bleutées.



[HRP] Voilà une petite suite, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et à me communiquer les fautes d'orthographes

Encore merci à Ling pour sa généreuse contribution à la correction du post [/HRP]